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david MIEGE
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9 novembre 2013 19:51

Le journalisme pris en otage sur le sol français.

Il avait prévu de présenter son dernier ouvrage controversé sur Anders Breivik, Utoya, dans une librairie grenobloise, mais le déplacement de Laurent Obertone a été annulé sous les pressions exercées par SOS Racisme Isère.

Dans une vidéo publiée cette semaine par les éditions Ring sont regroupés les témoignages de son éditeur ainsi que d'un employé de la boutique en question.

Avec à l'appui des extraits d'échanges téléphoniques impliquant l'association dédiée à la lutte contre les discriminations raciales, l'extrait suscite bien des questions. 

 

 

 

 

 

La France Orange Mécanique, précédent ouvrage documentaire traitant de la violence dans la société française signé du journaliste Laurent Obertone, a été tiré à près de 130.000 exemplaires. Si le titre rencontre le succès en librairie, tandis que Marine Le Pen brandissait comme un totem sur un certain plateau TV au début de l'année, son auteur n'est pas au goût des militants de SOS racisme. Malgré son encensement par la critique de son nouveau livre, à propos cette fois de la tuerie norvégienne, ils ont alors déployé leurs efforts pour empêcher la visite de l'écrivain dans une boutique de Grenoble.

Contactée par ActuaLitté, la librairie Chapitre confirme avoir été « alertée par SOS Racisme qui n'avait catégoriquement pas envie de voir Laurent Obertone à Grenoble. Jacques Savine a fait un rappel à certaines valeurs en affirmant que l'auteur ne serait pas quelqu'un de respectable ». Derrière cette annulation de rencontre, sept autres auraient suivi, et ce, toujours en France.

Visiblement non désireuse de rebondir sur la polémique que peuvent susciter les mises en garde reçues, elle se contente d'ajouter : « C'est assez fou mais en tant que libraire on doit faire attention. Il a évoqué des risques de débordements que nous ne devrions pas encourager. Nous ne sommes pas dans le même registre, pour moi ce n'était qu'une rencontre littéraire et non politique, un moyen d'échanger sur le sujet des serial killer. »

Si la manoeuvre suscite l'incompréhension du côté de l'écrivain, du libraire tout comme des éditions Ring, l'attachée de presse de Laurent Obertone a contacté Jacques Savine, le président de SOS Racisme en Isère. L'homme politique, membre du PS, explique qu'il n'est « pas favorable [...] à faire de la publicité pour un torchon » qu'il admet toutefois ne pas avoir lu. Jacques Savine n'a pas souhaité lire cet ouvrage, ni même d'ailleurs un autre titre signé Obertone. Il précise : « Je ne veux pas perdre de temps avec ce genre de bouquin [...] À Grenoble, on ne veut pas de ça. Ça nous pose un problème. »

Au cours de la conversation téléphonique que nous montre la vidéo, le ton du discours du responsable de l'organe chargé de lutter contre les discriminations a de quoi laisser pantois. L'attachée de presse de Laurent Obertonne exprimant son étonnement, Jacques Savine répond : « On ne va pas censurer et faire ce que certains régimes fascistes ont fait. On vous recommande de retirer cette présentation. Ce n'est pas acceptable sur la ville de Grenoble. »

Sans avoir froid aux yeux, le responsable local de SOS Racisme dénonce en outre le fait que la rencontre organisée par le libraire arrivait en pleine période électorale. Préoccupation politique plutôt que morale au sein de l'association subventionnée aux frais du contribuable ? Jacques Savine conseille en tout cas sans pudeur à l'attachée de presse : « Faites ça pendant l'été quand il n'y a personne ! »

Touche pas à mon pote, ça compte seulement pour les potes ?

Pas de censure selon Jacques Savine, mais l'attachée de presse rappelle à son interlocuteur que l'annulation de la visite de l'auteur n'a eu lieu qu'après les menaces de débordements proférées à l'encontre du libraire grenoblois par le biais de perturbateurs locaux. Le président de SOS Racisme répond quant à lui que ces militants sont « des jeunes qui sont très vigilants [...] On les calme de temps en temps, mais on ne les calme pas toujours ». La modération dépendrait donc des affinités ? 

Contacté par ActuaLitté, David Serra, directeur général des éditions Ring, s'étonne que SOS Racisme, dédié officiellement à la lutte contre toutes les discriminations et dont l'un des fondateurs n'est autre que l'actuel Premier secrétaire du PS, Harlem Désir, empêche ainsi un auteur de présenter son livre en librairie. « Nous sommes tous sidérés. Il est scandaleux qu'une simple association subventionnée par l'Etat, par les collectivités locales, le contribuable en somme, puisse prendre ainsi en otage une grande librairie, un auteur et le public tout entier. » 

Selon certaines rumeurs, la CGT du livre serait entre autres derrière l'action de SOS Racisme, et le syndicat ne lésinerait pas sur les moyens de pression musclés si on se réfère à un article de Rue89 publié en 2010. Ces pratiques de la « bête noire des patrons de presse » qui pourraient concerner des librairies déjà bien mises à mal par la situation économique comme d'autres organes du secteur de l'édition. On y fait état de mouvement de grève à renfort de fractures de portes à coups de masse et autres individus cagoulés.

Les éditions Ring publient notamment Joël Houssin, Norman Mailer, Jean-Daniel Beauvalet (fondateur des Inrocks), Stéphane Bourgoin, sans oublier les quelques péripéties éditoriales avec Maurice Dantec. Sur une seule année, la maison a publié non moins de six best-sellers.

Ci-dessous la vidéo montée et publiée par les éditions Ring et dénonçant cette censure :

 

 

 


Comment SOS racisme a censuré Laurent Obertone... par Editions_Ring

Sources : Valeurs Actuelles , Le Dauphiné , Auctulité

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Faits Divers