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16 février 2022 13:15
Toute la presse anglosaxonne, et le gouvernement américain jusqu’au Président Biden, repris sans aucun recul par la presse française, l’annonçaient pourtant. Le 16 février, à 3h du matin à Kiev, la Russie allait envahir l’Ukraine. Retour sur une fake news qui illustre la guerre de propagande dans laquelle s’est lancé l’Occident.
Pas un seul jour sans que les médias et les hommes politiques occidentaux ne l’annoncent. Quatre mois de fake news, d’annonce "d’attaque imminente" de la Russie contre l’Ukraine, de propagande dans des médias pourtant réputés tels que Le Figaro.
La propagande de guerre à laquelle s’est livré l’Occident sur le sujet ukrainien n’a de précédent que la guerre en Irak de 2003, et les fameuses armes de destruction massive que l’on cherche encore.
Le point d’absurdité le plus total a été dépassé avec l’annonce par le Président américain et la presse anglosaxonne en premier lieu d’une invasion de l’Ukraine par Moscou le 16 février au matin. Plus précisément à 3h00, heure de Kiev.
Article du Mirror - Sputnik France, 1920, 16.02.2022
Article du Mirror
L’heure fatidique vient d’être dépassée, et bien évidemment aucune attaque n’a eu lieu.
Autre article sur l'Ukraine - Sputnik France, 1920, 16.02.2022
Autre article sur l'Ukraine
La presse française n’a pas pris la peine de relayer les très (très) nombreuses déclarations des dirigeants russes sur l’absence totale de plans visant à envahir son voisin. Elle a pourtant relayé sans aucun recul, aucune remise en question, les innombrables infos "véridiques" venant du Pentagone et de la Maison Blanche. Comme en 2003.
Les experts militaires expliquaient pourtant à qui voulait les entendre, et ils ont été bien peu à le vouloir, que la Russie n’avait mis en place aucune logistique pour mener une invasion. Aucun hôpital de campagne, aucun pipeline visant à desservir en carburant les véhicules nécessaires en cas de guerre.
La Russie a fait ce qu’elle a toujours expliqué qu’elle ferait: qu’elle évacuerait les troupes impliquées dans des exercices sur son territoire souverain à la fin de ces manœuvres. Ce qu’elle a commencé à faire hier.
Moscou a dénoncé à d’innombrables reprises l’hystérie américaine et médiatique autour de la question ukrainienne.
Une hystérie telle que le président ukrainien lui-même, et ses services de renseignement, ont dû démentir les annonces américaines en leur demandant d’arrêter de semer la panique, face à la fuite des investisseurs.
 
Aucun média n’a ne serait-ce qu’envisager la possibilité que cette propagande vise deux objectifs: séparer davantage l’Ukraine de la Russie en créant des tensions de toute pièce, et séparer la Russie de l’Europe en enterrant Nord Stream 2, afin de mieux vendre leur gaz liquéfié à une UE n'ayant pas appris à exister sur le plan international sans l'ombre des USA.
Les services de fact-checking ont déserté cette question. Si prompt à dénoncer des fakes news "venues de Russie", aucun, de Libération au Monde, n'a parlé des sujets sur l'Ukraine supprimé par CNN tant ils étaient faux, ou de la publication par Bloomberg en pleine nuit le 4 février d'une dépêche annonçant que la Russie avait commencé son invasion.
Après fin décembre, mi-janvier, fin janvier, début février et maintenant le 16 février, ne reste qu’à attendre la prochaine date désignée par les USA comme étant la date fatidique d'une agression de la Russie. La presse occidentale semble de toute façon prête à suivre ces infox les yeux fermés.
 
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