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23 mars 2014 14:34

Vers minuit et demi samedi, la CFDT, la CFTC et FO sont arrivés à un accord (à consulter ici) avec le patronat (Medef, CGPME et UPA) sur l’assurance chômage. Après une journée de tractations de couloirs, avec très peu de négociations plénières, ces syndicats devraient parapher la nouvelle convention Unédic.

Seule modeste avancée pour les chômeurs, la mise en place de droits rechargeables (NDLR: la possibilité d’être mieux indemnisé en cas de réinscription à Pôle emploi sans avoir épuisé ses droits antérieurs) permettrait d’allonger leur indemnisation, pour un coût de 400 millions d’euros. Mais de l’autre côté, le Medef réalise 800 millions d’économies sur le dos des demandeurs d'emploi.

Dans le cadre du cumul d’une activité réduite avec  les allocations chômage, les indemnités seraient réduites à 70 % du salaire antérieur. L'indemnisation des interimaires passerait par ce dispositif, ce qui leur fera perdre en moyenne 20 % d indemnisation d'après la Cgt, l'annexe 4, spécifique aux travailleurs temporaires, est donc vidée de son contenu. Ensuite, le délai de 75 jours maximum pour toucher les allocations chômage après le versement d’un chèque de départ sera reporté à 180 jours.

De même, un différé d’indemnisation plus long, de l’ordre d’un mois sera appliqué pour les intermittents, qui devront également cotiser deux points de plus à l’assurance chômage. Tout comme les séniors à partir de 65 ans qui devront cotiser, ce qui n’était pas le cas avant. Enfin, le taux de remplacement du salaire sera abaissé de 57,4% à 57% pour les demandeurs d’emploi qui touchaient un revenu supérieur à 2000 euros, ce qui fera mécaniquement baisser leurs allocations.

Les réactions

Jean-François Pilliard, représentant du Medef, se félicite « Nous sommes satisfaits de cet accord. Nous n’avons jamais été dans une logique d’augmentation des cotisations ».

De son côté, Véronique Descacq, chef de file de la délégation CFDT, ne veut voir que le positif et occulte le reste, « notre objectif était de sécuriser les demandeurs d’emploi les plus fragiles, la disposition sur les droits rechargeables le permet ! »

Quant à Stéphane Lardy de FO, il insiste sur l’avancée des droits rechargeables et se contente de se satisfaire que le patronat ait reculé sur certains points. « On revient de loin sur les annexes 8 et 10 (intermittents). On a évité des choses, notamment le recul des bornes d’âge de 50 à 52 ans pour bénéficier de 36 mois d’allocation chômage, on a aussi enlevé la dégressivité pour les allocations des cadres…On a fait du chemin »


Eric Aubin, sorti le premier de la salle, lui, est excédé par le contenu du texte et le déroulement des discussions. « Il n’y a que des sacrifices demandés aux demandeurs d’emplois, le Medef n’a pas voulu mettre la main à la poche. Pour nous, il s’agit d’un recul ». La CGT appelle « à se mobiliser pour que le gouvernement n’agréé pas la convention ». Le syndicat n’envisage pas de parapher cet accord, tout comme la CFE-CGC.

Pour Franck Mikula, de la CFE-CGC, les cadres sont les grands perdants de cette négociation d’un « cynisme total ».

Dans un communiqué, le ministre du Travail Michel Sapin "salue la responsabilité dont ont fait preuve les partenaires sociaux gestionnaires de l’assurance chômage en dégageant un projet d’accord ce vendredi 21 mars.Cet accord permettra d’assurer, pour les deux prochaines années, la pérennité d’un régime qui joue un rôle majeur pour notre cohésion sociale et le soutien aux travailleurs privés d’emploi."

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Cécile Rousseau

chomeur

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Emploi - Chômage