Les abonnés au tarif réglementé du gaz verront bien leurs factures augmenter de 5,9%, mais... pas tout de suite. Le gouvernement ne veut pas relever les prix du gaz durant l’hiver.
Pour répondre à une des revendications des « gilets jaunes », le gouvernement a promis de geler la hausse du tarif réglementé du gaz, qui s’établit à 5,9% afin de répondre à la hausse du prix du marché de gros.
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a confirmé ce mardi que l’augmentation devait bien s’établir à 5,9% pour équilibrer le marché et ne pas grever la concurrence. Le ministère de la Transition écologique a pris acte de cette délibération, mais il a décidé de ne pas appliquer ces hausses tarifaires « tant que la période de chauffe hivernale ne sera pas terminée ».
Délai de grâce
Le gouvernement entend « protéger les foyers français, notamment les plus modestes ». Les pouvoirs publics rappellent que la France reste l’un des pays européens où l’augmentation est « la plus contenue » et où « l'électricité demeure la moins chère ». Cette hausse du tarif réglementé du gaz intervient dans un contexte où le prix du marché de gros de l’électricité est élevé, en raison de la situation de « tension sur la sécurité d’approvisionnement en Europe ».
Rattraper le retard
Malgré ce délai de grâce, les foyers abonnés au prix régulés du gaz devront payer cette hausse à un moment ou à un autre. La CRE a ainsi indiqué qu’une « composante additionnelle » visant à rattraper le retard dû au décalage temporel sera intégrée dans ses prochaines propositions tarifaires. La législation donne au gouvernement un délai légal de 3 mois pour se prononcer sur la proposition de la Commission.