Après avoir prononcé un discours devant le Parlement pour défendre la réforme de la justice de son pays, critiquée par Bruxelles, le vice-président de la Chambre des députés Florin Iordache a conclu son intervention par un double doigt d'honneur.
Opposé à l'Union européenne sur la réforme de la justice en cours dans le pays, le vice-président de la Chambre des députés – et ancien ministre de la Justice – Florin Iordache a joint le geste à la parole pour exprimer le fond de sa pensée le 14 novembre.
«Nous continuerons malgré l’opposition de la Commission européenne», a tout d'abord déclaré le responsable lorsqu'il s'exprimait devant le Parlement.
«Nous voulons être indépendants, nous voulons prendre les décisions conformément à notre Constitution et non pas à cause des pressions exercées par d’autres milieux», a-t-il poursuivi, avant de partir en effectuant deux doigts d'honneur de façon ostensible.
Depuis son entrée dans l'UE en 2007, la Roumanie est sous la loupe de la Commission européenne dans le cadre d'un «Mécanisme de coopération et de vérification» inédit destiné à évaluer les progrès de cet ancien pays communiste en matière judiciaire.
A sept semaines de la présidence roumaine de l'UE le 1er janvier, la Commission européenne a déploré le 13 novembre un «retour en arrière» de ce pays en matière judiciaire, l'appelant à lutter plus efficacement contre la corruption et à garantir l'indépendance de la justice.
La Roumanie envisage de contester devant les instances européennes ce rapport très critique de Bruxelles.