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david MIEGE
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13 août 2014 00:27

Lu sur : minurve.png

 

 

Beaucoup de réponses devraient être apportées par les deux boîtes noires miraculeusement retrouvées alors que 80 % de l'avion manque.

 

Boites noires.png

 

Mais pas avant longtemps, car le B.E.A. (Bureau d'Enquêtes et d'Analyses) chargé de leur étude est toujours très lent à rendre ses conclusions, au minimum plusieurs mois, parfois plusieurs années (trois ans pour le vol Rio-Paris). De plus, l'une des boites est, dit-on, "très abimée", justement celle qui contient les enregistrements à l'intérieur de l'appareil. Cela doit arranger bien du monde ! 

Il sera en effet difficile de répondre aux questions :

  • Pourquoi le pilote a-t-il annoncé un demi-tour alors qu'il avait dépassé la zone orageuse, comme s'il voulait y retourner ?  

Carte crash.png

On voit que la "store zone" est dépassée. La flèche rouge dans le rond montre le lieu où la queue de l'avion est tombée

  • Pourquoi est-il impossible de connaître le nombre exact de passagers ? 
    Les autorités du Burkina donnent 108 passagers (pax) + 6 équipages = 114, 
    Air Algérie 111 pax + 6 équipages = 117, 
    Jeune Afrique a trouvé 119 pax + 7 équipages = 126, 
    l'Elysée a donné une fois 116, puis 118.
  • Même imprécision sur les effectifs des trois nationalités les plus représentées : 
    Français 51, chiffre donné par F.Hollande, 53, 54 ou 55 chiffres donnés par le Burkina et l'Algérie ? 
    Burkinabés 24 ou 26 ? 
    Libanais 6, 8, 16 ou 20 comme l'ont affirmé les autorités libanaises ?


"33 soldats de l'armée française qui étaient au Mali et en Afrique, parmi lesquels trois officiers supérieurs des services de renseignements français» se trouvaient à bord du vol, ainsi qu'un «leader du Hezbollah se faisant passer pour un homme d'affaires" ont écrit International Business Times, Corriere della Sera, Times of Israël, le journal algérien Echobrouk et quelques autres. 
Le Monde (29 juillet) s'en moque et parle d'une "information non vérifiée", mais lui-même n'a pas vérifié si elle n'était pas exacte, se contentant de plaindre ces pauvres journaux qu'il traite en médias de seconde zone !

Incertitude aussi sur les explications données pour justifier le manque de l'essentiel de l'avion, de bagages, de sièges et de corps : pour les uns l'avion s'est enfoncé verticalement, ce qui est mécaniquement impossible dans un sol aussi dur même humidifié en surface par les pluies, pour les autres il a explosé et les morceaux manquants seraient "sous un mètre de sable". 
Mais s'il a explosé, même au sol, il y aurait alors une grande partie des sièges, bagages et passagers éparpillés à l'entour, ils n'y sont pas. 
Le général Diendiéré l'a répété à deux reprises, jeudi et samedi : très difficile de trouver les corps, il n'y a que des petits débris de chair éparpillés dont un grand nombre ont déjà été mangés par les hyènes, les fennecs et autres charognards. Très difficile d'avoir une certitude sur l'avion lui-même, faute de grosses pièces et de morceaux permettant avec certitude son identification, "il est complètement désintégré".

De plus, un Monsieur Somda, membre d'une famille qui a perdu quatre personnes dans l'accident et qui a pu se rendre sur le site dans un hélicoptère de l'armée du Burkina l'a déclaré aussi : "Je n'ai vu aucun débris humain". 
Comment rapatrier des corps dans ces conditions ?

 

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Monsieur Somda priant au bord du cratère (?) pour les morts de sa famille

 

Le Monde du 27 juillet faisant référence au premier rapport des gendarmes et de membres du B.E.A. écrit : "Le cratère dans le sable laisse imaginer la violence inouïe de l'impact. Il ne reste quasiment rien de l'avion, littéralement pulvérisé. Il y a çà et là, concentré sur un carré de 300 mètres, des débris, de rares affaires personnelles accrochées dans les buissons desséchés, une longue trace en V de sable et pierres noircis, aucun morceau intact de carlingue ou de turbine mais des pièces métalliques tordues, fondues. Et aucun corps des 118 personnes qui se trouvaient à bord". 
Le cratère ? On le cherche vainement sur les photos et il est en contradiction avec "la longue trace en V".

 

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L'auteur de l'article qui montre cette photo indique dans le carré en bas à gauche  la zone circulaire de 80 km de diamètre dans laquelle, à son avis, il faudrait rechercher le reste de l'appareil et les corps des passagers, car lui aussi ne croit pas que l'avion entier soit dans le cône marqué en rouge en haut de la photo.

Dans le texte du Monde, "des débrisde rares affaires personnelles… aucun corps" confirme que le gros de l'appareil n'est pas là. Est-il interdit de penser que l'avion perd un morceau de sa queue, quelques bagages de soute et peut-être quelques passagers, continue sa route puisqu'il a toujours ses moteurs, mais l'équipage amorce une descente rapide (repérée par les radars burkinabés) pour sauver les passagers, annonce son demi-tour, ne peut l'effectuer et l'avion déjà à basse altitude et hors de vue des radars burkinabés va chuter plus loin ?

Les habitants de Anguiff, au Nord-ouest de Kidal, ont signalé à "des militaires" avoir entendu un avion tomber la même nuit, à la même heure, vers deux heures du matin. Pourquoi personne n'est-il allé vérifier ? La réponse est donnée parJeune Afrique (Le Monde osera-t-il dire que ce journal réputé n'est pas fiable lui non plus ?) dont la version diffère largement de la version officielle française : "Le contact avait été perdu avec l'équipage dans l'espace aérien malien", près de la frontière algérienne, … (citant RFI) : l'appareil d'Air Algérie aurait été localisé au nord de la localité d'Aguelhoc, dans la région de Kidal, au Mali. Tôt ce matin, des habitants de la zone ont dit avoir entendu de fortes explosions et ont alerté des forces militaires présentes dans le nord du pays…"

Alors pourquoi ne pas avoir été vérifier ? Réponse de Jeune Afrique : "On se bat. Entre l'armée, les milices et les rebelles touaregs, rien ne va plus... Au moment même où les négociations entre l'Etat malien et les groupes armés qui occupent le Nord du pays débutaient, le 16 juillet à Alger, dans le désert les hommes affûtaient leurs armes et leur soif de vengeance. Lorsque les uns s'apprêtaient à livrer bataille sur des mots ("autonomie", "indépendance"), les autres se demandaient quand aurait lieu la prochaine boucherie… la situation dans le Nord-Mali est plus instable que jamais. Ce n'est plus un désert de sable, c'est un labyrinthe de sang dont personne n'a pour l'heure trouvé l'issue, et dans lequel seule l'hydre à plusieurs têtes que sont les groupes jihadistes semble trouver son bonheur.

Le 14 juillet, l'armée française a perdu un neuvième homme depuis le début de l'opération Serval. Tué dans les environs d'Al Moustarat, au nord de Gao, par une voiture chargée d'explosifs et lancée à toute vitesse sur une centaine de soldats en mission… 
Aujourd'hui, le Nord est une mosaïque de milices incompréhensible pour le profane. 
Des Touaregs se battent contre des Touaregs. Des Arabes se battent contre des Arabes. Et tout ce beau monde cohabite avec les groupes jihadistes, qui sont toujours là. C'est une poudrière incontrôlable. Et incontrôlée… 
L'armée malienne, défaite par les irrédentistes touaregs à Kidal, n'a pas seulement déserté le fief des Ifoghas. Elle a aussi perdu le contrôle de presque toute l'étendue désertique qui se situe au Nord de la boucle du fleuve Niger. En quelques heures, une bonne partie des localités qu'elle avait réinvesties dans le sillon de l'armée française début 2013 ont été abandonnées aux forces rebelles, ou à leur propre sort. Ménaka, Tessalit, Aguelhok, Anéfis, Ber, Kidal... 


Les seules villes du Nord dans lesquelles l'armée est en mesure d'imposer sa loi (avec l'aide des forces étrangères) sont Tombouctou, Gao et Bourem.


Les drapeaux du MNLA et du HCUA flottent à nouveau… Les Français n'ont pas pour vocation de faire la police et ne veulent surtout pas se mêler du conflit avec les rebelles touaregs, qu'ils considèrent comme un problème intérieur au Mali. "Notre priorité est de traquer les éléments terroristes", indique-t-on à Paris. Quant aux Casques bleus, ils brillent par leur absence, surtout dans les zones rurales. (Citant le membre de la famille Somda, le libanais Méroué -dont l'épouse et les enfants sont morts dans le crash- et un responsable du consulat de France à Ouagadougou, tous trois dans l'hélicoptère miliaire burkinabé) : "Nous avons vu des débris d'avion. Des petits morceaux, pas grand-chose pour reconnaître un avion". 
Ce qui confirme les déclarations du général Diendiéré et l'avis selon lequel il manque au moins 70 tonnes d'avion.

J'ai résumé ci-dessus plusieurs articles de Jeune Afrique qui donnent la réponse à deux questions : pourquoi ne va-t-on pas chercher la carlingue, les ailes et les moteurs du MD83 au Nord de la boucle du Niger vers Kidal où ils se trouvent peut-être, sinon très probablement ? 
Et, pourquoi Hollande a-t-il annulé tous ses déplacements pour les jours à venir, organisé plusieurs réunions de crises et a même personnellement rencontré les familles des 54 victimes françaises. 


Pourquoi Hollande s'est-il totalement investi dans cette affaire au point d'en négliger l'essentiel de sa fonction présidentielle et de ne pas déléguer ce qui n'est somme toute que la gestion d'un fait divers, humainement catastrophique, certes, mais un fait dirvers quand même, à ses ministres, pourquoi "il en fait des tonnes(Le Canard enchaîné), pourquoi lui seul ?

 

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Parce qu'aller chercher l'avion au Nord aurait attiré l'attention des journalistes sur l'échec politique total de l'opération Serval. 

Le Nord est redevenu comme avant l'intervention française une zone contrôlée par les narco-djihadistes et les factions touarègues. L'armée malienne en a été chassée, l'ONU n'y va pas et le gouvernement a trouvé un prétexte pour que l'armée française n'y aille plus pour éviter des morts supplémentaires.

De plus, comme l'ont rappelé les Algériens, AQMI dispose de missiles sol-air, du coup, "Air France a décidé de contourner la zone du nord du Mali". 

Et les militaires qui ne manquent pas d'esprit ont trouvé un nouveau nom pour l'opération Serval : "Barkhane". 
Serval, c'est un petit félin agile et meurtrier, Barkhane c'est une dune au ventre de sable mou en forme de croissant qui se déforme au gré des vents, c'est Hollande tout craché ! 
Adieu, François, grand chef de guerre !

 

Maurice D.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans International