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30 juillet 2012 02:20

article_Finlande.jpgNOTATION - La Finlande est le dernier pays de la zone euro à ne pas être déclaré en danger par l'agence d'évaluation Moody's. Mais pourquoi? Enquête...

La Finlande serait donc le dernier bon élève de la classe euro. En tous cas selon Moody’s. Cette agence de notation a en effet confirmé lundi la «perspective stable» de ce pays, alors qu’elle a abaissé celle des Pays-Bas, du Luxembourget même de l’Allemagne à «négative».

En résumé, la Finlande est donc le dernier pays de la zone euro à bénéficier non seulement d’un triple A, le 20/20 version finance, mais également d’une jolie perspective. Mais comment ce pays parvient-il à réaliser cette performance? C’est la question que 20 Minutes a posée à plusieurs analystes.

Qui donnent tous la même réponse: ils ne comprennent pas. «C’est une décision vraiment troublante. Moody’s laisse entendre que la Finlande est plus solide que l’Allemagne, ce qui n’a pas de sens», réagit Norbert Gaillard, économiste et consultant indépendant. «Certes, son ratio d’endettement est faible, mais son économie est peu diversifiée. Nokia pèse énormément dans ce pays et cette entreprise est en situation vraiment délicate…» Cyril Régnat, économiste de marché à Natixis, enfonce le clou: «Du côté des marchés, la Finlande est loin d’être indemnisée, elle se fait même un peu allumer avec des rendements qui progressent».

Une prime à l’intransigeance?

Mais peut-être que Moody’s a été séduite par l’intransigeance de la Finlande dans son aide au pays du sud de l’Europe. Interviewée début juillet par un quotidien finlandais, la ministre des Finances Jutta Urpilainen a clairement ditson refus de payer les dettes des autres pays de la zone euro et s'est opposée à la responsabilité collective face aux difficultés rencontrées par certains Etats. L'an dernier, Helsinki avait exigé et obtenu, lors du deuxième plan d'aide à la Grèce, de conclure un accord bilatéral avec Athènes lui garantissant de récupérer les sommes avancées. Et la Finlande compte bien obtenir le même type de garanties avec l’Espagne.

«Ce pays préfère s’asseoir sur les intérêts qui seront payés par les banques espagnoles. Il demande à la place qu’en cas de défaut, il lui soit reversé des collatéraux, c’est-à-dire des actifs», détaille Cyril Régnat. Pour Norbert Gaillard, «Moody’s sous-entend donc qu’un pays réclamant des exigences plus fortes a davantage de chances de conserver son triple A».

 «Le responsable Finlande de Moody’s devait être en vacances»

Si l’on suit cette analyse, l’agence donnerait donc d’un côté une prime aux pays ne jouant pas le jeu de la solidarité, mais abaisserait de l’autre la perspective de pays financièrement stables, en raison de «l'incertitude croissante» sur l'issue de la crise de la dette en zone euro et de l’imbrication de nos économies.

«Je pense que le responsable Finlande de l’agence Moody’s devait être en vacances lorsque cette décision a été prise», ironise Benjamin Carton, économiste au Centre français d'étude et de recherche en économie internationale (CEPII). «Ce distinguo fait avec les autres pays de la zone euro n’a aucun sens. Il faut totalement ignorer ce que disent ces agences. Le temps ne cesse d’ailleurs de décrédibiliser leurs analyses». 

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie