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david MIEGE
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13 juillet 2013 02:44

Épargnés de toutes les réformes précédentes, les retraités sont dorénavant dans le collimateur et n'échapperont pas à l'effort à venir. Le gouvernement pouvant s'appuyer sur le rapport Moreau.

Xavier Bertrand, ex-ministre du Travail, avait annoncé la couleur bien avant l'élection présidentielle. «Que ce soit Nicolas Sarkozy ou François Hollande qui gagne, les ­retraités seront les grands perdants de la présidentielle car ils seront, plus que les autres, mis à contribution pour redresser les comptes, notamment sociaux», prévenait-il. Sa prédiction est sur le point de se ­réaliser.

Les retraités, épargnés de toutes les réformes précédentes, sont dorénavant dans le collimateur et n'échapperont pas à l'effort à venir. Et ce, après que les plus aisés ont déjà été ponctionnés en avril, à hauteur de 0,3 % sur le montant de leur pension mensuelle, pour financer le déficit de la Sécu en 2013 et la dépendance à partir de 2014. Et aussi après que les partenaires sociaux ont décidé de désindexer les retraites complémentaires pour ramener les caisses de l'Agirc et l'Arcco à l'équilibre.

Une question «d'équité» 

Jean-Marc Ayrault peut s'appuyer sur le rapport Moreau, qui donne trois pistes. Primo, aligner le taux de CSG des retraités aisés sur celui des actifs. Soit le faire passer de 6,6 % à 7,5 %. Cette mesure, qui «permettrait de rétablir davantage d'équité entre actifs et retraités», pénaliserait 9,5 millions de personnes âgées mais rapporterait 2,1 milliards d'euros par an.

Secundo, la commission Moreau propose au gouvernement de fiscaliser les majorations familiales auxquelles certains retraités ont droit. Les personnes qui ont eu ou élevé trois enfants bénéficient en effet de majorations de pension de 10 % (et d'un bonus supplémentaire de 5 % à partir du quatrième enfant pour les fonctionnaires), exonérées d'impôt et «antiredistributives car étant proportionnelles au niveau de pension». La fiscalisation de cet avantage permettrait de ramener 900 millions d'euros par an dans les caisses de retraite.

Tertio, les dix membres de la commission Moreau jugent envisageable de corriger l'abattement fiscal de 10 % pour frais professionnels dont bénéficient les retraités ­imposables. Leur idée? Abaisser de 30 % ou 60 % le plafond de cet avantage fiscal (actuellement fixé à 3660 euros) ou faire passer le taux d'abattement à 7 %, 5 % ou 3 %. ­Selon le critère retenu, les gains ­attendus d'une telle disposition ­seraient compris entre 500 millions et 2,7 milliards par an.

Quelle que soit la solution retenue, elle fera mal aux retraités. Et ce, sans compter l'impact que pourraient avoir d'autres mesures (comme l'allongement annoncé de la durée de cotisation) sur le niveau des pensions des futurs retraités, voire même une désindexation par rapport à l'inflation des pensions du régime de base.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Emploi - Chômage