Un cargo est en feu au large des côtes néerlandaises depuis le 26 juillet. Un « feu perpétuel » très difficile à éteindre, à cause de la présence de 498 véhicules électriques à bord et de leur batterie lithium-ion, comme l’explique Nicolas Tamic, directeur adjoint du Cedre.
Depuis le 26 juillet, le Fremantle Highway, un cargo transportant des véhicules neufs est en feu au large des côtes néerlandaises. Si le remorquage de ce vaisseau de 18 500 tonnes a débuté, l’incendie à bord n’est pas encore totalement maîtrisé.
« C’est un feu perpétuel, un auto-emballement thermique qui nécessite de noyer cette batterie pour calmer l’intensité du feu », décrypte Nicolas Tamic, directeur adjoint du Centre de Documentation, de Recherche et d’Expérimentations sur les Pollutions Accidentelles des Eaux (CEDRE). Mais sur un tel navire, mener une telle opération pourrait faire couler l’embarcation et provoquer d’importants dégâts environnementaux.
« Pour les batteries lithium ion, il n’y a pas de moyen d’extinction, ça n’existe pas. C’est vraiment un problème »
Selon cet expert, « six ou sept navires ces dernières années » auraient « sombré avec de grandes quantités de batteries lithium ion emportées par le fond ». Le Freemantle Highway transporte, selon la compagnie de transport K Line qui affrétait le navire, 3 783 voitures neuves, dont 498 véhicules électriques.
Le cargo de 18,500 tonnes était parti du port allemand de Bremerhaven pour rejoindre Port-Saïd en Égypte avant de reprendre la route pour Singapour, sa destination finale.
La cause de l’incendie, qui s’est déclaré dans la nuit de mardi à mercredi, est inconnue, mais une des voitures électriques à bord pourrait en être à l’origine. Un des 23 membres d’équipage évacués est décédé, et plusieurs ont été blessés, la plupart sont entre-temps sortis de l’hôpital, selon les médias néerlandais
« On veut bien agir, tout le monde s’équipe en véhicules électriques, en revanche le transport maritime est à la peine derrière pour réglementer tout cela », argue Nicolas Tamic. Ce spécialiste évoque une réglementation en passe d’être déployée par l’Organisation maritime internationale pour limiter ces catastrophes environnementales.