Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, n'a pas exclu mercredi un nouvel abaissement de la prévision de croissance pour 2013, assurant que le gouvernement s'adapterait. "C'étaient nos prévisions, on s'adaptera en fonction de l'évolution", a-t-il fait valoir, interrogé par BFMTV-RMC sur le maintien ou non de l'hypothèse de croissance de 1,2 % retenue par le gouvernement pour 2013 mais jugée trop optimiste par la plupart des économistes.
Croit-il toujours à ce chiffre ? "Je ne peux pas vous dire aujourd'hui. Ça ne se décrète pas, les hypothèses de croissance. On nous disait il y a quelques jours: la France était en récession. Finalement, la Banque de France et l'Insee ont montré que ce n'était pas le cas." Si la croissance est en fin de compte plus faible, "eh bien, on s'adaptera", a dit le chef de gouvernement, mais toujours "avec l'équilibre entre les économies que l'on doit faire sur les dépenses publiques et de l'autre côté une fiscalité qui doit être juste".
Auparavant, Jean-Marc Ayrault avait rappelé les engagements de la France sur les baisses de déficit : "Pour 2013, l'objectif, c'est 3 %, l'équilibre à l'horizon 2017." Tiendra-t-il ces 3 % ? "Il faut les tenir." Comme on lui faisait observer qu'aux Pays-Bas ces engagements ont été remis en cause par les socialistes, il a tranché : "Si, moi, je dis ça en tant que chef de gouvernement, si c'est pour que demain les marchés financiers décident à la place des Français, moi, je dis non."