Des agriculteurs ont manifesté à La Rochelle pour dénoncer d'importants retards dans le versement des aides de la Politique agricole commune européenne (PAC), murant symboliquement l'entrée de la Direction départementale des territoires et de la mer.
«Ces murs en parpaing érigés devant la DDTM représentent les obstacles auxquels les agriculteurs de Charente-Maritime se heurtent depuis 2015 lorsqu'ils demandent des explications à l'administration française», a expliqué Julien Rouger, président des Jeunes agriculteurs du département de Charente Maritime.
«On nous balade, on veut savoir ce qui coince. On veut connaître le montant qu'on touchera et quand on le touchera, pour pouvoir aller voir nos créanciers et nos banquiers», a-t-il expliqué.
Selon le responsable du syndicat agricole, les aides de la PAC en attente de versement représentent des sommes très importantes pour certains de ses collègues, de l'ordre «de 30 000 à 40 000 euros».
Une partie de ces aides européennes est due au titre des Mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) qui permettent notamment d'entretenir les marais et autres zones humides sensibles, nombreuses en Charente-Maritime.
Les agriculteurs concernés s'engagent à ne pas exploiter ou traiter ces zones humides et sont censés recevoir une compensation financière en contrepartie de cette perte de surface.