• : Presse Internationale : Géopolitique Religions Immigration Emploi Economie Géostratégie---International Press Review --- Обзор международной прессы
  • Contact

suivez-nous aussi sur :

Rechercher

 

 

 

david MIEGE
EN VENTE CHEZ VOTRE LIBRAIRE PRÉFÉRÉ. PLUS DE 200 DESSINS SULFUREUX

 

 

7 juin 2016 01:33
 
FIGAROVOX/ENTRETIEN - La langue arabe pourra être choisie, comme l'anglais, l'italien ou le turc comme langue vivante 1 dès le CP. Pour Jean-Paul Brighelli, l'Etat fera appel à des enseignants envoyés par les pays avec lesquels nous avons des conventions.

Jean-Paul Brighelli est enseignant à Marseille et essayiste. Spécialiste des questions d'éducation, il est ancien élève de l'Ecole normale supérieure de Saint- Cloud, et a enseigné les lettres modernes en lycée et à l'université. Il est l'auteur de La fabrique du crétin (2005, Jean-Claude Gawsewitch éditeur).
Son dernier livre, Voltaire ou le Jihad, le suicide de la culture occidentale, vient de paraître aux éditions de l'Archipel. 


FIGAROVOX. - La langue arabe pourra être choisie comme langue vivante 1 dès le CP au même titre que l'anglais, le portugais, l'italien, l'espagnol, l'allemand, le turc ou le serbe par exemple. Que cela vous inspire-t-il?

Jean-Paul BRIGHELLI. - Il faudrait savoir : soit l'anglais est essentiel dans le monde économique contemporain, comme on nous le serine sans cesse, soit n'importe quelle langue est susceptible d'être enseignée concurremment au français — et sans doute faudrait-il enseigner d'abord le français, dont la disparition est programmée depuis vingt ans par les eurocrates béats et les pédagogues complices. Mais l'arabe ou le turc, enseignés aux tout-petits dans le cadre de l'ELCO, ne sont pas n'importe quelle langue, et elles ne sont pas enseignées par n'importe qui.
 Depuis les années 1970, des accords bilatéraux nous lient aux pays d'origine, qui envoient leurs propres formateurs — et on imagine sans peine ce que sont aujourd'hui les formateurs expédiés en France ...

 

Ce n'est plus de l'apprentissage linguistique ou culturel, c'est du bourrage de crâne.
«Si les professeurs ne sont pas en mesure de le faire, nous ferons appel à des professeurs étrangers comme pour d'autres langues», a déclaré Najat-Vallaud Belkacem. Quelles peuvent être les conséquences d'une telle mesure?

Des enseignants d'arabe littéraire, il y en a très peu — quatre postes à l'agrégation de la discipline cette année, et autant au CAPES: cela donne une idée de la demande actuelle. 
On fera donc appel à des bonnes volontés, ou on titularisera les enseignants envoyés par les pays avec lesquels nous avons des conventions. 
Enseigner l'arabe ou le turc dès les petites classes, et le faire enseigner par des gens qui ne seront pas passés par le filtre des concours républicains, c'est un risque. (...)

 Ce qui se prépare sous couleur d'ouvrir le choix linguistique — au moment même où la réforme du collège détruit ce choix dès la Sixième, et barre l'accès à tout ce qui n'est pas anglais à des centaines de milliers de collégiens à la rentrée prochaine —, c'est la communautarisation du pays, l'éclatement en tribus antagonistes: on le voit bien avec les aberrantes déclarations de Benzema ou Debouzze sur le «racisme» supposé de Deschamps en particulier et du pays en général. 

À terme, la guerre civile. 

Voilà ce qui est en germe dans les décisions partisanes de Mme Vallaud-Belkacem, si nous n'y prenons garde.
 
SOURCE

Partager cet article

Repost0
CITOYENS ET FRANCAIS - dans Education