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6 janvier 2013 02:34
Les responsable du MAK lors d'un meeting en Kabylie. PH/archive -Siwel
Les responsable du MAK lors d'un meeting en Kabylie. PH/archive -Siwel

TIQUB3IN (SIWEL) — Devant une assistance nombreuse et très attentionnée, M. Bouaziz Aït-Chebib, président du MAK a commencé son discours par le rappel historique du système de gouvernance de la Kabylie. « La Kabylie a toujours été autonome », a-t-il souligné avant de préciser que « ce n’est qu’en 1857, suite à son invasion par la France coloniale, qu’elle a cessé de l’être ». « Cela veut dire, explique le président du MAK, que ce que nous revendiquons aujourd’hui ne relève pas de l’inédit ».

 

C’est Tikobaïn, chef-lieu de commune et daïra de Ouaguenoun, qu’a choisi, hier, le président du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK), M. Bouaziz Aït-Chebib, pour animer un meeting à l’issue duquel il a rappelé la légitimité du peuple kabyle à prétendre à son autodétermination. 
Comme de coutume, le président du MAK a mis en avant des arguments historiques, politiques et économiques quant à un avenir meilleur pour la nation kabyle sans la tutelle d’Alger qui demeure étroitement dépendant de Paris et, en même temps, dilué idéologiquement dans le monde arabo-islamiste. 

A ce propos, l’accent a été mis sur la laïcité, une des valeurs intrinsèques de la Kabylie. « La laïcité, a rappelé le président du MAK, est une création purement kabyle et non française comme certains Algériens l’avaient pensé pendant un certain temps ». « C’est bien Saint-Donat, assène l’orateur, qui, au 3ème siècle de notre ère, a reproché aux Romains l’utilisation de la religion pour des motifs politiques ». 

C’est en exploitant le volet historique de la Kabylie que le président du MAK a « prouvé » l’inexactitude de la version officielle concernant les premiers pas de la civilisation en Algérie. « Les Français ont prétendu avoir apporté la civilisation en envahissant notre pays en 1830 et les tenants du régime arabo-islamiste prétendent quant à eux que c’est l’islam qui a introduit la civilisation en Algérie », a soutenu l’orateur. 
Il martela ensuite que « l’université des Hammadite (Béjaia) a fait des avancées considérables dans la science au moment où l’Eglise considérait en Europe comme hérésie toute science et tout raisonnement rationnel ». Et pour donner plus de véracité à ses propos, l’orateur cite les noms de certaines figures savantes de l’époque et qui ont été formées justement par l’université des Hammadite. 

De fil en aiguille, le président du MAK arrive au XIXème siècle, plus exactement à la période de la conquête de l’Algérie pour prouver que cette dernière dans son sens de nation et territoire n’était qu’un mythe puisque c’est la France coloniale qui a délimité l’actuel territoire et c’est le général français connu sous le nom de Scheider qui a donné le nom « Algérie » à ce pays. 

A propos du Mouvement National, M. Bouaziz Aït-Chebib apporte, encore une fois, des correctifs à l’histoire officielle puisque « l’Etoile Nord-Africaine (ENA) a été créée par un groupe de 14 personnes dont onze d’entre elles étaient des Kabyles. « C’est Djeffal Mohamed, originaire d’Irdjen, qui a présidé la première fois l’ENA et c’est Imache Amar qui a assuré les fonctions de secrétaire général », lance le premier responsable du MAK pour ajouter aussitôt : « Messali Hadj n’avait rien à avoir avec la création de l’ENA. Si les Kabyles l’ont sollicité pour présider l’ENA, c’est parce qu’ils ont considéré qu’en le plaçant à ce poste, il pouvait y susciter des adhésions arabes ». 

S’agissant de la guerre d’indépendance, M. Bouaziz Aït-Chebib a rappelé aux citoyens d’Ath-Ouaguenoun que « ce sont les Kabyles qui l’ont faite et vécue ». Et pour preuve, le déclenchement de la guerre le premier novembre 1954 à zéro heure, « ce sont les hommes de chez-nous qui se sont déplacés dans les régions arabophones pour marquer les hostilités vis-à-vis du colonisateur ». L’orateur, connaissant parfaitement le sujet concernant la guerre de libération nationale, a évoqué l’assassinat d’Abane Ramdane. Il a cité les noms de ses assassins et parlé des raisons de son assassinat. Le président du MAK réussira à mettre en corrélation intime l’élimination des responsables Kabyles durant et après la guerre avec ce qu’il adviendra plus tard de l’Algérie en général et de la Kabylie en particulier. 

« L’Algérie officielle est la pure création de la France », criera M. Bouaziz Aït-Chebib. L’orateur ne manquera pas de fustiger le pays de François Hollande qui de tout temps, a veillé à diaboliser et museler la Kabylie. « La France, dira le président du MAK, en veut toujours à la Kabylie et à son peuple de l’avoir chassé de l’Algérie ». 
A ce propos, le président du MAK décortiquera la visite du chef d’Etat français effectuée, rappelons-le du 19 au 21 de ce mois. « Le choix de Tlemcen par François Hollande n’est pas fortuit », signale Bouaziz Aït Chebib, « car c’est la région natale d’Abdelaziz Bouteflika, l’homme qui a accordé l’autorisation à une entreprise française d’extraire le pétrole du sous-sol de Béjaia ». « Par ailleurs, insiste l’orateur,
Bouteflika a donné son accord à la France de produire en Algérie le pétrole à partir du schiste alors qu’en France même la production pétrolière à partir du schiste est frappée d’interdiction à cause du danger qu’elle représente pour les populations et l’environnement ». « Eh ben oui, ironise le président du MAK, François Hollande aime et respecte son peuple alors que Bouteflika n’accorde aucune importance à la vie des Algériens ». 

Concernant le dossier du Mali, Bouaziz Aït-Chebib charge à nouveau la France. « La France, dira-t-il, ne veut pas que le peuple Azawad jouisse de sa liberté pour ne pas avoir à payer à leur juste valeur les richesses se trouvant justement sur le territoire des Touaregs. Pour le président du MAK, Paris préfère maintenir l’actuel régime de Bamako, facile à corrompre. « C’est dans le cadre de cette stratégie que Paris, avec la complicité d’Alger, a créé le terroriste Ansar Eddine », a souligné l’orateur pour expliquer ensuite « que le terroriste Ansar Eddine servira de prétexte aux Français pour empêcher le peuple Azawad d’accéder à son indépendance ». « Aussi, clame-t-il, je réitère à partir de Ouaguenoun le soutien indéfectible de la Kabylie au peuple Azawad dans sa lutte pour sa liberté ». 

Avant de terminer son discours, le président du MAK a lancé un appel aux Kabyles pour venir massivement marcher à Tizi-Ouzou à l’occasion de Yennayer. Bouaziz Aït-Chebib a également souligné que cette manifestation kabyle à l’occasion de Yennayer sera organisée en hommage à Bessaoud Mohand-Arab, « l’homme qui a beaucoup fait pour notre langue et notre culture dont la création de l’académie berbère (Agraw Imazighen), la réhabilitation de tifinagh et du calendrier, l’institution du drapeau amazigh ». 
De même, le président du MAK a déclaré que lors de la journée du 11 janvier (la veille de Yennayer) un hommage sera rendu au défunt Bessaoud Mohand-Arab qui se traduira par une visite à Akaoudj pour un dépôt de gerbe de fleurs sur sa tombe. 

st 
Tamurt/Siwel 29 1328 DEC12
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