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david MIEGE
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16 août 2014 01:18

L'islam se répartit en plusieurs courants. Il est plus précis de parler de sectes (ou de groupes) que «des» musulmans, ou «de» l'islam. Comme le répète la musulmane démocrate Fatima Houda-Pépin depuis 25 ans: «il faut toujours conjuguer les musulmans au pluriel».

L'islam se déplie d'abord selon deux axes : le sunnisme et le chiisme. La différence entre les deux est réelle, et le clivage profond: les chiites maudissent les premiers califes, que les sunnites vénèrent comme étant «bien-guidés». Les chiites considèrent Abou Bakar, le premier calife, comme un usurpateur et un terroriste; ils maudissent aussi Aïcha, sa fille et l'une des épouses de Mahomet. 

 

 

Les chiites prétendent que Aïcha, Abou Bakar et Omar (le deuxième calife) ont pactisé avec Satan pour détourner l'islam de sa vocation spirituelle et en faire un culte politique qui se répand par l'épée sous la direction de califes qui règnent par la terreur.

 

Califat

La Confrérie des Frères musulmans, al-Qaïda et l'État islamique se réclament de l'héritage des premiers califes; leur islam est avant tout politique.

 

Lorsqu'un chiite khomeiniste comme Nasrallah, le leader du Hezbollah terroriste, prétend reconnaître la légitimité de Abou Bakar, Omar et Aïcha, il pratique la taqqiya: les Khomeinistes ont aussi politicisé l'islam comme l'avait fait le calife Abou Bakar, et ils s'allient à certains groupes sunnites, tels que les Frères musulmans, pour mieux faire avancer les intérêts mondains de leur secte —  et ils sont prêts à tout pour ce faire, incluant renier publiquement les dogmes du chiisme dont ils se réclament.

 Sectes_small

 

 

Depuis la révolution de 1979 en Iran, les chiites se divisent en deux grands courants: les Khomeinistes et les non-Khomeinistes. Les premiers recèlent un grand danger, alors que les seconds suivent une approche apolitique.

L'ayatollah Sistani, basé en Irak, n'a jamais remis les pieds en Iran après la révolution khomeiniste. Mais contrairement aux Shirazistes, qui condamnent vivement les groupes khomeinistes comme le Hezbollah et le régime de Khamenei (en Iran), les Sistanistes ne sont pas activement anti-Khomeinistes.

Le cheikh Cyrous, un Shiraziste, dénonce le mollah Ali Sbeiti, basé à Montréal, comme étant un «terroriste international» à la solde de l'Iran, au même titre que Gouasmi, en France. (J'ai des preuves que Ali Sbeiti a participé à des cérémonies de l'aile militaire du Hezbollah, au Liban.)

Quoiqu'il soit non-Khomeiniste, le représentant de Sistani à Montréal, Nabil Abbas, recommande le mollah-du-Hezbollah Ali Sbeiti auprès de nos politiciens... si bien que nous ne pouvons pas faire confiance à Nabil Abbas, ni aux membres du Centre islamique libanaisqu'il dirige à Montréal avec Mohamed Sawan (dont la femme, Carmen Chouinard, travailleavec l'islamiste chiite Samira Laouni, une alliée de Ali Sbeiti qui a distribué des livres khomeinistes à Hérouxville et rendu des comptes de cette mission à la mosquée de cet agent de l'Iran).

 

Nabil_abbas_sbeiti

Le turban noir Nabil Abbas est le représentant de Sistani à Montréal. On l'aperçoit  à gauche avec le Frère musulman Saïd Youssef Fawaz (Représentant au Canada de la Ligue islamique mondiale, et dirigeant du Conseil de la Charia du Conseil des imams du Québec); et à droite, avec le mollah khomeiniste Ali Sbeiti, agent du Hezbollah.

 

Contrairement à des Sistanistes comme Nabil Abbas, les chiites shirazistes de Montréal ne s'allieront jamais avec des khomeinistes comme Ali Sbeiti. À Montréal, les Shirazistes dirigent la mosquée Zainab sur le boulevard Henri-Bourrassa. Opposés aux Khomeinistes perfides, les Shirazistes ne pratiquent pas la taqqiya, ni n'ont de sympathies pour des groupes terroristes, ni ne s'allient aux Frères musulmans. J'ai parlé cette semaine à quelques-uns d'entre eux, et tout comme le cheikh Cyrous, ils considèrent Ali Sbeiti et ses émules comme des «voyous».

Un groupe de jeunes Shirazistes montréalais avait raillé le khomeinisme affiché de l'Association Bridges, et une membre de Bridges -- dont deux auteurs du journal pro-Hezbollah Sada al-Mashrek sont administrateurs -- avait répondu:

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Peut-être que la résistance contre l'islamisme au Québec devrait s'allier avec des shirazistes, afin de pouvoir mieux dénoncer les khomeinistes locaux qui opèrent sous la guidance du mollah Ali Sbeiti, et dont les agents — œuvrant entre autres au Journal Sada al-Mashrek, à l'Association Bridges et à l'Association des jeunes musulmans libanais — infiltrent des institutions de la société civile (telles que des grands médias, des partis politiques et d'autres organisations).

Organe_jonction(Détails ici)

 

Les groupes sunnites

Au Québec, la secte islamiste sunnite la plus active, financée et organisée est celle de la Confrérie des Frères musulmans (Jamiat al-Ikhwan al-muslimin), dont le Guide suprême, Mohamed Badie, pourrit actuellement dans les prisons d'al-Sissi en Égypte.

La Confrérie contrôle au Québec plusieurs très grandes mosquées, elle dispose de groupes de pressions qui tentent d'influencer nos politiciens (comme le Forum musulman canadien dirigé par Samer Majzoub), et elle administre des institutions comme des écoles et des organes médiatiques.

Ce printemps, les Frères musulmans ont relancé le Conseil des imams du Québec (fondé en juillet 2012), dont la mission consiste à uniformiser ce qui s'enseigne dans leurs mosquées, à promouvoir les intérêts de la Confrérie dans les grands médias, et à superviser le règlement des litiges internes.

 

El_nagar

Diplômé en charia de l'Université al-Azhar en Égypte, le cheikh Owis El-Nagar préside le Conseil des imams du Québec, lequel relève des Frères musulmans. El-Nagar dirige aussi l'École al-Hidayah.

 Extraits de discours prononcés lors de la cérémonie du lancement officiel du Conseil des imams du Québec, le 21 mars 2014

 

Outre ces sectes, il y a des musulmans-contre-la-charia, des démocrates qui se réclament de l'islam (un islam personnel) et n'appartiennent proprement à aucune secte. Ceux-là peuvent aussi être nos alliés contre les islamistes (pensons par exemple à des gens comme Fatima Houda-Pépin, Leila Lesbet et Ali Kaidi, ou à Tarek Fatah, en Ontario). Certains musulmans soi-disant démocrates doivent cependant être évités, en tant qu'ils s'allient objectivement à des islamistes — afin de poursuivre leurs propres intérêts (pensons à des personnages nébuleux comme Lamine Foura du Congrès maghrébin du Québec, et à Haroun Bouazzi deAMAL-Québec, par exemple).

Les wahhabites de l'Arabie saoudite s'opposent radicalement à la Confrérie des Frères musulmans (ainsi d'ailleurs qu'aux Khomeinistes, à al-Qaïda, etc). La Maison des Saoud a déclaré «terroriste» la Confrérie, et elle s'aligne entre autres avec le libanais Saad Hariri (dont le père fut assassiné par le Hezbollah khomeiniste), la Jordanie du Roi Abdallah II, l'Égype d'al-Sissi (lequel est en voie de purger son pays de la Confrérie des Frères musulmans, où elle est née), ainsi qu'avec des brigades rebelles syriennes combattant pour la laïcité: l'Armée syrienne libre, les troupes sous le commandement de Jamaal Maarouf, etc. Si les wahhabites comme Suleiman al-Hayiti au Québec prônent la haine des mécréants, ils sont par ailleurs les alliés objectifs des opposants aux Frères musulmans et aux Khomeinistes.

 

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Ce n'est pas un hasard si le seul imam sunnite à avoir exposé Charkaoui est un wahhabite.

 

Les oulémas des palais saoudiens et les imams qui les suivent considèrent la Confrérie comme étant Khawarij, des chiens de l'Enfer. De plus, les wahhabites du Québec, avec leurs grosses barbes et leur discours transparent, ne risquent pas d'infiltrer les institutions de la société civile (comme le font des Khomeinistes et des agents de la Confrérie).

 

LIBAN_JORDAN_EGYPTESaad Hariri, Abdallah II et al-Sissi s'allient à la Maison des Saoud dans leur lutte contre la Confrérie des Frères musulmans, le Hezbollah et le régime de Khamenei.

 

Parmi les sectes de l'islam présentes au Québec, les plus actifs militants pour la charia (et les mieux financés) sont les Khomeinistes et les Frères musulmans. Ces deux sectes s'allient via des organes de la Ligue islamique mondiale (LIM). La LIM est basée à la Mecque, en Arabie saoudite, mais elle est aussi distincte et autonome, dans son fonctionnement et sa mission, de la Maison des Saoud que l'ONU est distincte de Washington.

À l'international, les quartiers généraux des Frères musulmans sont installés au Qatar, un État esclavagiste qui finance la Confrérie autour du globe. La Turquie aussi s'y aligne, ainsi que l'administration Obama.

Au Québec, le Frère musulman Fawaz représente les intérêts de la LIM. C'est autour de lui que se sont ralliés des agents de la Confrérie et des khomeinistes pour contrer la Charte de la laïcité.

Islamistes copyLe représentant de la Ligue islamique mondiale, au centre, avec des agents des Frères musulmans et des Khomeinistes.

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