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En France, le nombre de mineurs étrangers isolés est en hausse spectaculaire depuis deux ans : de 8.000 en 2016, ils sont passés à 15.000 en 2017 puis, selon les tous derniers chiffres de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), 17.922 en 2018. Il s’agit en grande majorité de garçons – les filles ne représentent que 4 à 4,5% -, originaires pour les deux tiers d’entre eux des pays d’Afrique subsaharienne.
Comme le dispose le Code de l’action sociale et des familles, ces mineurs doivent avoir, sur le territoire français, les mêmes droits qu’un jeune Français en danger et être pris en charge par les services de protection de l’enfance.
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« Un accueil séparé des autres mineurs, Français ». Le temps de l’évaluation, l’État est pourtant censé mettre les jeunes à l’abri. Les départements reçoivent une aide pour cela : 250 euros par jour et par mineur, dans la limite de 5 jours en 2018.
Au 1er janvier 2019, ce montant a été porté à 500 euros par jeune pour l’ensemble de la phase d’évaluation, et 90 euros d’hébergement par jour, pour une durée maximale de deux semaines. Pourtant, d’importantes défaillances sont constatées dans la prise en charge selon Olivier Peyroux, sociologue, qui étudie la question depuis une dizaine d’années. « Avant l’évaluation, on a beaucoup de mineurs non accompagnés qui restent la rue dans les grandes villes, comme Lille, Paris, Toulouse ou Bordeaux. A Marseille, il y a même des mineurs qui ont été évalués comme mineurs mais qui restent dans la rue faute de place. »
« De plus en plus, on a un accueil qui va être séparé des autres mineurs, Français, qui dépendent de la protection de l’enfance », diagnostique le sociologue. ...
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