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david MIEGE
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12 décembre 2012 00:18

Les fonctionnaires du Sénat ne comprennent pas et protestent. Dans un souci d'économie, le président du Sénat Jean-Pierre Bel, a décidé de diminuer la prime de chauffage que touchent les 1 120 fonctionnaires Sénat. Le montant de cette prime de chauffage était historiquement indexé sur le cours du pétrole, qui a flambé ces deux dernières années, la faisant augmenter de 32% à 4 623 euros.

Les sénateurs ont donc décidé de stopper ce calcul et de faire passer cette prime à 3 945 euros pour l'année 2013, soit une baisse de 700 euros pour les actuels fonctionnaires. Les nouveaux entrants, eux, n’auront rien. Cela représenterait une économie pour l'année 2013 de 300 000 euros. Ce souci d’économie, n’est pas le premier geste en ce sens du Sénat. Depuis 2011, le palais du Luxembourg avait déjà touché au train de vie des sénateurs, économisant 4 millions d'euros.

« Pourquoi est-ce à nous de faire des efforts ? »

Au Sénat, les fonctionnaires se défendent et ne veulent pas voir disparaître leur prime à laquelle ils se sont habitués. « Un agent rentrant en 2013 perdrait 12% de rémunération, déplore Richard Salvador, président du syndicat des fonctionnaires du Sénat. Aujourd’hui, tout est fait dans l’urgence parce qu’il faut montrer l’exemple. Mais lorsqu’on s’est habitué à avoir 4 000 euros par an de prime de chauffage, on gère son budget avec cette prime. Oui, c’est une belle indemnité, mais pourquoi est-ce à nous de faire des efforts au niveau du Sénat ? Contrairement à ce qui est dit, les 4 millions d'euros d’économies faites par les sénateurs sont des indemnités de déplacements, c’est totalement différent. Nous, ça touche notre pouvoir d’achat ».

« Il y a des primes qui sont obsolètes »

 

Pour les sénateurs en revanche, il était important de revoir à la baisse ce type de primes qui ne sont plus toujours en adéquation avec la réalité économique du pays. « Ça a augmenté de 35% en deux ans et de 14% cette année. Ce n’était plus tolérable à un moment où le président du Sénat a souhaité réduire de 3% la dotation de l’Etat au fonctionnement du Sénat, explique Jean-Marc Todeschini sénateur PS de Moselle, premier questeur du Sénat.Certaines primes ont tout simplement besoin d’évoluer. Il y a des primes qui sont obsolètes. Il ne s’agit pas pour nous de faire des économies sur le personnel du Sénat, simplement les nouveaux entrants n’auront plus cette prime ».

« Une prime justifiée après la guerre »

« C’est une invention qui a eu lieu après la guerre, raconte Alain Anziani, sénateur PS de Gironde, un des questeurs du Sénat. Tout ça était justifié à l’époque et c’est resté depuis. A un moment, s’est posée la question de la prime de chauffage. La prime était de 4 623 euros et nous, nous proposons, puisque c’est indexé sur le cours, de ne pas prendre en compte les deux dernières années où il y a eu une flambée terrible du cours du pétrole et on arrive donc à 3 945. Maintenant pour les nouveaux, ils seront informés que quand ils arrivent au Sénat, ils n’auront pas cette prime ».


Les avantages des fonctionnaires du Sénat

Concrètement, ces fonctionnaires ont le plus beau statut de la fonction publique. Le salaire d'entrée est de 2 300 euros par mois, c'est deux fois plus qu'un fonctionnaire de base. Un chauffeur, lui, gagne d'entrée 6 000 euros par mois. Il y a aussi cette prime de nuit, acquise d'office pour les 1 120 fonctionnaires. Une prime créée parce que les séances dans l'hémicycle peuvent durer tard la nuit. Pourtant, le jardinier, l'huissier ou le surveillant touche cette prime, même s'il est tranquillement chez lui.

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie