Mediapart a publié ce lundi de nouvelles révélations liées à l’affaire Benalla. Le journal affirme qu’il est question non de 300.000 euros comme supposé auparavant, mais de plusieurs millions. Dans les enregistrements publiés le 31 janvier, Vincent Crase et Alexandre Benalla évoquent un contrat, sans pour autant mentionner le nom d’Iskander Makhmoudov. Mediapart avait estimé qu’il s’agissait de cet homme d’affaires russe.
Dans ses nouvelles révélations, le journal indique qu’un autre oligarque russe est lié à l’affaire. Il s’agit de Fahkad Akhmedov.
L’article ajoute que ce sont 2.200.000 euros de contrats qui ont été passés avec ces hommes d’affaires.
France Close Protection serait le nom de la nouvelle société de sécurité d’Alexandre Benalla et consorts afin de maquiller les pistes. C’est cette société qui a récupéré de nouveaux contrats avec ces oligarques russes.
Mediapart rappelle que lors de la négociation des premiers contrats, Alexandre Benalla était habilité Secret défense en tant que proche d'Emmanuel Macron.
Une partie des fonds aurait été perçue par Benalla au Maroc.
Devant les sénateurs réunis en commission, Alexandre Benalla avait affirmé qu’il n’avait aucun lien avec ce contrat de la société de Vincent Crase. Pour rappel, le parjure devant une commission est passible de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende, selon l’article 434-13 du Code pénal.
Ce serait l’adjoint du chef de cabinet d’Emmanuel Macron qui a appellé Jean-Maurice Bernard, le patron de Velours, où Benalla a travaillé en 2015. Cette société deviendra sous-traitante de la société Mars. Il aurait proposé un possible marché avec «un ami». Une réunion aurait été organisée, mi-mars, au Damas Café, un bar à chicha à deux pas de l’Élysée, dont Benalla a fait son quartier général.
Le fondateur de Velours, Jean-Maurice Bernard, confirme aujourd’hui à Mediapart: «Les faits s’imposent. Il n’y a qu’une réalité. Elle est aussi simple qu’incontestable. Alexandre Benalla nous a demandé de ne pas rompre le contrat nous liant à la société Mars. Contrat pour lequel il nous a sollicité. Contrat dont il a assisté la négociation. Contrat dont il a suggéré les noms.»
Le patron de Velours «appelle chacun à s’honorer à assumer ses responsabilités». «Pour ma part, je n’ai rien à cacher. Je n’ai rien à me reprocher si ce n’est de ne pas avoir anticipé la trahison dont nous allions être victime», dit-il.
Le parquet national financier a ouvert une enquête pour corruption suite aux précédentes révélations de Mediapart.
Sputnik France n’a pas pu trouver de preuves permettant d’affirmer qu’Iskander Makhmoudov est un proche de Vladimir Poutine.