Facebook semble avoir une conception de la censure bien à lui. Alors que les images de nu offusquent le moindre modérateur, des vidéos de viol ou de décapitation se retrouvent en ligne, parfois plusieurs jours durant.
Chaque jour ou presque, une nouvelle histoire de ce type vient entacher l’image du premier réseau social au monde. La censure Facebook, est-elle sensée ?
Photo censurée sur la page Facebook de l’AFP (AFP / Fred Dufour)
Photo censurée sur la page Facebook du Musée du Jeu de Paume
Photo censurée sur le Facebook du Monde (Reuters/ Stringer)
Affiche de l’association « Le cancer du sein, parlons-en ! » censurée sur Facebook.
Cover du single On’n On de Justice censurée sur la page Facebook de Justice.
L’Origine du monde de Gustave Courbet censuré sur le Facebook de La Tribune de Genève.
Ai Weiwei entourée de “quatre classes sociales”, une image censurée sur le Facebook de L’Express.
Une photo d’une Égyptienne non voilée censurée par Facebook.
Une photo du site Theories of the Deep Understanding of Things qui a voulu tester Facebook avec une paire de coudes. Et évidemment, le réseau social a cru y voir une paire de seins.
Cette image prise au GQ des Femen n’a pas été appréciée à sa juste valeur par le réseau social, censurée de la page Facebook de Elle. Et la CM de préciser : “Beaucop trop de seins, je pense qu’un de leurs bots a du y laisser la vie”.
On ne rigole pas (encore une fois) avec le nu. Et même le célèbre photographe Helmunt Newton en a fait les frais (lors de l’exposition au Grand Palais) via la page Facebook de Elle.
Une femme coupée en deux par Zoo Weekly, ça n’est pas du goût de Facebook et surtout d’un bureau de surveillance de la publicité basé en Australie.
En Espagne, dans le cadre du mouvement des Indignés, de nombreuses images ont été censurées, au regard des réclamations d’internautes eux aussi “indignés”. La démocratie, c’est mal.
L’histoire se répète et se ressemble. Sur Facebook, la censure semble plus prompte à censurer L’Origine du monde de Gustave ou Courbet ou des photos d’Helmut Newton que des vidéos de viol ou des photos “comiques” de violence conjugale.
Dans une lettre ouverte à Mark Zuckerberg, relayée par Slate, un groupe d’association des droits des femmes a mis les pieds dans le plat. Women Action and the Media demande explicitement à Facebook de définir comme un discours d’incitation à la haine les images et textes qui banalisent la violence conjugale et le viol et présents sur sa plateforme.
Nous faisons spécifiquement référence à des groupes, des pages et des images qui encouragent le viol ou la violence conjugale, ou suggèrent qu’il s’agit de sujets dont on peut rire. Par exemple: “Fly Kicking Sluts in the Uterus” (balançons des coups de pied dans l’utérus des salopes)… ou “Violently Raping Your Friend Just For Laughs” (violer violemment votre amie juste pour rire)… et beaucoup, beaucoup d’autres.
Source : Konbini
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