Un réfugié iranien placé dans le centre du col de Jaun, dans l’Oberland bernois, raconte y avoir été insulté dès que les résidents se sont aperçus qu’il portait une chaîne avec une croix. Des jets de bouteilles de bière ont suivi. A Zurich, c’est un Tunisien converti au christianisme qui a été passé à tabac et envoyé aux soins intensifs. Un Camerounais homosexuel a aussi subi menaces et harcèlement.
Ces incidents ne seraient pas rares, mais il seraient rarement rapportés à la police ou aux responsables des centres d’hébergement. Jusque récemment, les heurts étaient surtout marqués par des confrontations politiques ou des rivalités ethniques. A Amnesty International, Denise Graf constate que la «pression sur les chrétiens, les athées et les homosexuels dans les centres de requérants s’est intensifiée – surtout à cause de l’arrivée de partisans de l’islam radical en provenance de Syrie»
«La pire situation est celle des chrétiens convertis, qui sont considérés comme hérétiques par leurs compatriotes musulmans radicaux. S’ils ne renoncent pas à leur conversion dans les 48 heures, ils sont des proies à traquer», affirme un représentant d’Aseba, une association évangélique qui a soutenu plusieurs demandeurs d’asile chrétiens en difficulté. [...]