L’homme se serait procuré une arme dans le quartier. De petit calibre, elle aurait été prêtée, selon nos informations.
« Elle venait d’emmener ses enfants à l’école lorsqu’elle a trouvé son mari, dont elle est séparée, dans son immeuble », raconte cette riveraine. Comme beaucoup d’habitants du quartier , elle a assisté à l’effroyable scène qui s’est déroulée, ce jeudi 3 juin, peu avant 14 h, en pleine rue à Metz-Borny. Face à son époux, la victime, âgée de 46 ans, rebrousse alors chemin. Son agresseur aux trousses, elle court, traverse le boulevard d’Alsace. Celle que tous appellent « Sevgi » chute au sol et reçoit plusieurs coups sous les yeux de témoins.
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Armé d’un petit pistolet de modèle ancien, Mehmet Karacan tire, à deux reprises semble-t-il, sur sa femme avant de retourner l’arme contre lui. Une balle tirée en pleine tête, l’homme de 48 ans s’effondre. Une poignée de secondes plus tard, un équipage de police arrive et prend en compte la scène.
Des proches de la victime, surnommée Sevgi, sont là. Atterrées, les femmes observent la rue. L’une d’elles s’occupe du fils du couple, âgé de 12 ans, qui a assisté au drame depuis une fenêtre de l’appartement de sa mère.
Après une plainte déposée fin mai pour des insultes, la victime avait, le matin même, fait une main courante pour signaler les agissements récents de son agresseur. « Il n’acceptait pas la séparation et il l’avait déjà menacée à plusieurs reprises. Il lui avait dit : « Je te tue en premier et moi après », assure une proche. Mais comment peut-on en arriver là quand on a des enfants ? »
En instance de divorce, le père n’avait pas le droit de visite sur les trois enfants du couple, âgés de 8, 12 et 14 ans. En 2014 déjà, Mehmet Karacan avait été condamné à une peine de prison avec sursis pour des violences commises sur la victime.
Une enquête pour tentative de meurtre par conjoint a été ouverte et confiée à la sûreté départementale.