Comment se finance DAESH? Grace aux nombreuses donations de pays sunnites alliés? Très certainement. Par la vente de pétrole? Fort probable. Par la vente d’antiquités? C’est ici une certitude. Et cela inquiète sévèrement l’UNESCO.
La semaine dernière Le Guardian a en effet démontré que des pièces provenant de Palmyre et de nombreuses autres antiques cités mésopotamiennes sont en vente chez les antiquaires de Londres. Et lorsque l’on sait que cette période est très prisée par les collectionneurs on comprend rapidement les enjeux financiers qui se cachent derrière ce trafic.
Car c’est bel et bien d’un trafic dont il s’agit. L’archéologue syrien Amr al-Azm explique au Guardian que le trafic d’antiquités a toujours eu lieu dans la région. Toutefois, l’état islamique l’a « institutionnalisé« . Prenant initialement 20% des ventes, ils ont aujourd’hui leurs propres archéologues qui fouillent les ruines. La vente de ces œuvres antiques, non indiquée par le Guardian, rapporte plusieurs millions par an à l’état islamique.
Sachant que la dernière statuette mésopotamienne (8cm de hauteur) vendue légalement a été adjugé 57 millions de dollars US à New-York en 2007, on est en droit de ce demander qui achète ces œuvres antiques. Ami lecteur, as-tu 57 millions de dollars en réserve pour acheter une telle œuvre? J’imagine que non.
Ainsi, bien que les prix peuvent varier et que DAESH ne peut pas revendre ces œuvres au prix le plus fort, il est peu probable que le premier citoyen anglais rencontré dans la rue puisse mettre plusieurs milliers de livres sterling dans ces antiquités. La logique la plus triviale nous conduit donc à la conclusion que ceux qui achètent ces pièces millénaires, ces « antiquités de sang« selon le terme consacré, sont les plus riches des citoyens.
Ne cherchons plus. Mais dénonçons le. L’intérêt de nombreux puissants du monde est intimement lié à l’existence de DAESH. Et cet exemple d’antiquités n’est pas le seul. Depuis juillet 2014, depuis que l’état islamique a été proclamé, le prix du pétrole est inversement proportionnel à la puissance de cet état.
Qu’importe les morts qu’il y aura. Du moment que l’argent rentre…