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david MIEGE
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27 juin 2023 12:35

Dans 18 mois environ, la cathédrale emblématique de Paris sera rendue au culte. Les travaux extérieurs avançant selon les plans prévus, un comité s’est penché sur le mobilier ecclésiastique. Après appel d’offre, 69 dossiers étaient enregistrés au 3 janvier et l’archevêque de Paris avait dévoilé cinq noms devant élaborer le projet.

Le choix était soumis à un comité artistique composé de représentants du diocèse, du ministère de la culture et de personnalités qualifiées. Le 23 juin 2023, après une ultime réunion, l’archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich a rendu publique sa décision dans un communiqué.

Le prélat explique quelle orientation il avait donnée pour la conception de cinq pièces majeures : « l’autel, le baptistère, l’ambon, la cathèdre de l’évêque et le tabernacle. Chaque pièce doit montrer de façon claire et lisible sa raison d’être, l’ensemble doit constituer une harmonie qui exprime le mystère de la foi chrétienne et l’unique vie sacramentelle des fidèles. »

L’archevêque de Paris demandait aussi que « les œuvres présentées soient respectueuses du lieu, de son histoire, de son fort symbolisme constitué par la mission qu’il a remplie au long des siècles ». Mais aussi qu’elles respectent « l’esprit de la liturgie catholique, selon les significations et les normes établies à la suite du Concile Vatican II ».

Enfin, ce mobilier ne doit pas être seulement une œuvre d’aujourd’hui, mais doit se concevoir comme durable : « les autels romans, ou ceux de période classique, ont servi souvent pendant des siècles ». Tous ces caractères, Mgr Ulrich les résument dans la « noble simplicité » que revêtent des rites liturgiques, selon la Constitution conciliaire sur la sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium.

Finalement, c’est à Guillaume Bardet qu’il a été demandé de réaliser les cinq éléments principaux du mobilier liturgique. L’archevêque estime que son projet est cohérent, il apprécie le matériau choisi – le bronze – ainsi que la lisibilité immédiate de chacune des pièces.

Il a été également demandé à Ionna Vautrin de concevoir les futures chaises de Notre-Dame. Quant à Sylvain Dubuisson, il a déjà été retenu pour élaborer le nouveau reliquaire de la Couronne d’épines du Christ. Leurs œuvres seront créées d’ici à l’automne 2024.

Des réactions peu amènes

A peine les images de synthèse dévoilées, le projet a suscité nombre de critiques, sur les réseaux sociaux : sombre, triste, sinistre, austère, archaïsant, les adjectifs n’ont pas manqué pour dénigrer le choix. « Je le trouve sans grand intérêt artistique. C’est mastoc, lourd… tellurique et pas du tout transcendant » écrit un internaute. « Du design Ikea des années 70, qui vieillira aussi vite que les décideurs de ce choix médiocre », commente un autre.

Le lecteur pourra se faire une idée à partir des images de synthèse présentées ici. Le moins que l’on puisse dire c’est que la simplicité rime ici avec pauvreté… pauvreté du nouveau rite qu’elle reflète. Si c’est l’image de la liturgie rénovée de Vatican II, alors c’est très réussi.

Les modernes ont perdu l’esprit d’élévation de la liturgie. Même si le culte catholique doit être « simple », il doit s’enchâsser dans une noble grandeur, et rien ne saurait être trop beau pour accueillir le sacrifice de Notre Seigneur Jésus-Christ. Avec le sens du transcendant, les modernes ont perdu le sens du beau.

 

(Sources : dioceseparis.fr/cath.ch – FSSPX.Actualités)
Illustrations : © Guillaume Bardet

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