Alors que l'immigration agite le débat, Antoine Chudzik, conseiller régional Debout la France d'Auvergne-Rhône-Alpes, estime que l'immigration familiale a été un vrai fardeau pour la France. Tribune.
Les Français avaient été stupéfaits, lors de la première vague de Covid-19, de constater l’incapacité totale dans laquelle l’Etat s'était trouvé alors pour répondre à la crise. Capacités d’accueil fragiles dans les hôpitaux, puissance industrielle diminuée au point que la production de masques et de gel antibactérien était impossible à grande échelle, etc.
Ce qui aurait pu passer pour une impréparation ponctuelle ne peut cependant pas être pris pour autre chose que le symptôme d’un mal plus profond qui nous atteint et qui n’est pas près d’aller décroissant.
Le 8 décembre dernier, l’enquête Timss réalisée auprès d’élèves de CM1 et de 4e est venu porter un nouveau coup de boutoir à l’idée que la France a un avenir parmi les grands pays au XXIe siècle. Cette enquête démontre que nos élèves sont les plus mauvais d’Europe en mathématiques. Certains esprits taquins ont pu affirmer à cette occasion que la France pouvait se consoler d’être (probablement) la meilleure élève des pays du tiers-monde...
Ce trait d’esprit n’est pas tout à fait innocent. Depuis les années 1970 et l’ouverture des vannes de l’immigration, avec le regroupement familial notamment, notre pays a changé profondément. La gauche affirme que cette immigration nous a enrichis, et pourtant il semble que la France n’a jamais été autant en proie aux doutes quant à son devenir.
[...]
Une immigration de travail venant de ces pays n’aurait déjà pas beaucoup fait avancer la gloire nationale, mais l’immigration familiale qui nous a été servie a été un vrai fardeau pour la France.
Voilà ainsi que dans certaines classes il se trouve des majorités d’élèves qui n’ont pas le français pour langue première, ce qui structurellement entraine le reste de nos petites têtes blondes par le fond.
La preuve de ces difficultés liées à la langue et à d’autres facteurs culturels peut encore être lue dans le rapport de l’Education nationale, présenté début novembre, sur les évaluations de rentrée pour les élèves de CP, CE1 et 6ème : avec le confinement de début 2020, le niveau de tous les élèves a globalement baissé, mais la baisse était accentuée pour les élèves de l’éducation prioritaire (REP et REP+), lesquels ont vu leur écart de performance s’accroître de 5 points avec le reste du pays.
On notera que ces quartiers prioritaires accueillent comme chacun sait le gros des bataillons de l’immigration, et que donc laissées sans école, ces populations sont bien moins capables que les autres d’assurer un rythme de travail et un cadre à leurs enfants.
Quelles leçons en tirer ? La gauche expliquera que ces quartiers prioritaires ne sont pas encore assez prioritaires, et peut-être faudra-t-il créer, à côté des REP et des REP+, des REP++. Plus d’argent, plus d’équipements, plus de profs, voilà la panacée d’une gauche qui refuse de voir le fossé culturel qui existe désormais entre la France française et ces territoires déclarés perdus pour la République depuis bientôt 20 ans.
La vérité est plus difficile à admettre. En important le tiers-monde, la France s’est tiers- mondisé. La chute du niveau éducatif en est l’un des symptômes criants.
D’autres raisons existent évidemment. Le laxisme généralisé, dans les salles de classe comme dans les foyers, l’omniprésence des écrans dans nos vies et ce de plus en plus tôt, tout ça n’a évidemment rien à voir avec l’immigration et ruine le potentiel de nos enfants. Mais de la même manière qu’il est parfaitement imbécile de tout mettre sur le dos de l’immigration, il est dangereux de nier l’impact profond que le bouleversement démographique que nous traversons a pu avoir sur notre pays. Le plus tôt nous le reconnaitrons, le plus tôt nous pourrons corriger cette sinistre tendance en opérant un virage à 180° dans notre approche migratoire.
L’enjeu est énorme : il ne s’agit pas moins que du maintien de la France parmi les grandes puissances. Les mathématiques demandent un travail et une rigueur qui n’existent plus dans le système éducatif public, et pourtant les innovations technologiques qui détermineront demain la compétitivité des États exigent toutes des compétences poussées en mathématiques : de l’informatique aux sciences médicales en passant par la finance, tous les secteurs à forte valeur ajoutée sont concernés.
Passer à côté de cette évolution, c’est se condamner à finir en manufacture du monde avancé, notre main d’œuvre sous-éduquée n’étant à terme plus bonne qu’à fabriquer les produits imaginés par d’autres. La France mérite mieux, et c’est pourquoi la France doit se sortir de la tiers-mondisation au plus vite.