Les fanatiques sont de plus en plus difficiles à détecter par l’administration pénitentiaire, qui s’efforce de repérer les signes de radicalisation.
(…) Jérémie Louis-Sydney, leader décédé du groupe de jeunes terroristes interpellés ce week-end, a-t-il «basculé», dans l’islam radical au cours de son passage en prison, comme les policiers l’ont suspecté de Mohamed Merah? Derrière les murs, le prosélytisme sévit. (…) Malgré ses efforts, l’administration ne parvient pas à endiguer un fléau qui a changé de nature, un islamisme moins ostentatoire mais plus structuré…
Les chiffres étant rares, pour évaluer le nombre de détenus musulmans l’administration pénitentiaire s’appuie sur le s’appuie sur le nombre de repas spéciaux commandés pour le ramadan: en 2012, 18.000 personnes se sont inscrites pour bénéficier d’une collation supplémentaire au moment du dîner, visant à rétablir un équilibre alimentaire après le jeûne. Un quart au moins – d’autres évaluations vont jusqu’à un tiers – des prisonniers pratiqueraient donc la religion musulmane. (…)
Malgré tout, les établissements manquent d’officiers spécialisés dans le renseignement – avec un officier pour 2000 détenus dans certains cas – et la surpopulation rend le suivi des détenus à risque plus difficile. (…)
Suite et source : Le Figaro
Parmi les terroristes présumés arrêtés à Strasbourg, à Cannes et en région parisienne, certains avaient déjà purgé des peines de prison. Selon l’enquête, la plupart des mis en cause ont opéré une radicalisation au contact d’imams ou guides autoproclamés en prison.