“Moi j’aurais préféré rentrer dans un pays où il a plus l’Islam, parce qu’en France on peut pas forcément vivre notre religion comme on veut.” - Fuyant le dernier réduit des jihadistes, deux Françaises racontent #AFP pic.twitter.com/fyIb8V2Ofo
— Agence France-Presse (@afpfr) 12 février 2019
Fuyant le dernier réduit de l’EI en Syrie, deux Françaises racontent
Deux Françaises qui ont fui le dernier réduit du groupe Etat islamique (EI) dans l’est de la Syrie ont indiqué à lundi l’AFP que de nombreux étrangers se trouvaient toujours dans la poche jihadiste, assurant que l’organisation ultra-radicale empêche leur sortie.
Les deux femmes, qui se disent originaires de Bordeaux et de Lyon, ont payé des passeurs pour pouvoir sortir avec leurs enfants en bas-âge du dernier carré jihadiste dans la province de Deir Ezzor. (…)
« Il y a beaucoup de mouhajirine (étrangers qui ont rallié l’EI, ndlr), parmi lesquels des Français ou d’autres qui essaient de sortir, mais les jihadistes les en empêchent, ils servent de boucliers humains », confie une Française interrogée par l’AFP, à une position des FDS près du village de Baghouz.
La jeune femme, la vingtaine, se présente sous le nom de Christelle et se dit originaire de Bordeaux.
« Ils font partir tous les Irakiens, tous les Syriens, mais nous, ils nous bloquent. Ils les font sortir à l’aide de passeurs, par contre ils nous laissent là-bas », lâche-t-elle.(…)
L’AFP n’a pas pu vérifier de manière indépendante le récit des deux Françaises. Toutes deux ne souhaitent pas nécessairement rentrer dans l’Hexagone, alors que Paris semble désormais envisager le retour de ses ressortissants en Syrie. Une source proche du dossier en France a évoqué le cas de 150 Français, des adultes et 90 mineurs.(…)