ENQUÊTE – Syndicats, militants, enseignants: de plus en plus d’acteurs de l’enseignement supérieur font pression pour que cette graphie devienne la norme. Une pratique qui est loin de faire l’unanimité.
Cher.e.s étudiant.e.s, vous êtes convoqué.e.s pour venir rencontrer vos interlocuteur.trice.s pour l’année.» Dans les universités françaises, les étudiants reçoivent ce genre d’e-mails tous les jours. Administrations, enseignants, organisations étudiantes: ces dernières années, beaucoup se sont mis à cette formulation, qu’ils jugent «plus inclusive» pour les femmes. […]
Précision, article de 2017 :
[…] la circulaire du Premier ministre est plus nuancée que cela vis-à-vis de cette méthode, qui vise à rendre les femmes plus visibles dans la langue française, qualifiée de “péril mortel” par l’Académie française a même jugé que cette écriture représentait un pour la langue française. Le texte en rejette bien certains points, comme l’accord de proximité, qui consiste à accorder l’adjectif avec le nom le plus proche : le masculin comme “forme neutre” prévaut, dit la circulaire.
Surtout, elle bannit le point médian, l’une des formes de l’écriture inclusive, mais invite tout de même à utiliser des formules plus neutres pour désigner hommes et femmes. La circulaire recommande par exemple de dire “le candidat ou la candidate”, pas “les candidat·e·s”. Elle préconise également de féminiser les noms de fonction et de dire ainsi “la ministre”, “la secrétaire générale” ou “la directrice”.