La Mission des États-Unis auprès des Nations Unies a annoncé dimanche une réduction importante de sa participation au budget de l’ONU pour les prochains exercices.
Selon une déclaration de la mission, le budget de l’ONU pour 2018-2019 sera réduit de 285 millions de dollars par rapport aux deux années précédentes.
« En plus de ces importantes économies de coûts, nous avons réduit l’ampleur des fonctions de gestion et d’appui de l’ONU, renforcé le soutien aux grandes priorités des États-Unis dans le monde entier et instauré plus de discipline et de responsabilité dans l’ensemble du système des Nations Unies « , peut-on lire dans la déclaration.
L’un des objectifs du gouvernement Trump a été de réduire le montant des contributions que les États-Unis versent à l’ONU, qui n’accepte pas d’être d’un côté le premier payeur de l’organisation, et de l’autre, de se faire cracher dessus par elle.
Selon PolitiFact, les États-Unis financent actuellement environ 22 % du budget annuel, soit environ 3,3 milliards de dollars par an.
L’Assemblée générale des Nations Unies a déjà approuvé un budget de fonctionnement de 5,4 milliards de dollars pour 2016 et 2017. Le budget ordinaire est distinct du budget de l’organisme pour ses opérations de maintien de la paix, qui s’élevaient à 7,8 milliards de dollars pour la seule année 2017.
L’ambassadrice Nikki Haley a déclaré que les compressions budgétaires annoncées dimanche constituent un « grand pas dans la bonne direction » pour les États-Unis et qu’elle continuera de chercher « des moyens d’accroître l’efficacité de l’ONU tout en protégeant nos intérêts ».
« L’inefficacité et les dépenses excessives des Nations Unies sont bien connues « , a dit Haley.
« Nous ne laisserons plus la générosité du peuple américain être exploitée sans contrôle. Cette réduction historique des dépenses – en plus de bien d’autres mesures visant à rendre les Nations Unies plus efficaces et plus responsables – est un grand pas dans la bonne direction. »
Les conservateurs ont longtemps critiqué l’ONU comme agissant contre l’intérêt des États-Unis, et beaucoup d’entre eux ont amplifié leurs inquiétudes après que l’organe mondial eut voté à une écrasante majorité en faveur d’une résolution la semaine dernière pour s’opposer à la décision du président Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël, conformément à une loi votée en 1995.
Trump avait laissé entendre plus tôt ce mois-ci que les États-Unis pourraient couper l’aide étrangère aux pays qui ont voté pour la résolution de l’ONU, et Haley a dit que les États-Unis « prendraient des noms ».
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.