Les insecticides "tueurs d'abeilles" vont pouvoir continuer leur retour dans certaines exploitations. Le Conseil d'Etat a validé, lundi 15 mars, la réautorisation provisoire des néonicotinoïdes dans la filière de la betterave sucrière, estimant qu'elle n'était contraire ni à la Constitution ni au droit européen, qui prévoit des dérogations à leur interdiction générale.
La plus haute juridiction administrative rejette ainsi le recours de plusieurs ONG, qui réclamaient en urgence l'interdiction du retour de ces insecticides "tueurs d'abeilles", réautorisés temporairement pour faire face à la chute des récoltes après l'invasion d'un puceron vecteur de la jaunisse.
Des insecticides pointés du doigt
L'interdiction de cinq molécules faisant partie des néonicotinoïdes était entrée en vigueur le 1er septembre 2018. C'est dans un souci de protection des pollinisateurs, notamment les abeilles, que le gouvernement avait pris cette décision.
Les néonicotinoïdes sont, en effet, particulièrement dangereux pour les insectes. Sans les tuer directement, leur substance active altère le système nerveux de ces animaux en perturbant leur sens de l'orientation, leur mémoire et leur capacité de reproduction.
Puisque les néonicotinoïdes sont présents partout sur les plantes et dans leur pollen, les insectes pollinisateurs sont directement touchés.