“La série d’attentats qui a eu lieu dimanche 21 avril au Sri Lanka n’est pas vraiment une surprise pour moi. En revanche, son ampleur a été un choc : onze lieux touchés et des centaines de victimes, mortes ou blessées. Et CBS News vient encore de rapporter qu’une nouvelle explosion a eu lieu aujourd’hui, qui n’a pas fait de morts.
De tels événements ne s’étaient, je crois, jamais produits ! D’autant que ces attaques ont vraisemblablement été perpétrées par des islamistes. Les noms des personnes arrêtées semblent, en effet, être des noms musulmans.
D’autre part, un ensemble de sites, emblématiques de la culture occidentale car ce sont des hôtels de luxe pour touristes, et du christianisme, puisqu’il s’agit aussi de plusieurs d’églises, dénotent plutôt les intentions d’islamistes. En fait, ils veulent susciter un désastre en guise de démonstration de force, et éventuellement se faire ainsi entendre du gouvernement.
Nous n’avons aucune information directe sur la situation actuelle car le gouvernement sri lankais tente de bloquer les connexions Internet. Son but est de cacher ce qui se passe à la communauté internationale. Le président s’est réfugié en Inde avec sa famille, alors que la population a besoin de la présence des autorités sur place.
Seule leur propre sécurité leur importe !
De manière générale, le gouvernement ne fait rien en termes de sécurité comme de justice pour la population. Que ce soit dans les gares ou devant les églises, par exemple, aucune mesure n’est prise.
Les croyants ne sont pas avertis officiellement des risques du moment. De toute façon, quand des citoyens réclament des mesures de sécurité, ils sont jetés en prison ! Il y a dix ans, les bus par exemple étaient vérifiés, tout était vérifié. Maintenant, il n’y a plus aucune disposition. Qu’est-ce que cela augure pour le futur ?
De fréquentes attaques
[…]
Nous avons précisément été attaqués en raison de notre foi. Nous avons tout perdu et nous ne pouvions obtenir justice, à moins d’entamer un véritable bras de fer avec l’État et les autres communautés.
La violence était quotidienne et nous n’étions pas protégés. Nous sommes venus en France pour y échapper et tous les citoyens men acés ont fait pareil, ils ont quitté le pays. Nous avons besoin d’une vraie justice au Sri Lanka. C’est triste d’avoir à dire cela de son pays…
Notre départ a été très difficile, il a fallu informer les autorités, la police… Personne n’a rien fait pour nous ! Nous devions alors changer de lieu chaque jour pour des raisons de sécurité. Le 23 août 2017, nous avons enfin pu quitter l’île. Je n’oublierai jamais cette date.