Un programme très détaillé pour l'unique candidat centriste à l'élection présidentielle. Ne sont ici reprises que les 1ères phrases de chaque point développé par François Bayrou.
1. Un objectif : atteindre l’équilibre budgétaire en 2016 en répartissant à part égale l’effort de redressement des finances publiques entre recettes et dépenses, à hauteur de 50 milliards d’€ de baisse des dépenses et 50 milliards d’€ de hausse des recettes; à cet effet, inscrire la « règle d’or » de discipline budgétaire dans la constitution ;
2. Agir sur les dépenses : maintenir le niveau de la dépense publique en 2013 et 2014 au niveau de la dépense 2012 ; réexaminer en profondeur toutes les missions, l’organisation et le train de vie de l’Etat (économies de fonctionnement, subventions...) ;
3. Agir sur les recettes : au titre des niches fiscales et sociales, donner un coup de rabot général de 15% sur 3 ans et supprimer les niches non fondées, comme l’exonération de l’impôt sur le revenu des heures supplémentaires, la « niche Copé », ou la déduction d’intérêt au titre des emprunts pour prises de participation ;
4. Mettre en place une taxe sur les transactions financières internationales avec les partenaires européens ;
5. Créer une Haute autorité de lutte contre la fraude fiscale et sociale, composée de magistrats, pour lutter contre toutes les formes de fraude.
6. Créer un Commissariat national aux stratégies.
7. Simplifier les contraintes administratives et fiscales parce qu’une entreprise, comme une famille, a besoin de visibilité, et pas d’un paysage juridique en perpétuel mouvement ;
8. Mettre en réseau les grandes entreprises et les PME, pour créer une complémentarité profitable, encouragée par un avantage fiscal lorsqu’il y aura investissement en faveur des PME ;
9. Créer un outil de financement propre : un établissement financier, régionalisé, associant les collectivités locales, dédié au financement des PME et des entreprises de taille intermédiaire ;
10. Engager une réflexion conduisant à un allègement progressif d’une part significative des cotisations assises sur le travail ;
11. Permettre aux entreprises de moins de 50 salariés, aux artisans et aux commerçants de créer un emploi sans charges, pendant deux ans, si elle recrute un jeune en premier emploi ou un chômeur sous la forme d'un CDI (à condition de n'avoir pas préalablement supprimé de poste de travail) ;
12. Créer un label indépendant pour que les consommateurs puissent connaître la provenance, ou la part française des produits qu’ils achètent ;
13. Soutenir l’économie sociale et solidaire en leur facilitant l’accès à la commande publique et en promouvant l’innovation sociale ;
14. Créer une zone économique autonome dans le monde Internet, dans laquelle on expérimentera un certain nombre de règles mises en place par les créateurs d’entreprises eux-mêmes ;
15. Elaborer une stratégie nationale de développement fondée sur l’expertise du Conseil national du numérique et de l’ensemble des acteurs concernés ;
16. Etendre aux business angels les avantages fiscaux dont bénéficient les fonds de capital risque et reconfigurer OSEO et le FSI ;
17. Adopter une démarche positive du respect du droit d’auteur par le développement de l’offre de téléchargement à bas prix ;
18. Faire de l’ouverture des données publiques non nominatives un droit garanti pour tous les citoyens et encourager les entreprises à ouvrir l’accès à leurs données ;
19. Rénover le dialogue social pour adapter l'entreprise aux contraintes extérieures.
20. Etendre le rôle des comités d’entreprise à la négociation des conditions de travail et des rémunérations ;
21. Ouvrir aux salariés les conseils d’administration et les comités des rémunérations des entreprises, avec droit de vote ;
22. Créer un droit effectif à la formation tout au long de la vie, matérialisé par l’ouverture d’un compte formation continue personnel ;
23. Soutenir la formation professionnelle qui est un facteur d'accès au premier emploi, de sécurisation des parcours professionnels et de reconversion.
24. Fluidifier le marché de l’emploi en mutualisant davantage les moyens de Pôle Emploi, des CCI, des maisons de l’emploi et des missions locales pour capter les emplois en entreprise et notamment dans les TPE et PME ;
25. La politique agricole commune dans le cadre de la réforme en cours à l’horizon 2013 sera défendue avec trois objectifs non négociables.
26. Encourager la filière viticole française qui a des atouts considérables ; redynamiser les filières de nos industries agro-alimentaires ; favoriser une conception nouvelle des bateaux de pêche, consommant moins de gasoil et la co-expertise scientifique sur la pêche en réunissant des scientifiques désignés par les autorités politiques et des scientifiques désignés par les pêcheurs ;
27. Etudier la séparation des banques de dépôt et les banques d’affaires ;
28. Réguler strictement les marchés dérivés et de matières premières pour empêcher les opérations spéculatives ;
29. Lutter effectivement contre les paradis fiscaux en pénalisant les établissements bancaires qui y ont recours ;
30. Mettre un terme aux tarifications abusives en renforçant la transparence entre les banques
31. Financer les politiques de développement durable : créer un fonds d’investissement dédié au développement durable
32. Rénover le bâti ancien pour limiter nos émissions de CO2 : simplifier et amplifier significativement le mécanisme des certificats d’économie d’énergie ; Créer un organisme public / privé pour accompagner les projets de rénovation énergétique
33. Organiser un débat sur l’avenir de la production électrique en France, dès le début de la mandature, dont l’objectif est de définir un scénario et une feuille de route à un horizon 2030
34. Conforter l’indépendance de l’Agence de Sureté Nucléaire en intégrant des experts européens et en donnant aux citoyens la possibilité de poser des questions avec obligation pour l’agence de donner une réponse publique ;
35. Stabiliser et simplifier les règlementations administratives et fiscales pour les énergies renouvelables sur les 20 prochaines années ;
36. Créer un consortium européen de l’énergie renouvelable, à l’image d’EADS, en lien avec nos partenaires européens ;
37. Préserver la biodiversité : limiter l’imperméabilisation des sols en France à terme à 10 % maximum du territoire, en modulant notamment les dotations de l’Etat en fonction de la maitrise de l’étalement urbain ;
38. Moduler dans un cadre européen l’impôt sur les sociétés en fonction de leurs performances environnementales ;
39. Ecrire un Contrat de progrès entre l'école et la nation qui garantira le maintien des moyens et précisera les objectifs que la nation assigne à son école ;
40. Maintenir le nombre d’enseignants, ainsi que le décret qui définit leur statut ; Défendre les concours de recrutement nationaux qui sont la voie la plus républicaine et la plus légitime pour sélectionner les enseignants du seconde degré ;
41. Pour les élèves : consacrer 50 % du temps de travail à l’école primaire à la langue française ; Faciliter le repérage précoce des difficultés psychoaffectives ; Limiter l’emploi du temps des élèves à 28h maximum en reconstruisant les rythmes scolaires ; Penser le nombre d’élèves par classe en fonction de la réalité de la classe,
42. Pour les parents : Créer des écoles associatives de parents, pour aider ceux qui ont des difficultés à accompagner leur enfant ;
43. Permettre aux élèves de l’enseignement professionnel de découvrir les métiers, à travers une information sur les métiers tout au long du collège, la découverte des entreprises et des chantiers ;
44. Ouvrir les établissements scolaires en dehors des heures de cours à la demande d'éducation de la société ;
45. Réfléchir à l’organisation d’un baccalauréat d’excellence littéraire et scientifique,
46. Défendre le principe européen du fair-play financier (on ne dépense pas plus que ce que l’on gagne) et réguler les salaires des sportifs ;
47. Renforcer les contrôles antidopage grâce à l’intervention de médecins indépendants ;
48. Reconnaître le travail effectué par les fédérations sportives et améliorer leurs relations avec l’Education nationale ; Encourager le sport à l’école dans le cadre du réaménagement des rythmes scolaires ;
49. Préserver le système français et européen de passerelles entre le sport amateur et le sport professionnel ;
50. Préserver le service public national de l’enseignement supérieur, dans le statut des enseignants, dans la délivrance des diplômes et dans son mode de fonctionnement
51. Ouvrir une concertation pour définir l'organisation et les moyens nécessaires à l'enseignement supérieur et de la recherche pour lui permettre de relever les défis du futur ;
52. Adopter une loi d'orientation pour la recherche (2013-2017) qui aura pour but de redonner une perspective à la recherche, de préciser les priorités et le rôle respectif des divers organismes ;
53. Améliorer la vie étudiante par l'ouverture nocturne des équipements universitaires, bibliothèques, installations sportives et lieux de vie, assurée par des étudiants bénéficiant d’une bourse à cet effet ;
54. La culture doit être partie prenante du redressement de la France. Insérer l’enseignement artistique dans les programmes scolaires ;
55. Mettre en place des conventions de développement culturel passées entre l'Etat et les collectivités locales, pour une période de 5 ans (celle des contrats de projet Etat-régions) et une aide dégressive au démarrage des petites structures et compagnies ;
56. Faire adopter une loi sur la réhabilitation du patrimoine ;
57. Faire ratifier par la France la Charte des langues régionales ou minoritaires ; Mettre en œuvre dans le secteur de la Francophonie une politique déterminée pour promouvoir notre langue ;
58. Instaurer un régime de retraite par points. Il s'agit d'un régime fondé sur le principe de répartition auquel nous sommes attachés et sur des droits individuels acquis par le salarié.
59. Rééquilibrer les petites retraites (agriculteurs, commerçants, conjoints) à travers un plan de rattrapage inscrit dans la nouvelle loi-cadre qui redéfinira l'architecture de la retraite.
60. Mettre en place un « Bouclier santé » destiné à couvrir les personnes qui sortent des minimas sociaux et qui ne sont pas pris en charge par la Couverture Maladie Universelle (CMU) financé par une meilleure gestion de l’argent alloué à l’aide complémentaire santé ;
61. Réorienter profondément la politique de santé publique vers la prévention ;
62. Rendre confiance aux médecins hospitaliers et de ville en reconnaissant la primauté de l’acte médical sur les contraintes administratives ; Modifier la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoire (HPST) pour passer d’une logique purement gestionnaire et administrative à une construction en réseau sur le territoire qui donne la priorité aux patients et aux médecins ;
63. Instaurer des services médicaux de proximité (Urgences, maternité, soins ambulatoires), en amont des plateaux techniques des hôpitaux, pour lutter contre les « déserts médicaux » et garantir les soins à tous les malades et à tous les territoires ;
64. Revaloriser la filière de médecin généraliste au cours des études médicales avec la mise en place de matières d’enseignement spécifiques, de stages plus précoces et plus nombreux ;
65. Initier un « plan santé » pour prévenir les conduites addictives des jeunes (sensibilisation, information et prévention) et mobiliser les étudiants en médecine pour lutter contre les addictions dans les établissements scolaires ; Encourager une politique de prévention-santé dès l’école primaire (soins dentaires, lunettes, obésité...) ;
66. Développer une politique de santé au travail et de prévention des maladies professionnelles ;
67. Créer une Autorité indépendante chargée de l’alerte, notamment en matière de santé et de sécurité sanitaire, et constituée d’experts totalement indépendants, dont la mission sera de déclencher l’alerte à temps avec des éléments tangibles.
68. Lutter contre la surconsommation de médicaments et la multiplication des médicaments à service médical rendu insuffisant ;
69. Lancer un plan « Face à la dépendance » qui devra capitaliser sur l'expérience acquise et qui fera jouer tous les leviers disponibles, recherche médicale et pharmacologique, amélioration de la prise en charge dans les maisons de retraite et les hôpitaux, construction d'une offre plus abordable pour les familles, appui aux aidants et mise en œuvre de la solidarité nationale ;
70. Rendre effective la loi sur l’accessibilité des bâtiments publics, en faisant établir une cartographie, une planification et un agenda afin que tous les édifices et les transports publics soient accessibles ;`
71. Mettre en place une mutuelle logement obligatoire pour les locataires qui garantisse les risques d’impayés et supprime les cautions ; Cela favorisera le retour sur le marché des logements vacants ;
72. Porter le pourcentage de la loi sur la Solidarité et le Renouvellement Urbain (SRU) à 25% de logements sociaux dans les zones en tension et instaurer le blocage des dotations de l’Etat pour les communes qui ne la respectent pas ; Imposer la mixité sociale dans les programmes immobiliers ;
73. Convoquer une Conférence Nationale du Logement qui définira les objectifs nationaux de construction, déclinés par région,
74. Créer des « préfets de la cohésion sociale et du logement » dans les zones en tension en matière de logement social qui pourront prendre l’ensemble de la responsabilité « urbanisme » jusqu’à la délivrance des permis de construire ;
75. Créer un observatoire des loyers qui rendra public les loyers, zone par zone et opposable aux tiers. La taxation sera utilisée pour corriger les abus ;
76. Mettre en place des formules de logement « ultra social » en regroupant 3 ou 4 logements sociaux autour d’un animateur social. Ce type de logement-relais sera imposé dans chaque plan local de l’habitat ;
77. Mettre en place des programmes de cession des terrains de l’Etat à des fins de construction sociale ou avec engagement de prix de sortie accessible ;
78. Concrétiser ces actions par une loi de programmation de cinq ans autour d’un nouveau plan de cohésion sociale.
79. Créer un ministère de l’Egalité, qui s’occupera de toutes les égalités nécessaires en France et de la lutte contre les discriminations ;
80. Généraliser les bourses au mérite pour mieux reconnaître les réussites issues de l’immigration ;
81. Insérer dans la loi sur les Nouvelles Régulations Economiques (NRE) des indicateurs précis sur le genre, l’âge, le handicap et l’origine et contraindre les entreprises de plus de 500 salariés comme les administrations à faire des progrès chiffrés sur ces critères ;
82. Créer un contrat de vie partagée, sans connotation de vie de couple, qui permettrait de sécuriser et d'encourager à la vie commune ;
83. Reconnaître le droit de vote aux élections municipales aux étrangers qui résident en situation régulière en France depuis au moins 10 ans ;
84. Mener une politique de rigueur à l’encontre des étrangers qui entrent sur le territoire de manière illégale, mais régulariser les étrangers sans papiers, sous condition de travail, d’insertion, de logement et de maîtrise de la langue ;
85. Renforcer l'obligation de parité dans le cadre du référendum de moralisation de la vie publique pour que l'on sorte enfin de cette anomalie qui met la France à la 61ème place parmi les pays du monde pour la place des femmes dans la vie publique ;
86. Garantir l’égalité salariale entre hommes et femmes en pénalisant financièrement les entreprises peu vertueuses et combattre la multiplication des contrats à durée déterminée à temps partiel qui frappent particulièrement les femmes, dans le cadre de la mise en place du contrat de travail unique ;
87. Faire voter une loi-cadre sur la violence conjugale, afin d’améliorer la prévention et l’accompagnement des femmes qui en sont victimes ;
88. Reconnaître le lien parental avec le deuxième parent pour préserver les droits de l’enfant adopté par un célibataire homosexuel. Pour les couples désirant un engagement, reconnaître l’égalité de droits sous forme d’une union reçue en mairie et inscrite à l’état-civil.
89. Composer un Gouvernement resserré de moins de 20 membres ; Mettre fin au cumul du mandat et d'une fonction locale pour les députés, le limiter pour les sénateurs ; Supprimer les délégations de vote au Parlement, avec présence obligatoire et caractère public de tous les scrutins ; Supprimer la myriade de micro-partis de complaisance, destinés à contourner les règles de financement de la vie politique et des campagnes électorales ; Interdire pour dix ans le retour dans la vie publique des élus condamnés pour corruption ;
90. Adopter une loi électorale plus juste et plus représentative, avec la réduction du nombre des députés à 400 environ, dont les 3⁄4 seront élus au scrutin majoritaire actuel et 1⁄4 à la proportionnelle. Cette combinaison permettra une représentation de tous les courants dépassant le seuil de 5 % des suffrages exprimés et la constitution d'une majorité à l'Assemblée nationale ; Réduire, dans une proportion comparable, le nombre des sénateurs ; Reconnaître le vote blanc, à toutes les élections, comme suffrage exprimé ; Renforcer la règle de la parité hommes- femmes ;
91. Définir par la loi les conflits d'intérêts, comme l’interférence entre l’exercice d'une mission de service public et la satisfaction d'un intérêt privé ; Rendre obligatoire une déclaration des intérêts privés avant l'entrée en fonction, étendre les règles d'incompatibilité, créer une Autorité nationale de déontologie de la vie publique pouvant être saisie par tout citoyen ;
92. Affirmer l’indépendance des médias. Elaborer de nouvelles règles applicables à la détention du capital des médias pour mieux assurer le pluralisme de l'information ; Mettre fin à la nomination des présidents de l’audiovisuel public par le chef de l’Etat ; Créer un grand service audiovisuel extérieur, avec la rationalisation des offres de TV5 et de France 24 ; Préserver l’indépendance de l’Agence France-Presse ;
93. Privilégier exclusivement la compétence, l’expérience, la capacité personnelle et la loyauté pour progresser au sein de l’Etat ; Etablir une procédure nouvelle applicable aux plus hauts emplois pour éviter les nominations de complaisance : soumission, après audition, à une véritable approbation parlementaire ;
94. Nommer un gouvernement d’unité nationale composé d’hommes et de femmes issus des grandes familles de pensée de notre pays, à l’exception des extrêmes qui n’adhèrent pas aux valeurs sur lesquelles notre civilisation repose ; Ouvrir la majorité parlementaire à toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans le projet présidentiel choisi par les Français le 6 mai, capables de privilégier l’intérêt du pays sur l’intérêt d’un parti ;
95. Incarner une présidence impartiale. Le Président est celui qui inspire l'action politique, qui en garantit la concrétisation. Il a le devoir de fédérer, de représenter le peuple tout entier.
96. Confier au Premier ministre la conduite de l’action gouvernementale et la mise en œuvre des orientations du projet présidentiel.
97. Ouvrir, dès la fin du processus électoral, un travail approfondi qui pourra prendre plusieurs mois sur l'évolution de la démocratie sociale en France, et dont l’objectif est de constitutionnaliser ses grands principes ;
98. Présenter la loi de 1901 et sensibiliser à la création d'association dans les programmes d'éducation civique au collège et au lycée ; Etablir un cadre juridique pour l’emploi du bénévole associatif, défini et protégé par la loi.
99. Créer des bourses d’engagement, par exemple pour les jeunes ou les personnes retraitées, afin de soutenir des actions associatives reconnues ;
100. Reconnaître l’engagement associatif dans la validation des acquis pour l’obtention d’un diplôme ;
101. Garantir aux associations une stabilité en soutenant la signature de Contrats d'objectifs pluriannuels chaque fois que cela est possible, afin de réduire "la paperasse" ; Garantir que chaque euro contractualisé sera effectivement un euro versé à l'association ;
102. Assurer l'indépendance et l'efficacité de la justice. Faire approuver la nomination du ministre de la justice par une majorité qualifiée de l’Assemblée nationale ;
103. Assurer l'égal accès de tous à la justice. Doter chaque tribunal d'un service public d'accès à la justice chargé d'orienter et conseiller les justiciables. Développer la médiation pour éviter les procédures inutiles et coûteuses. Simplifier le droit et renforcer l’obligation de motivation des jugements. Apporter des aides matérielles supplémentaires aux magistrats et aux greffiers pour assurer leurs missions ;
104. Réinstaurer un climat de confiance entre les élus et l’Etat et conclure un pacte de modération financière entre les collectivités locales et l’Etat accompagné d’une révision des dotations réorientées vers la réduction des inégalités entre territoires ;
105. Développer une péréquation fiscale entre collectivités locales ; Maintenir les services publics de proximité dans les territoires et les réimplanter là où ils ont disparu ; Couvrir le plus rapidement possible tout le territoire en très haut débit ;
106. Instaurer une "évaluation citoyenne" des promesses des élus, ouverte aux experts, aux associations et aux citoyens et qui permettrait de faire chaque année le point sur la politique menée par le gouvernement en faveur des banlieues ;
107. Favoriser l’installation de maisons médicales de premiers secours pour maintenir une médecine de proximité ;
108. Redynamiser les territoires ruraux par des politiques cohérentes
109. Lancer un plan « mobilité et numérique » visant à favoriser l’usage des nouvelles technologies en vue de réduire les mobilités (télétravail, transport à la demande, auto- partage, co-voiturage via les smart-phones) ;
110. Adapter notre politique de sécurité routière aux territoires avec la prise en compte, par les forces de l’ordre, d’une cartographie des risques pour réduire encore le nombre de victimes sur les routes ; Demander la généralisation des systèmes anti-démarrage en cas d’alcoolémie excessive ; Promouvoir l’extension de l’implantation de radars pédagogiques ; Faire enseigner le code de la route au collège ;
111. Créer des zones franches globales à périmètre large ; Faire de l’Outre-mer le laboratoire français de l’excellence énergétique durable ; Bâtir un plan massif de lutte contre l’illettrisme ; Créer un bouclier santé pour les plus fragiles ;
112. Rompre, après des Etats-généraux de la vie chère Outre-mer, avec les éléments qui entretiennent une véritable bulle de prix élevés ;
113. Créer un Office de transports de l’Outre- mer qui gérera l’enveloppe de continuité territoriale et passera des conventions quinquennales tarifaires pour assurer au maximum la continuité territoriale.
114. Enraciner des forces de sécurité, de surveillance et de prévention sur le terrain ;
115. Désigner des sous-préfets dans les quartiers sensibles pour coordonner toutes les actions de l’Etat (sécurité, éducation, prévention, services publics...) avec obligation de résidence.
116. Renforcer la vidéosurveillance dans ces quartiers en complément d’un dispositif humain ;
117. Instaurer une sanction – réparation immédiate avec des mesures éducatives pour chaque premier délit, particulièrement pour les très jeunes mineurs ;
118. Soutenir les associations d’aide aux victimes dans leurs démarches de soutien et d’accompagnement.
119. Engager une nouvelle pratique diplomatique qui rompe avec l'opacité des réseaux parallèles et qui se fonde sur une nouvelle légitimité en renforçant le contrôle du Parlement ;
120. Promouvoir les relations économiques mondiales sur le fondement de deux principes : le nécessaire équilibre Nord-Sud et la recherche d’une véritable réciprocité ;
121. Organiser un grand sommet Union Européenne – BRICS (Brésil-Russie-Inde-Chine- Afrique du Sud) qui formalisera une nouvelle alliance entre l’Europe et les pays émergents dont le socle sera la sortie des populations de la pauvreté ;
122. Elire un président de l'Union européenne au suffrage universel qui incarne, face aux intérêts nationaux, l’intérêt supérieur de l’Union. Il coordonnera le Conseil et aura autorité sur la Commission.
123. Faire respecter le pluralisme au sein de l'Europe et l'égale dignité de tous.
124. Renforcer aux yeux des gouvernements nationaux et aux yeux des citoyens européens eux-mêmes l'importance, la légitimité des débats du Parlement européen. Il faut que le Parlement européen fasse connaître à l'opinion publique son agenda largement à l'avance ;
125. Retrouver une relation franco-allemande équilibrée, où la vision des deux pays est exprimée clairement aux yeux de tous, et ne se présente jamais comme dominatrice ;
126. Reconnaître la zone Euro, par nature, comme une zone de solidarité et permettre à la Banque centrale européenne (BCE) d’intervenir, directement ou par un organisme interposé, lorsque les Etats ont besoin de refinancer leur dette, avec des contreparties de remise en ordre de leurs finances ;
127. Soutenir que l'Europe a besoin d'indépendance stratégique et lui donner une stratégie industrielle (politiques de recherche dans des grands programmes définis ensemble : bio technologies, nano technologies, programmes dans le domaine des énergies renouvelables, de l'astrophysique fondamentale, dans le domaine des matériaux, des sources d'énergie nouvelles et renouvelable) ;
128. Orienter la politique énergétique européenne vers une politique de lutte contre le rejet de gaz à effet de serre, pensée et voulue en commun, même si chaque Etat garde la maîtrise de ses grands choix ;
129. Construire une vraie politique étrangère européenne qui fasse avancer nos valeurs ; Promouvoir une harmonisation du droit des étrangers et du droit d'asile et créer un corps européen de garde-frontières ;
130. Préparer une action efficace d'aide au développement des pays les plus pauvres de la planète - ceci doit être une grande tâche européenne - qui va imposer un changement de conception du commerce international ;
131. Bâtir une politique commune de la défense en Europe, pour que nous soyons capables de nous défendre ensemble ;
132. Faire de la taxe sur les transactions financières un véritable instrument de dégonflement de la bulle spéculative qui grève notre économie.
133. Tout faire d’ici la fin de la mandature pour respecter l’engagement qui a été pris par la France envers la communauté internationale, de consacrer à l'aide publique au développement 0,7 % de son PIB ;
134. Maintenir le rang de la France en matière de défense nucléaire. Sa force de dissuasion nucléaire restera crédible et indépendante avec ses deux composantes de forces ;
135. Soutenir notre industrie de défense pour qu’elle soit non seulement le pivot de notre politique de Défense mais aussi de notre politique Industrielle;
136. Retisser le lien Armée-Nation, notamment en soulignant le rôle des Armées dans la promotion sociale aussi bien que dans la sécurité civile en cas de crise et en nouant un dialogue constructif avec les anciens combattants et les associations patriotiques ; Maintenir la gestion des ressources humaines de la Gendarmerie dans le périmètre du ministère de la Défense;
137. Refuser que la Défense soit considérée comme la « variable d’ajustement » budgétaire ; L’effort qui lui sera demandé sera le même que celui qui sera imposé aux autres administrations publiques du pays ;
138. Respecter ses engagements vis-à-vis de ses alliés et promouvoir ardemment une politique de Défense européenne ; Maintenir une capacité de projection de ses forces et une capacité de renseignement autonome ;
139. Approfondir la réflexion stratégique, préciser le cadre stratégique puis faire adopter par le parlement une nouvelle loi de programmation militaire et la mettre en œuvre sans reniements et sans à-coups ;