Le bio est à la mode, et la planète vous en dira « merci ». Cette mode est peut-être également liée à une confusion : le bio est souvent perçu comme « bon pour la santé » alors qu’en réalité il est « bon pour la planète ». Un produit bio ne signifie pas automatiquement un produit sain.
Néanmoins, les Français en sont friands, selon une étude de la CLCV, même s’ils rencontrent un frein majeur dans leur volonté de consommer encore plus bio : le prix.
Les fruits et légumes bio sont beaucoup plus chers
Dans une enquête publiée le 14 décembre 2020, l’association de consommateurs CLCV (Consommation Logement Cadre de Vie) dévoile que si 90% des Français consomment bio et que 75% font une consommation mensuelle de produits respectant ce label respectueux de l’environnement, certains écarts de prix entre le produit traditionnel et le produit bio paraît « excessif » ce qui rend ces produits « inaccessibles pour les familles au budget alimentaire restreint », peut-on lire sur le communiqué de presse.
Ainsi, si en moyenne un fruit ou un légume bio coûte 44% plus cher que son homologue issu de l’agriculture traditionnelle, la CLCV, après avoir analysé les prix, remarque que, par exemple, les bananes bio coûtent 20% plus cher, tandis que les tomates bio 71% plus cher.
L’association demande donc plus de transparence sur les prix et, surtout, sur la marge réalisée par les producteurs et distributeurs du bio : « nous n’avons pas de visibilité sur la valeur de cette marge et notamment si elle est excessive ».
L’incompréhension sur les prix du bio
Preuve de ce manque de transparence, par exemple, la CLCV souligne qu’il n’y a que peu de différence entre les prix du bio en grande surface (où on peut les attendre moins chers) que dans les magasins spécialisés. « Les grandes et moyennes surfaces ne semblent pas forcément être les plus intéressantes pour acheter des fruits et légumes bio malgré leurs nombreuses promesses de proposer aux consommateurs des produits biologiques à petits prix et accessibles à tous », écrit l’association.
De même, le bio local ou importé change peu au prix : parfois, comme c’est le cas des courgettes, les produits bio français sont moins chers que ceux importés, parfois, comme c’est le cas du raisin, ils sont plus chers.
« Notre enquête montre que l’origine des produits ne semble pas influer sur leur prix, et ce n’est pas parce qu’ils sont cultivés en France qu’ils sont, pour certains, plus chers. Par exemple, la courgette française (4,06 euros/kg) est moins chère que la courgette espagnole (4,19 euros/kg). Une exception le raisin : le raisin français est 40% plus cher que l’italien ».