Une semaine après l’entrée en vigueur de la loi Alimentation, l’heure est au premier bilan. Et comme attendu, c’est le pouvoir d’achat des consommateurs qui est le grand perdant.
Selon une étude de l’institut Nielsen qui a analysé 15.000 références entre le 27 janvier et le 3 février, la hausse de 10% du seuil de revente à perte mise en place le 1er février a entraîné une augmentation des prix des 100 produits les plus consommés de l’ordre de 4% en moyenne en hypermarchés. La hausse en supermarchés est quant à elle de 2,6% en moyenne.
Les produits classés entre les rangs 101 et 200 (les plus vendus) ont pour leur part subi une augmentation des prix de 3,4% en hypermarchés et 1% en supermarchés. La hausse est de 2,3% et de 1% pour les références classées entre les rangs 201 et 500, de 1,3% et 0,5% pour celles comprises entre les rangs 500 et 1000, etc.
Les produits les plus vendus sont les plus touchés
Autrement dit, plus le produit est prisé des consommateurs, plus l’augmentation du prix s’est fait sentir. « Si les références de marques fabricants entre les rangs 5000 et 15000 ont vu leur prix augmenter en magasin de 0,8% (en hypermarchés) et 0,6% (en supermarchés), la hausse est de plus en plus forte lorsque l’on remonte le classement », confirme Nielsen.
À noter que ce sont les spiritueux les plus touchés avec une inflation observée de 9% en moyenne pour le top 10 des références du rayon en hypermarchés.
La loi Alimentation est censée venir en soutien aux agriculteurs. En la contraignant à vendre plus cher certains produits, la hausse du seuil de revente à perte doit procurer des facilités de trésorerie à la grande distribution pour lui permettre d’acheter plus cher les produits agricoles et donc mieux rémunérer les agriculteurs ».
BFM TV, le 8 février 2019