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1 juin 2020 17:53

Faisant partie de la commission qui conseillera Emmanuel Macron sur les grands défis économiques de l'après-crise, le directeur de la Toulouse School of Economics, Christian Gollier, estime nécessaire de «donner une seconde chance» à la taxe carbone dont la réévaluation avait été suspendue face aux manifestations des Gilets jaunes.

Gelée dans le contexte des manifestations des Gilets jaunes qui ont débuté le 17 novembre 2018, la taxe carbone semble refaire surface et pourrait repartir à la hausse. L’idée est notamment défendue par le directeur de la Toulouse School of Economics, Christian Gollier, qui est membre de la commission des 26 économistes devant conseiller Emmanuel Macron sur les grands défis économiques de l'après-crise.

«Je pense qu'il faut lui donner une seconde chance», a-t-il déclaré sur BFM Business ce 1er juin.

Il a toutefois précisé qu’il était nécessaire d'adapter la taxe carbone «aux informations nouvelles qui sont apparues, notamment l'importance cruciale d'avoir un système d'incitations qui soit compatible avec la réduction des inégalités», soit de ne pas léser les intérêts des Gilets jaunes.

«La taxe carbone a cet avantage de pouvoir générer des recettes fiscales supplémentaires qui peuvent être distribuées […] vers les agents économiques qui sont les plus vulnérables», a expliqué Christian Gollier.

Surtout, a-t-il encore faire remarquer, il importe d’«empêcher certains agents économiques d'être exemptés de cette taxe», car cette exemption avait constitué l’un «des éléments moteurs de la crise des Gilets jaunes».

En effet, les automobilistes devaient payer la taxe carbone, alors que les avions ou les taxis en étaient exemptés.

La taxe

Mise en place en France en 2014, la taxe carbone sur les énergies fossiles, comme le gaz, le pétrole et leurs dérivés qui émettent beaucoup de CO2, se montait à sept euros par tonne de CO2 et a été réévaluée chaque année pour arriver à 44,60 euros en 2018. Elle est payée par les entreprises et les particuliers, mais comprend des exemptions, notamment pour les secteurs aérien ou maritime.

 

Face aux protestations des Gilets jaunes, le gouvernement avait annulé la hausse prévue au 1er janvier 2019, la taxe restant ainsi inchangée. La France, qui veut atteindre la neutralité carbone en 2050, devrait faire monter la taxe à 90 euros la tonne en 2020 puis l'augmenter à 775 euros en 2050, avait précédemment rappelé l’AFP.

La Commission européenne souhaite pour sa part étendre le système d'échanges de quotas d'émission de CO2 au secteur maritime et réduire le nombre de quotas alloués gratuitement aux compagnies aériennes, avait fait savoir le quotidien Les Échos.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Gilets Jaunes
7 mai 2020 17:58

Depuis près de deux mois, les Gilets jaunes sont en première ligne face au coronavirus, continuant à travailler pour alimenter la France. Didier Maïsto, le président de Sud Radio et auteur de «Passager clandestin», suit le mouvement depuis ses débuts sur les ronds-points. Entretien.

«À la fois, on réduit les libertés, et à la fois le gouvernement prétend trier le bon média du mauvais média: il y en a qui font de la désinformation et de l’intox. Quand on regarde bien les choses, pour eux, l’intox commence dès que l’on émet un avis un petit peu critique et que l’on débat.»

Didier Maïsto, président de Sud Radio, se réjouit ainsi de la suppression le 5 mai dernier, sur le site du gouvernement, du service controversé «Désinfox coronavirus», une rubrique qui recensait des articles de «fact-checking» sur le Covid-19 provenant des médias Franceinfo, Libération, 20 Minutes, Le Monde et l'Agence France-Presse. Dénoncée comme liberticide, l’initiative avait soulevé un tollé auprès de la plupart des rédactions françaises, le SNJ (syndicat national des journalistes) ayant même saisi en référé le Conseil d’État.

À l’occasion de la récente publication de son livre Passager clandestin (Ed. Au Diable Vauvert), Sputnik a interrogé le journaliste sur la crise sanitaire, les responsabilités de l’exécutif et la revalorisation des Gilets jaunes «au front» face au Covid-19.

Retrouvez cet entretien sur notre page YouTube

 

Exprimée par sa porte-parole Sibeth Ndiaye, la volonté du gouvernement permettait «de se fier à des sources d’information sûres et vérifiées» face à la «propagation de #fakenews» alors que l’exécutif n’est lui-même pas en reste. À propos du «mensonge d’État des masques», comme l’affirme le journaliste, le ministre de la Santé Olivier Véran a estimé qu’il s’agit simplement d’une «réévaluation de la doctrine».

 

«On ne peut pas dire qu’on ait bien géré cette crise»

Ne s’embarrassant pas d’euphémismes, Didier Maïsto n’y va pas par quatre chemins pour qualifier la communication du gouvernement depuis l’arrivée de l’épidémie.

«On a été tout au long du processus, quand le coronavirus s’est déclaré, dans un mensonge d’État permanent dont un des porteurs a été Jérôme Salomon.»

Alors que la France compte 25.809 victimes du coronavirus au 7 mai, celle-ci se prépare à un déconfinement progressif dès le 11 mai. Pour le journaliste, «on ne peut pas dire qu’on ait bien géré cette crise», celui-ci remarquant que les pays ayant appliqué une politique de confinement des plus draconiennes comme l’Italie, l’Espagne ou la France «sont en tête par million d’habitants pour les personnes contaminées et le nombre de morts».

Si d’un côté, il fustige le gouvernement, de l’autre, Didier Maïsto évoque largement le rôle des Gilets jaunes qu’il juge déterminant dans la lutte contre la pandémie.

 

«Je suis un peu mal à l’aise face aux applaudissements à 20h»

Il s’inspire ainsi de la thèse développée dans Le Figaro par Jérôme Fourquet, de l’IFOP, qui met en exergue la coïncidence sociologique entre ceux qui continuent à travailler, «aides-soignants, infirmiers et infirmières, caissières, éboueurs, TPE, artisans et routiers», et le mouvement des Gilets jaunes. Malgré le confinement, ceux-ci ont fait en sorte que le pays «continue de fonctionner pour les besoins essentiels».

«J’ai expliqué qu’un jour, les Gilets jaunes, à la faveur d’une crise, seraient les héros de la nation. Je ne pensais pas que cela arriverait aussi vite. On les a appelés ‘’les premiers de tranchée’’. Il y a un peu d’hypocrisie quand même, je suis un peu mal à l’aise face aux applaudissements à 20h, tout le monde s’exonère à bon compte. C’est comme après un attentat, on dépose des bougies et on écrit des livres en disant que ‘’vous n’aurez pas ma haine’’.»

Fait plutôt rare parmi les patrons de presse, Didier Maïsto est de nombreuses fois allé sur le terrain, marcher aux côtés des Gilets jaunes pour expliquer au mieux leur combat. Devenu proche notamment de Jérôme Rodrigues, invitant en studio Maxime Nicolle et Priscillia Ludosky, il a permis à Sud Radio de devenir un des médias les plus en vogue auprès du mouvement de contestation.

Il débute d’ailleurs son livre en partageant un texte écrit d’une traite le 14 décembre 2018, intitulé «Je suis vulgaire comme un Gilet jaune», où il clame sa passion pour le mouvement.

«J’ai voulu être le témoin rigoureux et permanent de ce qui se passait au sein du mouvement et de la répression d’État, tout à fait inédite depuis la guerre d’Algérie, dont auront été victimes ces gens et leur famille, des arrestations arbitraires, du zèle des parquets et des magistrats.»

Il ne tente même pas de cacher ses opinions politiques, ne rougissant pas devant le qualificatif de «souverainiste» et se souvenant du discours «magnifique» de Philippe Séguin à la tribune de l’Assemblée nationale en 1992, «qui expliquait ce que nous obtiendrions en votant pour Maastricht. Il aura eu raison du début à la fin».

«L’Europe n’existe pas. L’Europe c’est une union de peuples, c’est une civilisation»

Les velléités du monde d’après, les tentatives de se réinventer de la part d’Emmanuel Macron, il n’y croit guère.

«Il faut prendre ça avec un peu de recul. M. Sarkozy, après la crise de 2008, avait eu une tirade sur le capitalisme, on s’en souvient tous. Ça avait duré trois semaines et c’était reparti de plus belle (…) J’ai entendu le Président de la République, il y a une quinzaine de jours, parler de souveraineté européenne. L’Europe n’existe pas. L’Europe c’est une union de peuples, c’est une civilisation, c’est une culture.»
Un discours qui frappe par son engagement dans le milieu médiatique français. L’auteur de la préface, le journaliste Antoine Peillon, évoque ainsi la réputation de Sud Radio, entre «pinard saucisson», «populisme» et «bruns rouges», citant ainsi les propos d’un communicant. Didier Maïsto pourfend ces «oukases» qui proviennent de ses collègues «des médias mainstream»: 

 

«Tout simplement, quand on fait du débat, quand on aborde tous les sujets, on essaie d’avoir du recul, de la hauteur de vue sans lancer justement des admonestations et des oukases, la seule réponse des médias mainstream. On l’a vu avec cette page Internet du gouvernement: il y a les bons médias et il y a les mauvais médias.»
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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Gilets Jaunes
17 août 2019 18:41

Le quarantième acte des Gilets jaunes s'est tenu 9 mois après le début du mouvement social dans des manifestations de faible ampleur et souvent sous la pluie comme à Paris ou quelques centaines de manifestants ont défilé.

Neuf mois et une mobilisation au plus bas. Seuls quelques centaines de manifestants avaient fait le déplacement ce 17 août, en plein pont de l'Ascension, pour continuer de porter les revendications des Gilets jaunes au cours d'un «acte XL» (quarante en chiffres romain). 

À Paris, un défilé d'environ 300 personnes sous la pluie s'est tenu entre la Place des fêtes, [place excentrée du 19e arrondissement] et la Place de la République. Des hommages et messages de soutien aux manifestation de Hong Kong ont été visibles mais le lien entre ces deux mouvements sociaux aux revendications éloignées a été perçus comme malvenu par certains. 

«Moi Hong-Kong ça me parle pas, désolé», a ainsi déclaré le Gilet jaune Faouzi Lellouche  auprès du reporter de RT France présent sur place. Pour le militant, le mouvement social qui secoue la Région administrative spéciale chinoise n'a rien à voir avec ce pourquoi les Gilets jaunes ont mobilisés depuis des mois. 

 

À Toulouse où la météo était meilleure, environ 350 personnes étaient présentes, scandant outre leurs slogans habituels «Justice pour Steve». Quelques heurts ont eu lieu avec les forces de l'ordre ui ont procédé à des tirs de gaz lacrymogène comme le reporter de RT France sur place a pu le constater.

À Bordeaux, seulement une quarantaine de «gilets jaunes», majoritairement des séniors, se sont réunis sous un soleil de plomb, selon l'AFP qui rapporte aussi 150 Gilets jaunes dans la ville frontalière de Longlaville, en Meurthe-et-Moselle, d'après les chiffres de la préfecture. 
Lire aussi : G7 : un contre-sommet en préparation au sud de Biarritz

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Gilets Jaunes
17 mai 2019 10:53

Déterminés à faire mentir les présages d'un mouvement qui «s'essouffle», les Gilets jaunes sont mobilisés depuis six mois, dans un contexte inédit. Au-delà des bilans défavorables, quels changements a provoqué ce mouvement ?

Le 17 novembre 2018 marquait le premier acte de la mobilisation nationale des Gilets jaunes. Six mois plus tard, malgré les récurrentes prédictions pessimistes de nombre d'observateurs, le mouvement mobilise encore de part et d'autre de l'Hexagone même si le nombre de manifestants chaque samedi tend à décroître.

A mesure qu'elle s'est inscrite dans la durée, la mobilisation a fait l'objet de bilans successifs, portant souvent sur le coût matériel de la contestation – celui-ci était par exemple estimé par la Fédération française de l'assurance (FFA), le 19 mars 2019, à 200 millions d'euros. Certains journalistes sont même allés jusqu'à brandir un bilan humain, évoquant la responsabilité des Gilets jaunes dans la mortalité routière

Pouvoir d'achat

L'élément déclencheur du mouvement a été une hausse des taxes sur les carburants. Les Gilets jaunes n'ont pas tardé à obtenir gain de cause en faisait reculer l'exécutif. En effet, au soir du 5 décembre, le gouvernement revenait sur son projet d'augmentation des «taxes carburant», cédant sous le feu des critiques qui lui reprochaient d'avoir voulu «faire de l'écologie sur le dos des pauvres».

En outre, Emmanuel Macron a finalement annoncé, en réponse au mouvement citoyen, qu'il demanderait aux employeurs de verser des primes entre fin 2018 et début 2019. De fait, un bilan définitif montre que la prime exceptionnelle défiscalisée a concerné plus de 5,5 millions de salariés, qui ont reçu en moyenne 400 euros. Un coup de pouce ponctuel et inattendu, qui n'en reste pas moins à mettre au crédit des Gilets jaunes et de leur mobilisation et qui aura bénéficié à un grand nombre de salariés.

Quant à l'augmentation de la prime d'activité, là aussi, si l'analyse de la mesure est plus nuancée, elle démontre bien un revirement du gouvernement, qui avait prévu de l'échelonner sur quatre ans. Emmanuel Macron a finalement annoncé qu'elle augmenterait de 80 euros en une fois, non sans avoir essayé de la déguiser (en vain) en hausse du SMIC.

Solidarité et fraternité aux ronds-points

Sur le volet humain cette fois, le mouvement des Gilets jaunes a permis de créer des liens entre des personnes qui ne se connaissaient pas ou ne se parlaient pas. La mobilisation aux ronds-points a notamment été marquée par une atmosphère conviviale, selon nombre de ses participants. De  nombreuses scènes témoignent ainsi d'élans de solidarité entre citoyens engagés.

Cette solidarité et ces témoignages de fraternité ont été particulièrement visibles au moment des fêtes, alors que des Gilets jaunes décidaient de réveillonner ensemble dans les cabanes des ronds-points, pour Noël comme pour le Jour de l'an. Ces initiatives ont d'ailleurs permis de redonner une visibilité à des citoyens jusqu’alors quasi-absents du paysage médiatique.

Révélations

Au-delà d'avoir apporté de la visibilité à une partie de la population française, le mouvement des Gilets jaunes a également permis de mettre en lumière d'autres phénomènes. En témoigne par exemple l'exacerbation du fossé entre une catégorie de citoyens et une certaine partie du monde médiatique, les deux ayant exprimé leur défiance réciproque au fil du mouvement.

En outre, la remise en question par les Gilets jaunes de la parole officielle a mis au jour certaines pratiques de l'exécutif, plus ou moins connues jusqu'alors. Les chiffres de la mobilisation livrés par le ministère de l'Intérieur ont par exemple été contestés, samedi après samedi, par les Gilets jaunes, leur décalage avec ceux annoncés par la presse régionale étant parfois flagrant.

Plus généralement, la remise en cause de la parole officielle a permis de clarifier le débat politique sur plusieurs points, notamment alors que naissait la gronde face à l'augmentation des taxes sur le carburant : dans ce climat de contestation grandissante, on apprenait ainsi que l'objet initial de cette taxe n'était pas directement lié, comme annoncé par le gouvernement, au renfort du budget de la transition écologique...

Par ailleurs, en portant certaines revendications, les Gilets jaunes ont également nourri le débat public avec des idées nouvelles ou ne bénéficiant jusque là que d'une exposition médiatique restreinte. Le mouvement a par exemple remis au goût du jour l'idée d'un système de démocratie directe, par ailleurs plébiscité par les Français dans leur ensemble. De fait, selon un sondage Elabe pour BFMTV, 73% des Français se montraient favorables au RIC (référendum d'initiative citoyenne) au mois de février 2019.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Gilets Jaunes
24 avril 2019 16:15

La photo d’un homme avec un brassard de police au bras gauche, un blason sur le casque et le visage caché par une cagoule représentant

un clown-tueur a été partagée sur les réseaux sociaux suite à l’acte 23 des Gilets jaunes à Paris.

Un policier en civil dissimulant son visage derrière une cagoule de clown-tueur a été pris en photo lors d’une manifestation des Gilets jaunes.

Selon le photographe Bsaz, auteur des clichés, ces photos ont été réalisées à Paris, samedi 20 avril

Les images permettent également de bien distinguer un brassard autour du bras gauche de ce policier ainsi qu’un casque décoré d’un blason sur sa tête.

En janvier, une autre photo prise lors d’une manifestation des Gilets jaunes à Toulouse et montrant un policier arborant une tête de mort sur le visage avait provoqué des remous. Une enquête administrative interne avait été ouverte pour déterminer l’origine de cet équipement et les raisons qui ont conduit le policier à s’en servir.

La préfecture de la Haute-Garonne avait qualifié la cagoule d’«inappropriée et inadmissible quant à l’image qu’elle renvoie».

L’acte 23 des Gilets jaunes s’est déroulé en France le samedi 20 avril. Le ministère de l’Intérieur a comptabilisé 27.900 manifestants dans toute la France, dont 9.000 dans la capitale. Le nombre jaune a quant à lui comptabilisé 98.182 manifestants sur la journée.

 

Source : https://fr.sputniknews.com/france/201904241040868391-policier-civil-masque-tete-mort/

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Gilets Jaunes
22 avril 2019 16:17
Mgr Bernard Ginoux, évêque de Montauban (Tarn-et-Garonne), qui a été surnommé « l’évêque des gilets jaunes » pour être allé très vite et à plusieurs reprises à leur contact, a bien voulu accorder un entretien à Boulevard Voltaire.
 
 
 
 
 
Vous êtes évêque de Montauban. On pourrait aussi vous appeler l’évêque des Gilets jaunes. À quel moment et pourquoi avez-vous pris cette décision de les rencontrer et de les soutenir ?


J’espère que les Gilets jaunes ne sont qu’un épiphénomène dans ma vie d’évêque.
Ils font partie de mon désir d’aller vers les gens et de connaître les réalités du monde actuel. Cette crise n’est pas banale.
Le 7 décembre, j’avais écrit un billet à ce sujet.
Je voulais le publier sur le site et dans le bulletin catholique du diocèse de Montauban.
Or, en me couchant, je me suis dit que publier quelque chose sans avoir rencontré ces personnes était gênant.
Si un évêque se prononce sur un sujet qui touche à des personnes qui sont là, il faut d’abord les voir. J’ai des expériences de pastorale avec les jeunes et les malades.
Elles m’ont fait prendre conscience de réalités en tout genre.
En me couchant ce soir-là, j’ai pris la résolution d’aller les voir le lendemain.
Ce lendemain, j’ai célébré la messe pour la fête de l’Immaculée Conception. Ensuite, je suis allé au premier carrefour venu, au milieu d’eux.
Ils commençaient à préparer le repas et m’ont invité à manger.
Je suis arrivé très clairement comme évêque avec ma croix pectorale.
Certains se sont dit : “Que fait ce curé ? On n’en a pas besoin.”
D’autres ont dit : “Taisez-vous, c’est l’évêque.”
Voilà le genre de dialogue qui peut y avoir.
Beaucoup m’ont dit : “Cela nous fait grand plaisir que vous soyez là, on va vous faire visiter l’Élysée.”
Je leur ai répondu que je n’étais pas venu pour cela.
L’Élysée était une espèce de tente, de bric et de broc avec des planches et des plastiques que l’on installe pour les serres des paysans.
Il y avait là des tables avec des casse-croûtes à base de saucisses.
Tout cela exprimait une grande joie de vivre.

C’est ce qui m’a poussé à aller vers eux et à y retourner à plusieurs reprises.
Je voulais savoir qui étaient ces personnes : que désiraient-elles, que leur manquait-il ?
Que pouvait dire l’Église devant cette situation ?
Je n’imaginais pas que la situation durerait aussi longtemps, mais j’avais la pensée qu’elle durerait plusieurs semaines. Voilà ce que je peux dire.

Avez-vous célébré Noël avec eux ?
Ils me l’ont demandé, mais un évêque ne fait pas ce qu’il veut.
Si un simple prêtre peut aller sur un rond-point avec une table et célébrer la messe, c’est plus difficile pour un évêque.
Non pas que je tienne au decorum, mais j’ai des obligations, des messes dans la cathédrale et d’autres engagements.
Je ne pouvais donc pas faire faux bond à ceux qui m’attendaient.
J’ai beaucoup appris sur leur situation de précarité, leurs difficultés à faire confiance à toutes les institutions, y compris l’Église et les syndicats.
J’ai eu un long dialogue avec quelqu’un de la CFDT pour une émission radiophonique.
Il était malheureux de ne pas réussir à se faire entendre par ces personnes.
Au mois de décembre, aucun politique n’était venu vers eux.
Cela viendra plus tard avec des gens qu’on a choisis.
Je souhaitais rencontrer ces gens pour découvrir qu’ils ne sont pas violents.
Ils en ont assez et vivent dans des conditions extrêmement difficiles.
L’une de ces personnes avait 60 ans, elle était édentée et avait beaucoup de difficultés à vivre.
Elle distribue des journaux publicitaires le jour et la nuit et gagne 600 euros brut par mois.
Elle doit entretenir un véhicule diesel de 250.000 km.
Elle en voulait au Président, qui disait vouloir se préoccuper d’acheter des véhicules électriques.
Cela la faisait bondir.
Son mari est retraité et touche 400 euros par mois.
Ces gens paient une petite maison achetée lorsqu’ils avaient encore du travail.
Une petite maison à Montauban correspond à 80.000 euros.
Ils n’arrivent plus à l’entretenir et ne se chauffent plus beaucoup.
Ils sont à l’âge de la retraite et se demandent comment ils vont vivre, s’ils vivent encore 20 ans.
Voilà des questions essentielles.
Ces gens-là ne manifestaient aucun refus de l’Église.
On m’a demandé à plusieurs reprises de prier.
Certains m’ont dit être heureux d’aller à l’Église pour mettre un cierge.
J’ai même rencontré un fanatique de Padre Pio.
Un motard à moustache à la Vercingétorix.
Il expliquait qu’il était allé prier dans l’église où se trouvait sa statue.
Il m’a sorti des médailles et m’a demandé si je le connaissais.
Je lui ai répondu que c’était le Padre Pio.
Je ne sais pas s’il aimait Jésus, mais en tout cas, il aimait Padre Pio.

 À l’issue de ce grand débat, on parle beaucoup de fiscalité et de pouvoir d’achat.
Pensez-vous que les Gilets jaunes pouvaient avoir éventuellement d’autres attentes que l’Église pourrait peut-être contribuer à combler ?


Curieusement, il y a sûrement une attente spirituelle chez ces personnes.
La présence de l’Église les aidait à voir qu’ils n’étaient pas des parias.
Ils ont l’impression d’être ceux qui bénéficient le moins des intentions de l’État, depuis un certain nombre d’années.
Ils m’ont cité les migrants et les profiteurs du régime.
Ils ont l’impression que personne ne les entend.
Que l’Église vienne les écouter leur faisait chaud au cœur.
Je ne sais pas s’ils attendaient des solutions de l’Église, mais ils étaient heureux de dire ce qu’il vivait.
Je suis très opposé au travail du dimanche.
Certains m’ont dit qu’ils aimeraient avoir le droit de faire fermer les hypermarchés pour être libres avec leur famille, plutôt que de travailler pour rien.
La situation des caissières ou des employés de grandes surfaces est tragique.
Elles savent très bien que si elles ne travaillent pas les dimanches, elles vont perdre leur emploi.
Quand vous voyez des femmes des îles françaises qui élèvent deux enfants seules et qui gagnent 1.000 euros par mois, doivent payer un loyer, nourrir les enfants et les vêtir, c’est une situation difficile.
Ce n’est pas seulement manquer de l’essentiel, c’est ne pas savoir comment on peut arriver à donner l’essentiel à ses enfants et à soi-même.

Dans son récent essai, L’Archipel français, Jérôme Fourquet évoque la dislocation du socle commun chrétien. Ce facteur peut-il être explication du mouvement des Gilets jaunes ?
Il y a une dislocation générale.
Les Gilets jaunes disaient souvent à l’approche de Noël : “Nous sommes enfin en famille.”
 “On se connaît, on a fait une famille et nous nous soutenons.”
“Nous allons éliminer tout ce qui pourrait nous opposer. C’est pourquoi on ne veut pas s’engager sur le plan politique ou syndical, cela nous opposerait.”
Certains ont dit : “Notre famille est croyante.”
Ils semblent avoir perdu le tissu social et le tissu familial, de quartier et d’unité locale de fête.
Il en est de même pour une part des catholiques.
Le sens de la paroisse est très difficile à développer aujourd’hui.
Beaucoup choisissent la messe, le prêtre et l’Église.
Cela va de l’Église bien chauffée et agréable jusqu’au prêtre qui prêche bien.
C’était impensable il y a cent ans.
On était d’un quartier, d’une église et d’une paroisse.
Pour les villages, on était d’un village, d’une commune, d’une église et d’une paroisse.
Aujourd’hui, c’est le libre choix et la difficulté d’un tissu social territorial.
Les amis sont très éparpillés et les réseaux sociaux développe encore plus ce phénomène.
Nos amis des réseaux sociaux n’en sont pas, mais ils sont très loin.
On est une communauté de Twitter.
C’est nouveau.
Les Gilets jaunes souffrent de l’éclatement social.
La plupart d’entre eux affirment que les gouvernements successifs n’ont pas su être attentifs à cela.
Quand on leur dit qu’il y a du travail ailleurs, ils répondent : “Comment voulez-vous qu’on y aille ?” Aller chercher du travail ailleurs est une histoire de riches ou de pauvres qui n’ont absolument rien. C’est le prolétaire parfait, tel qu’on le définissait dans le marxisme ou alors celui qui a suffisamment de culture et d’adaptation pour aller chercher du travail ailleurs.
Les gens dont je parle ont quelques personnes autour d’eux.
Ils ont une petite maison et peut-être un petit métier.
Lâcher tout cela est pour eux impensable.
Il faut tout faire sur ordinateur depuis la culture du numérique.
Malheureusement, ces personnes n’en ont pas et ne sont d’ailleurs pas initiées.
Or eux, contrairement à d’autres, ne sont pas aidés.
Quand on accueille des migrants, les services sociaux et l’Église vont les aider à faire leurs papiers. Les Gilets jaunes ne sont pas des quémandeurs.
Ils ne demandent pas et ne se manifestent pas.
S’ils ont pu le faire, c’est qu’ils se sont regroupés et retrouvés ensemble et unis.
Ils sont les laissés-pour-compte d’une société qui a misé sur la finance, sur la réussite et sur une certaine idée de l’homme qui n’est plus l’anthropologie chrétienne.

L’Homme devient un objet pour travailler et pour fournir aux financiers de quoi faire tourner des entreprises internationales.

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Gilets Jaunes
24 mars 2019 18:02

Depuis le début du mouvement dit des «gilets jaunes» le 17 novembre 2018, plus de 8700 personnes ont été placées en garde à vue. «Sur les 2000 jugements (de condamnation, ndlr) qui sont déjà intervenus, le chiffre qu’il convient de retenir, c’est que 40% sont des peines d’emprisonnement ferme et 60% sont d’autres types de sanction, par exemple des travaux d’intérêt général, des sursis, etc.», a déclaré Nicole Belloubet, dimanche sur BFMTV.

«Près de 1800» personnes interpellées lors des manifestations qui se tiennent tous les samedis depuis plus de quatre mois en France, doivent encore être jugées, a-t-elle indiqué.

Depuis le début du mouvement, la garde des Sceaux a précisé qu’il y avait eu «390 mandats de dépôt prononcés, c’est-à-dire de gens qui sont allés en prison ou qui y sont», soit dans le cadre d’une condamnation, soit dans le cadre d’une détention provisoire en attendant leur procès.

Les quantums de peine prononcés sont très variés et s’étalent entre un mois et 3 ans de prison, parfois avec une partie assortie d’une mise à l’épreuve, selon les données de la chancellerie. «Il peut par ailleurs être observé que la peine d’interdiction de séjour, notamment à Paris, est fréquemment prononcée à titre complémentaire, notamment dans le cadre des comparutions immédiates», selon la même source. […]

Le Figaro

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Gilets Jaunes
21 mars 2019 22:29

(…) Au ministère des Armées, le malaise est palpable. Même si sur le fond, l’annonce du gouvernement ne change quasiment rien pour les militaires, sur la forme, elle a été très mal perçue.

Non seulement elle a laissé penser que des soldats en armes pourraient jouer le rôle de CRS, mais en plus, elle ternit le lien entre les citoyens et l’armée, pourtant crucial pour assurer le recrutement.

Au point presse hebdomadaire du ministère des Armées, jeudi 21 mars à Paris, les services de communication ont essayé de faire bonne figure. « Il n’y a rien de nouveau par rapport à ce qui était déjà réalisé les week-ends précédents », a assuré le colonel Guillaume Thomas, porte-parole adjoint de l’État-major des armées, « car nous poursuivons notre mission antiterroriste et il n’est pas question d’envoyer des militaires faire du maintien de l’ordre : ils ne sont ni entraînés, ni formés, ni équipés à cet effet ».

« Simplement, nous adaptons notre dispositif ce week-end à la demande du ministère de l’Intérieur, et cette adaptation a déjà été utilisée par le passé », a-t-il précisé. De quoi relativiser un peu plus l’opération de communication du gouvernement, qui n’a fait que mettre un coup de projecteur sur un dispositif déjà existant.

Interrogé sur le risque de générer des situations dangereuses, par exemple si des militaires se trouvent encerclés par des manifestants violents et n’ont d’autre choix que d’ouvrir le feu pour se dégager, l’officier a botté en touche : « Il n’y a pas de raison de s’inquiéter, parce qu’il n’y a pas de raison de voir des soldats de l’opération Sentinelle au contact des émeutiers. » « Les consignes sont les mêmes que pour les week-ends précédents : les soldats savent anticiper les situations, et le cas échéant faire appel aux forces de sécurité intérieure s’ils étaient témoins de pillages ou d’autres exactions, ou pour se dégager d’une situation problématique », a encore assuré l’officier.

En clair : les militaires ont pour instruction de ne pas s’approcher des zones à risque, et les sites qu’ils sécuriseront samedi seront géographiquement éloignés des lieux d’affrontements.

(…) Le Point

 

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Gilets Jaunes
21 mars 2019 22:01

Décisions préparatoires surprenantes, choix tactiques erronés : aux ordres de la Préfecture de police de Paris, les spécialistes du maintien de l’ordre refusent d’être les boucs émissaires du fiasco face aux Gilets jaunes.

La manifestation des Gilets jaunes du 16 mars a tourné au fiasco pour le maintien de l’ordre. En raison, certes, de la présence des 1.500 black blocs et autres ultras de gauche anti systèmes, mais pas seulement. « Dispositif inadapté », « pilotage inapproprié », accusent les gendarmes spécialistes du maintien de l’ordre. […]

Dans la « zone rouge », il est décidé de sanctuariser le triangle Concorde-Elysée comme chaque samedi. De plus, deux lignes de défense statique sont formées : l’une en protection de l’Arc de Triomphe, en haut des Champs-Elysées, l’autre barrant la plus belle avenue du monde à hauteur du rond-point, au milieu de l’avenue.

Le jour J, un groupe de Gilets jaunes, auxquels se mêlent des participants à la Marche pour le climat égarés, se retrouvent coincés entre les deux. Sans issue de sortie possible, la tension monte vite. Ils essuient les tirs de grenades lacrymogènes lancées de part et d’autre. “A l’inverse de la doctrine de maintien de l’ordre en Gendarmerie qui prévoit toujours une porte de sortie pour les manifestants, on les a encagés», déplore un officier présent dans le dispositif.

«Au bout d’un moment, ils s’en sont pris aux boutiques sur les côtés, où les forces de sécurité étaient quasi inexistantes, ce qui n’est pas étonnant au regard du volume global mobilisé et de l’importance donnée aux points statiques”.

Un officier supérieur ajoute : “Cela fait des semaines que la Direction de l’ordre public et de la sécurité de la préfecture de Police nous impose son dispositif de l’encagement. On doit reculer pour éviter les drames car la violence des ultras est énorme. Un jour, ca se terminera mal, on aura un mort d’un côté ou de l’autre”.

Les gendarmes s’interrogent, enfin, sur la présence massive des casseurs et activistes avec leurs équipements dans la manifestation. […]

L’Essor

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Gilets Jaunes
19 mars 2019 20:57

Pour clore le Grand débat, deux mois après son lancement, Emmanuel Macron a invité des intellectuels à se joindre à lui lors d'une soirée à l'Elysée. Dans une lettre ouverte, le philosophe Frédéric Lordon a expliqué avoir décliné l'invitation.

Emmanuel Macron a échangé, jusque tard dans la nuit du 18 au 19 mars, pendant plus de huit heures, avec les 64 intellectuels qui ont accepté son invitation pour la onzième séance à laquelle il a participé en personne depuis le début du grand débat national. La soirée était organisée en partenariat avec la radio France Culture.

Une rencontre qu'a toutefois boudée un des invités du chef de l'Etat : le philosophe Frédéric Lordon. Celui-ci a défendu sa position dans une lettre ouverte publiée sur l'espace des blogs de Mediapart le 18 mars. L'intellectuel avait profité de l’événement «Le Grand Débarras» organisé le 14 mars à la Bourse du travail de Paris, pour lire sa lettre devant un auditoire pour le moins gaiement captivé.

«Vous comprendrez que si c’est pour venir faire tapisserie le petit doigt en l’air au milieu des pitres façon BHL [...] je préférerais avoir piscine», commence ainsi l'universitaire de gauche.

Vous et vos sbires ministériels venus de la start-up nation [...] vous détruisez le langage

Acerbe, le philosophe n'épargne le locataire de l'Elysée à aucun moment. Déplorant les codes de langage d'un grand débat qu'il estime orwellien, Frédéric Lordon accuse l'exécutif  de mentir en permanence. «Vous et vos sbires ministériels venus de la start-up nation [...] vous détruisez le langage» tonne-t-il avant d'afficher son indignation sur la rhétorique gouvernementale utilisée pour justifier de récentes réformes.

«Quand madame Buzyn [ministre de la Santé] dit qu’elle supprime des lits pour améliorer la qualité des soins ; quand madame Pénicaud [ministre du travail] dit que le démantèlement du code du travail étend les garanties des salariés [...] quand vous-même présentez la loi sur la fake news comme un progrès de la liberté de la presse», s'indigne le philosophe.

Vous avez fait du peuple un ennemi de l’État

Rappelant les commentaires de la presse internationale ou encore ceux de l'ONU sur le maintien de l'ordre en France dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes, Frédéric Lordon dénonce la responsabilité du chef de l'Etat dans le climat de violence actuel : «Vous avez fait du peuple un ennemi de l'Etat», regrette-t-il.

Le philosophe en arrive à un constat peu rassurant pour les membres de l'exécutif qu'il qualifie de «démolisseurs». C'est alors, qu'après avoir évoqué les risques d'un retour de bâton, le philosophe conclut : «Il reste une solution simple, logique, et qui préserve l’intégrité de tous : monsieur Macron, il faut partir. Monsieur Macron, rendez les clés.»

Diffusée en direct sur les réseaux sociaux, la rencontre entre le chef de l'Etat et les intellectuels ayant répondu présents, a duré près de huit heures, au cours desquelles ont été abordées de nombreuses thématiques, du domaine sécuritaire à l'environnement, en passant par la culture.

Aujourd'hui, on a des gens qui ne savent plus pourquoi ils sont dehors, sauf [pour] détruire

S'adressant à ses interlocuteurs, le chef de l'Etat n'a pas manqué de condamner les récents rassemblements de Gilets jaunes dans la capitale. «On ne peut pas s'arrêter à la tyrannie d'une irréductible minorité», a-t-il déclaré, ajoutant plus tard au sujet des casseurs : «Aujourd'hui, on a des gens qui ne savent plus pourquoi ils sont dehors, sauf [pour] détruire.»

Le président de la République s'est par ailleurs appliqué à défendre ses réformes, notamment celle de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), qui aurait été exigée par des grands patrons du CAC40 lors d’une réunion secrète à l'Elysée, selon une information de France info. «On est rentré dans ce débat sur une taxe que payaient trop certains. Je ne crois pas qu'on s'en sorte en en faisant payer d'autres», a-t-il estimé.

Après avoir privilégié la sourde oreille face à l'émergence du mouvement des Gilets jaunes, Emmanuel Macron avait affiché, à travers le Grand débat national annoncé lors de ses vœux du Nouvel an, sa volonté de «permettre à toutes et tous de débattre de questions essentielles». Toutefois, A l'occasion d'une réunion de groupe LREM à l'Assemblée nationale le 5 mars avec la presse, le Premier ministre concédait : «Le risque déceptif est important.» Quel pessimisme...

Fabien Rives

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Gilets Jaunes
18 mars 2019 23:09

Invité à réagir sur France info aux violences sur les Champs-Elysées samedi en marge de la mobilisation des « gilets jaunes », le secrétaire général du syndicat Unsa Police, Philippe Capon, met en cause « ceux qui n’ont pas donné les instructions » aux forces de l’ordre présentes sur les lieux.

L’État est-il en faute après les violences de samedi sur les Champs-Élysées ?

On savait que la manifestation de samedi allait être dure, difficile. Je reprécise que les policiers et les forces de l’ordre perdent toute initiative, c’est-à-dire qu’elles n’agissent que sur ordre, elles n’interviennent que sur ordre.

Donc quand on est en manifestation, quand devant nous à 50-100 mètres, des casseurs sont en train de tout casser, les policiers se disent « Pourquoi on n’intervient pas ? »

Parce qu’ils n’ont pas les ordres d’intervenir, ça il faut que la population le sache. C’est un choix, on a laissé casser un certain nombre de choses, je pense qu’il y a des responsabilités. Il y a beaucoup de collègues qui m’ont appelé, qui m’ont dit ce n’est pas normal ce qui s’est passé.

On était en mesure d’intervenir, on ne nous a pas autorisés à le faire. Je mets en cause ceux qui ont décidé que ça se passe comme ça et qui n’ont pas donné les instructions pour que ça se passe autrement.

Dans l’organisation du dispositif, on a mis douze compagnies de CRS à sanctuariser l’Elysée, faut le faire, mais est-ce que ce sont aux CRS de sanctuariser l’Elysée alors que ce sont des spécialistes du maintien de l’ordre, de l’intervention ?

Le ministre de l’Intérieur l’a encore redit lors d’une cérémonie CRS à Vélizy la semaine dernière, et les CRS, on ne les a pas utilisées comme on aurait dû les utiliser ce samedi. […]

francetvinfo

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Gilets Jaunes
1 mars 2019 16:07

A 20 ans, elle a perdu un oeil. Lui, à 40 ans, boitera probablement le restant de sa vie. Leur vie a basculé en quelques secondes dans une manifestation mais ils « ne regrettent pas » et restent « gilets jaunes ».

Ce jour-là, le 8 décembre, « je me suis dit +je suis en train de mourir+ » se souvient Fiorina. « Quand vous avez pensé ça une fois, ça ne vous quitte plus » dit-elle à l’AFP.

Lors d’une manifestation des « gilets jaunes » à Paris, pour l’acte 4 du mouvement social, un policier tire une grenade lacrymogène. Le visage en sang, la jeune femme s’effondre sur l’avenue des Champs-Elysées. Elle est grièvement touchée à l’oeil gauche.

Elle n’ira plus manifester mais continue à soutenir les « gilets jaunes ». « J’ai vu mes parents se sacrifier pour leurs quatre enfants. J’ai perdu mon oeil mais pas mes convictions : on doit se battre pour que les gens puissent vivre de leur travail. »

Antonio, lui, vit appuyé sur des béquilles depuis le 24 novembre, une semaine après le début de cette contestation née sur les réseaux sociaux. Ce jour-là, une grenade GLI-F4 explose à ses pieds à Paris. Une plaque de titane remplace aujourd’hui l’os de sa cheville droite.

Malgré les cauchemars qui le réveillent la nuit, il est retourné manifester pour faire entendre la parole des quelque 2.000 manifestants qui, comme lui, ont été blessés depuis le début du mouvement. Le 31 janvier, il a lancé une marche des « gueules cassées » à Paris.

Fiorina et Antonio vivent en Picardie, région déshéritée durement touchée par les fermetures d’usines et où le taux de pauvreté grimpe à plus de 15 %. Tous deux sont issus de cette France qui se lève tôt, besogneuse, qui connaît les fins de mois difficiles et qui a vu dans les revendications des « gilets jaunes » un écho à leur quotidien.

(…) Le Point

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Gilets Jaunes
25 février 2019 18:57

Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, nombreux sont ceux qui veulent tirer les marrons du feu et parler à sa place. De nombreuses tentatives d’infiltration du mouvement proviennent de l’extrême-gauche, tant dans les manifestations des grandes villes (Nantes, Rouen, Bordeaux, Saint-Étienne, Paris, Marseille…) que dans la bataille pour le contrôle de la parole. Ainsi GJ Info, actif sur Telegram, n’a rien à voir avec les vrais Gilets jaunes et tout à voir avec l’extrême-gauche qui le contrôle.

Média « collectif »

Gilets jaunes infos se présente comme un média collectif, sans auteurs. En réalité, il est coécrit par une infirmière libérale des Landes, proche de la nébuleuse d’extrême-gauche locale, et un développeur informatique lyonnais – ces deux derniers ont écarté progressivement les auteurs originaux, qui étaient cinq, moins politisés et originaires d’Ile-de-France. Ce média n’a que quelques centaines d'abonnés Facebook et Telegram – et à peine dix fois moins sur Twitter – mais une audience plus large puisqu’il est diffusé sur une grande partie des groupes et canaux Telegram des Gilets jaunes, toutes obédiences confondues.

Conseils intéressés et orientés

Fin janvier dernier, Gilets jaunes Infos passe un communiqué intitulé « vérifier une information avant de la partager ». L’intention est louable : lutter contre les fake news/infox qui sont légion sur les réseaux sociaux, Gilets jaunes ou pas. Les conseils aussi : « identifier l’auteur, identifier le média, recouper l’info ».

 

 

Cependant, la liste des médias conseillés est monocolore : « Tous les médias indépendants ne sont pas fiables ! Voici une source de listes d’informations recommandées : l’Autre quotidien, Bastamag, Ballast, Streetpress, Le Monde Diplomatique, Reporterre, Mediapart, le Média TV, Wikipédia (bien-sur) ». La quasi-totalité penche très à gauche, le Monde Diplomatique est un peu à part. Curieusement, on ne trouve pas TV Libertés, le Média pour Tous de Vincent Lapierre, RT ou même Brut. Et il est loufoque d’y trouver StreetPress, le kebab des médias.

Agressions à sens unique

Ce n’est pas un hasard : le 21 janvier 2019 Gilets jaunes info se fait l’écho de « plusieurs accidents inadmissibles dans le cortège parisien […] plusieurs Gilets jaunes et une militante syndicale ont été agressés par des militants identitaires qui portaient eux aussi un Gilet jaune pour semer la confusion dans nos rangs ». Nous n’avons pas retrouvé trace de ces incidents. En revanche, Gilets jaunes infos est resté silencieux sur les agressions de Gilets jaunes ou de journalistes par des antifas que nous avons documentées ici et pour cause.

Les nombreuses rediffusions des messages de la Maison du Peuple de Saint-Nazaire ou de l’assemblée des assemblées de Commercy – toutes deux idéologiquement proches de la ZAD de Notre-Dame des Landes ne laissent aucun doute sur l’origine idéologique du soi-disant « Gilets jaunes infos ». Loin, très loin du message porté à l’origine par les Gilets jaunes et de la révolte de la France périphérique travailleuse. Nous aurons l’occasion de revenir sur les autres médias créés par les GJ.

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Gilets Jaunes
16 février 2019 12:52

«Ne nous laissez pas en bas crever!», a demandé à Édouard Philippe un Gilet jaune de 73 ans, obligé de faire «du ménage pour pouvoir vivre», alors que le Premier ministre se trouvait en déplacement vendredi dans le Finistère. Cependant, la réponse du chef du Gouvernement n’a pas satisfait le retraité.

En visite dans le Finistère, dans le cadre du débat national, Édouard Philippe a été interpellé vendredi matin par un Gilet jaune retraité qui a déploré le faible montant de sa retraite, l'obligeant à faire du ménage pour arrondir ses fins de mois.

 

« J'ai 73 ans et 700 euros de retraite et moi je fais huit heures par jour. Et vous combien? On peut échanger nos fiches de paie vous allez voir! […] Je fais encore du ménage pour pouvoir vivre! […] Ne nous laissez pas en bas crever!», a lancé l'homme âgé.

«Vous méritez votre salaire, peut-être, mais nous aussi!», a-t-il également déclaré.

 

«Continuez à travailler, on travaille beaucoup aussi», lui a répondu le Premier ministre.

M.Philippe a en outre rappelé qu'«on organise des débats partout en France» avant d'ajouter: «Je serais ravi de pouvoir vous recroiser dans un de ces débats».

Avant de partir, le ministre a invité le retraité à venir «échanger» le soir même, lors du grand débat national à Quimper.

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