Vers 17h40 ce lundi 27 avril, un homme au volant d’une voiture de marque BMW a percuté deux policiers à moto et un véhicule de la police municipale à Colombes (Hauts-de-Seine), après quoi il a été arrêté sur place. Les deux agents ont été transportés à l’hôpital, dont un en urgence absolue, a appris Sputnik auprès d’une source policière.
Mourir en martyr
D’après les informations communiquées par cette source, l’individu, âgé de 29 ans, s’appelle Youssef T. Il aurait voulu mourir en martyr et aurait regardé des vidéos de Gaza avant de passer à l’acte. Il a avoué avoir agi avec la volonté de tuer. Pour le moment, aucune déclaration officielle sur le caractère délibéré des faits n'a pourtant été faite.
[SOURCE POLICIERE] L’individu, Youssef T., 29 ans, aurait voulu mourir en martyr. Il aurait regardé des vidéos de Gaza avant le passage à l’acte. #colombes https://t.co/uNXfS6ouBs
— EdouardChanot (@edchanot) April 27, 2020
En outre, un message et un couteau ont été trouvés dans la voiture de l’assaillant, rapporte la même source. À son tour, Actu 17, évoquant un informateur proche de l’enquête, indique que dans ses premières déclarations, l’homme a évoqué Daech*, mais souligne que les enquêteurs restent prudents.
[INFO/SOURCE POLICIÈRE] refusant d’obtempérer, une voiture a foncé délibérément sur des policiers à Colombes (92). 2 agents renversés, dont un en urgence absolue (coma artif.) Interpellé, le conducteur se nomme Youssef T., et il est âgé de 29 ans. Il a avoué la volonté de tuer.
— EdouardChanot (@edchanot) April 27, 2020
Selon les informations du Parisien, l’homme est né à Luneville (Meurthe-et-Moselle) et habitait Colombes.
Des motivations à éclaircir
Alors que les services antiterroristes, la DGSI et le parquet national antiterroriste ont été avisés et sont en train d'évaluer les faits, une source au parquet a indiqué à l’AFP que le suspect n'avait pas d'antécédents judiciaires récents mais était connu pour des «faits de droit commun anciens». Ses motivations «restent à éclaircir», a ajouté cette source à l’agence de presse.
D’après Actu 17, l’homme est connu des services de police uniquement pour des faits d’outrage, en 2014, et il ne ferait pas l’objet d’une fiche S (sûreté de l’État), ni ne serait visé par une fiche de recherche.
Réaction de Christophe Castaner
Après Didier Lallement, préfet de police de Paris, le ministre de l’Intérieur a également exprimé son soutien aux policiers blessés.
Tout en rendant hommage «au sang-froid des policiers municipaux qui leur ont porté secours et ont interpellé le mis en cause», Christophe Castaner a ajouté que l’enquête ferait toute la lumière sur les motivations de l’individu.