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david MIEGE
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27 mars 2024 11:32

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a maintenu l'objectif de ramener le déficit en dessous du seuil de 3% d'ici à 2027 après le violent dérapage de 2023 sur les comptes publics. Et il s'est montré déterminé à sabrer dans la dépense. Mais la promesse de rééquilibrer les finances risque de se faire au prix de coupes drastiques sur le reste du quinquennat selon les économistes. L'équation budgétaire se complique sérieusement au moment où la France doit engager des investissements colossaux dans la transition écologique, la défense ou la santé.

 

Emmanuel Macron va-t-il pouvoir tenir sa promesse de rétablir l'équilibre des finances publiques d'ici à 2027 ? Rien n'est moins sûr. L'Insee a dévoilé ses chiffres très attendus de la comptabilité nationale ce mardi 25 mars. Et ils ne sont pas bons. Le déficit public a atteint 5,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2023 contre 4,8% en 2022 et 6,6% en 2021.

Le gouvernement tablait sur un solde des comptes publics à 4,9% l'année dernière. Cela signifie que le déficit a gonflé de 18 milliards d'euros de plus que ce qui était prévu en loi de finances. « Prévoir 4,9% de déficit et réaliser 5,5%, ce ne peux pas être seulement de l'incompétence ! J'ai connu des accusations d'insincérité pour dix fois moins que ça ! », a réagi l'ancien secrétaire d'Etat au Budget de François Hollande, Christian Eckert.

En 2023, le coup de frein de la croissance a plongé le déficit dans le rouge. Les ministres de Bercy Bruno Le Maire et Thomas Cazenave ont réaffirmé le principe d'une rigueur budgétaire accrue lors d'une réunion avec des journalistes. «  En avril, je présenterai le programme de stabilité qui réaffirmera l'objectif de réduire le déficit public à 3% en 2027 », a avancé Bruno Le Maire. Quant à la dette publique, elle diminue légèrement. Après avoir atteint un pic en 2020 au moment de la crise sanitaire (114,9% du PIB), la dette rapportée au produit intérieur brut s'est établie à 110,6% en 2023. S'agissant des charges d'intérêt payées sur la dette, elles se sont repliées (-4,9%) entre 2022 et 2023 passant de 52,7 milliards d'euros à 50 milliards d'euros.

Une prévision de croissance « bien trop optimiste » en 2023

En dépit d'un déficit plus élevé que prévu en 2023, le gouvernement tient toujours à sa promesse de revenir sous les 3% d'ici à la fin du quinquennat. Le ministre de l'Economie a notamment affirmé que la situation des finances publiques « ne change rien à la réalité économique de notre pays avec une croissance solide ».

Pourtant, la plupart des instituts de conjoncture avaient révisé bien avant le gouvernement leurs prévisions de croissance à la baisse pour 2023. « Le problème est que les prévisions de croissance étaient beaucoup trop optimistes pour 2023  », explique Christopher Dembick, économiste chez Pictet Asset Management. « Il y a un effet inflationniste à prendre en compte mais il y a clairement un dérapage », ajoute-t-il.

Revenir à 3% de déficit en 2027 : une promesse « fantaisiste  »

 Partant d'un déficit public plus bas que prévu, le gouvernement va avoir de vastes difficultés à remonter la pente. Pour rappel, Bercy avait inscrit dans sa loi de programmation des finances publiques (LFPP) 2024-2027 présentée en décembre dernier une croissance entre 1,4% et 1,8% sur cette période. « Je ne vois pas par quel miracle la prévision de croissance en France serait supérieure à la croissance potentielle (environ 1,2%), tout en faisant de la consolidation budgétaire », s'interroge l'économiste.

Le pari de revenir à 3% d'ici à 2027 « est complètement fantaisiste à l'heure actuelle», juge Christopher Dembick. S'agissant de 2024, la croissance du PIB va osciller entre 0,1% et 0,3% au premier semestre selon la dernière note de conjoncture de l'Insee. Pour parvenir à l'objectif de croissance de 1% en 2024, « il faudrait que la croissance du PIB accélère de 0,7% durant les deux derniers trimestres de cette année », a calculé l'institut de statistiques.

 

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