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david MIEGE
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22 février 2013 22:00

François Hollande applique à la gestion du pays les méthodes qui ont assuré son destin au sein du parti socialiste.

Semaine après semaine, les économistes répètent leur antienne : le gouvernement est au pied du mur. Il ne peut continuer à louvoyer, à esquiver les décisions fondamentales qui doivent être prises pour redresser l’économie comme l’ont fait notamment les pays européens qui connaissaient les plus graves difficultés, l’Italie et l’Espagne.

Paris vient de faire amende honorable en admettant que les objectifs annoncés de ramener à 3% les déficits cette année ou encore à réaliser 0,8% de croissance ne pourraient être tenus.

Mais, au lieu d’en tirer les conséquences et de s’engager résolument dans les réformes, François Hollande continue de finasser, en appliquant à la gestion du pays les méthodes qui ont assuré son destin au sein du parti socialiste, pour obtenir de Bruxelles de nouveaux délais.

La Commission européenne, soucieuse de ne pas exacerber les sentiments anti-européens, est disposée à y accéder à condition que la France donne des signes tangibles de sa volonté de redressement.

Un branle-bas est organisé dans l’urgence au sein des ministères pour obtenir sur le papier quelques milliards d’économies supplémentaires en gelant certains dossiers sans que la mise en réserve des crédits obéisse à des critères d’évaluation rigoureux.


Il y a là une gestuelle non dépourvue d’hypocrisie car la mansuétude de Bruxelles peut apparaître comme un sursis accordé à un pays dont elle connaît les difficultés à se réformer. Par là-même, le pouvoir politique y voit une sorte de blanc seing favorable à un esprit dépensier toujours présent. On en veut pour preuve la suppression de la journée de carence pour les fonctionnaires en congé maladie qui avait été instituée par François Fillon. Cette mesure s’ajoute aux 60 000 postes dont la création a déjà été annoncée dans la fonction publique, et ce n’est qu’un début, alors qu’il faut s’attendre à des dépenses nouvelles au nom de la politique de l’emploi.

Tout cela est inquiétant car le gouvernement fait des concessions sans contreparties à son électorat, ce qui va inciter les groupes de pression à réclamer davantage devant la faiblesse d’un pouvoir, qui agit au jour le jour, sans plan précis et surtout sans  véritable projets d’avenir.

Alors que le monde a radicalement changé depuis trente ans, la France suit cahin caha une ligne brouillée, en consacrant l’essentiel de ses efforts au maintien coûteux d’entreprises obsolètes, au lieu d’investir dans les secteurs d’avenir. Il faudrait trancher dans le vif pour épouser son siècle, mais l’Etat obèse, au droit social étouffant et à la fiscalité écrasante ne le permet pas.

A trop vouloir protéger ceux qui vivent de la rente, on laisse se créer un divorce dans la population en s’aliénant une masse grandissante de jeunes touchés par le chômage. En maintenant des situations acquises obsolètes, on retarde la sortie de crise et on favorise à terme le déclin. François Hollande voulait « réenchanter la France », alors qu’en  faisant reculer l’espoir, l’opinion pourrait bien refuser de subir l’an prochain une purge plus sévère que celle d’aujourd’hui.


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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie