En deux jours, une vingtaine d'enfants de djihadistes français ont été rapatriés en France.
La Turquie a remis à la justice française neuf enfants et trois djihadistes, indique ce mardi une source proche du dossier à l'AFP. Selon BFMTV, tous ces enfants font partie d'une même fratrie : ils ont le même père biologique mais des mères différentes. Ce dernier, un homme de 35 ans, serait d'ailleurs l'un des trois revenants rapatriés.
Le groupe a dans un premier temps quitté la zone irako-syrienne pour rejoindre un centre de rétention en Turquie, avant de fouler le sol français ce mardi matin. Selon une source interrogée par la BFMTV, ils se sont envolés à bord d'une ligne régulière. La chaîne affirme aussi que parmi les enfants figurent deux nourrissons de moins d'un mois et sept frères et soeurs de 1 à 15 ans.
Les trois adultes - le père âgé 35 ans et deux femmes dont l'une de 36 ans - ont été placés en garde à vue dans les locaux de la DGSI, ont précisé à l'AFP des sources proche du dossier et judiciaire, et les enfants ont été placés par le parquet de Bobigny. Cette opération, distincte des rapatriements au cas par cas d'enfants en provenance du Kurdistan syrien, s'inscrit dans le cadre des expulsions régulières des djihadistes par la Turquie.
12 orphelins rapatriés lundi
Lundi, 12 orphelins, enfants de djihadistes français qui se trouvaient dans des camps tenus par des Kurdes ont été rapatriés en France après un passage en Turquie. L'opération s'est déroulée dans la localité d'Aïn Issa, près de la frontière avec la Turquie.
Deux orphelins néerlandais ont aussi été remis à une délégation gouvernementale de leur pays. Les enfants, dont le plus âgé a dix ans, vivaient dans des camps du nord-est du pays où ont été recueillies des dizaines de milliers de personnes ayant fui les offensives contre le dernier bastion du groupe djihadiste État islamique (EI).
Jusqu'à présent, la France avait rapatrié une poignée d'orphelins et une fillette de trois ans. Selon le ministère des Affaires étrangères, environ 450 ressortissants français affiliés à Daech sont en prison ou retenus dans des camps de réfugiés.