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david MIEGE
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27 avril 2014 00:13

s'informer

Mercredi  16 avril, à l’issue du Conseil des ministres, le Premier ministre a annoncé son plan d’économies de 50 milliards d’euros comprenant, entre autres, une diminution de   11 milliards d’euros de la dotation globale de fonctionnement des collectivités locales de 2015 à 2017. Ceci après la diminution pour 2014 de 1,5 milliard d’euros, dont les communes supportent la plus grande part (840 millions). L’annonce a laissé le président de l’Association des maires de France (AMF), Jacques Pélissard, "un peu abasourdi". L’AMF évalue à "moins 25%" le montant des dotations qui seront versées en 2017 par rapport à 2013.

A l’ordre du jour : mutualisation des moyens entre communes, « rationalisation » des syndicats intercommunaux et suppression de la clause de compétence générale, jugée responsable des doublons.

La liste est longue,  des conséquences néfastes  de cette mesure pour une population déjà frappée par le chômage et les mesures d’austérité : privatisation et dysfonctionnement des services municipaux, avec augmentation des prix ; diminution ou disparition d’aides sociales et de  subventions aux associations ; réduction de  l’investissement public, dont la baisse est déjà estimée en 2014 à un recul de  5,5%, notamment dans les secteurs du BTP, donc perte d’emplois.

Les communes et les Etablissements publics de coopération intercommunale (EPCI) devront arbitrer entre les services rendus à la population et une diminution massive de leurs investissements. Toute politique  d’économie entraîne un transfert de charge qui sera supporté par le contribuable local.

Les Associations des maires de France (AMF), des grandes villes françaises ( AGVF) et des  communautés urbaines de France (ACUF) ont dénoncé cette mesure et réclament de toute urgence au gouvernement une négociation sur les finances locales (communiqué de presse du 18 avril 2014).

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
25 avril 2014 00:25

chomage

Selon Platon, les chefs de la cité bonne devaient détenir leur autorité de leur connaissance du Juste et du Bien. C’est, là, bien compliquer les choses. L’essentiel pour un dirigeant n’est pas la vertu, ni la connaissance du Bien et des fins dernières du politique : il s’agit d’inverser la courbe du chômage. Tous les problèmes de la France proviennent du chômage.

Si les Français votent FN, c’est bien sûr par désespérance, et cette désespérance vient du chômage. La délinquance ? Elle vient du chômage. Le rejet des « élites » ? Le chômage. La pauvreté ? Encore le chômage. Bien sûr, il n’y a pas de travailleurs pauvres, ni d’instinct de violence et de domination. Et il est impensable, pour les technocrates hors-sol qui nous gouvernent, que certains puissent être, et de plus en plus, attachés à une entité millénaire comme la France, ou qu’ils puissent revendiquer une vraie souveraineté populaire. Le chômage est le père de tous nos maux. Il faut régler ça.

Pour cela, le grand patronat français et ses réseaux au sein des médias et des lobbies, ont trouvé la solution : il faut diminuer le SMIC pour les jeunes travailleurs. Pascal Lamy, ancien directeur de l’OMC (de « gauche ») propose même des « petits boulots » payés 500 euros par mois, sur le modèle allemand. Il faut, en effet, que nos entreprises soient compétitives pour embaucher et investir.

  Même si, selon certaines études, le CAC 40 verse 60 % de ses bénéfices aux actionnaires. Ce qui le conduit aussi à pressurer ses sous-traitants. Mais on n’est pas là pour couper les cheveux en quatre, alors poursuivons.

Comme le salut de la France passe purement et simplement par la sacro-sainte inversion de la courbe du chômage, il faut frapper plus fort, il faut un vrai « choc de compétitivité ». Pour être compétitive, la France doit créer la différence. Ce serait possible avec des pays comme l’Espagne et l’Italie, mais que faire face à la Thaïlande et au Bangladesh ? Pas du protectionnisme, évidemment, car le libre-échange, c’est la mondialisation, et la mondialisation, c’est le progrès. La solution est pourtant simple : il faut faire travailler le peuple gratuitement.

D’abord parce que, comme l’explique Pascal Lamy, un travail payé une misère vaut mieux que le chômage mal payé.

Ensuite, parce qu’on ne pourra jamais faire une différence favorable avec les pays émergents avec un travail mal payé, même 500 euros. Et cela ne doit pas en rester au travail peu qualifié, car l’Inde ou la Chine – y compris dans l’informatique – sont de plus en plus compétitives : la compétitivité hors coût fondée sur l’innovation ne suffit donc plus. Tout le peuple doit travailler gratuitement.

Sauf les traders et nos grands patrons – car eux partiront sous d’autres cieux pour être mieux payés – et les députés, qu’il faut inciter à faire un métier ingrat, dur et courageux.

Quant aux autres, ceux qui ne peuvent pas faire jouer le marché du travail planétaire, qu’ils produisent pour nos entreprises. Ils ne pourraient de toute façon pas aller voir ailleurs, car la concurrence universelle poussera tous les salaires à la baisse jusqu’à notre niveau. Merveille du marché : son ordre spontané nous conduira à l’équilibre.

Et au progrès : la plèbe n’aura pas à déprimer dans l’oisiveté et à dépenser son salaire dans la boisson et le jeu. Que demander de plus ?

Bien sûr, il y a toujours des fâcheux, comme le prix Nobel d’économie Paul Krugman pour porter un regard critique sur l’exigence de compétitivité. Mais, on l’a dit, on n’est pas là pour couper les cheveux en quatre.

François Hollande, Michel Sapin et les sages qui nous gouvernent savent ce qui est bon pour le peuple. Alors, retroussez vos manches !

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
24 avril 2014 12:22

A Hénin-Beaumont, le maire FN Steeve Briois annoncera ce jeudi une baisse de 10% de la taxe d’habitation, avec effet immédiat, avance France Inter. 50% des foyers héninois seraient concernés, ajoute la radio.

Une mesure qui devrait coûter 517.000 euros à la commune pourtant endettée. Le maire FN fraichement élu affirme toutefois que son équipe a la capacité de dégager suffisamment de marges de manoeuvre.

Et d’autres communes FN devraient faire de même. De fait, cette baisse des impôts s’inscrit dans la stratégie du parti de diminuer la fiscalité au niveau local et ainsi prépare les Européennes…

Marine Tondelier, conseillère municipale écologiste, s’interroge: «Le programme du FN, sur certains points, est un grand tour de magie. On attend avec impatience de voir comme il le réalise.»

Le Figaro

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
24 avril 2014 00:08

Banque la France !

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
23 avril 2014 10:49

Paris (awp/afp) - L'activité du secteur privé français a perdu en vigueur au mois d'avril, après avoir atteint en mars un plus haut depuis 31 mois, selon l'indice PMI publié mercredi par le cabinet Markit.

 

L'indice flash composite s'établit à 50,5, après 51,8 en mars (chiffre révisé en hausse par rapport à l'estimation de 51,6 publiée précédemment).

 

Le mois dernier, l'indice avait dépassé la barre des 50, qui sépare les périodes d'expansion des périodes de récession, pour la première fois depuis octobre 2013.

 

"La reprise du secteur privé français amorcée en mars s'essouffle en avril", a commenté Jack Kennedy, économiste chez Markit, cité dans le communiqué de Markit.

 

Les chiffres d'avril ont été calculés à partir d'environ 85% des réponses à l'enquête mensuelle, a indiqué Markit.

 

"Le ralentissement de la hausse de l'activité reflète le coup d'arrêt subi par la croissance des nouvelles affaires --associée par les entreprises interrogées à une certaine frilosité de la part de leurs clients-- tandis que la contraction de l'emploi s'accélère au cours du mois", a relevé M. Kennedy.

 

"A moins d'un redressement notable de la confiance, la conjoncture économique française devrait rester fragile au cours des prochains mois", a estimé M. Kennedy.

 

L'indice PMI donne des indications sur l'évolution de la conjoncture que les économistes s'accordent à juger fiables.

 

Selon Markit, le ralentissement de la croissance de l'activité s'est ressenti à la fois dans les services (de 51,5 en mars à 50,3 en avril) et dans l'industrie manufacturière (de 52,1 à 50,9).

 

"Les prestataires de services ne signalent qu'une très légère augmentation de leur activité tandis que les fabricants indiquent une hausse modérée de la production", a relevé le cabinet qui a noté une "stagnation" du volume des affaires nouvelles après la "légère hausse" de mars.

 

Selon les entreprises interrogées, les budgets limités de certains clients et l'attentisme d'autres expliquent la baisse modérée des contrats dans les services, compensée par la légère hausse des ventes de l'industrie manufacturière.

 

Les nouvelles commandes à l'export ont connu une "hausse modérée" en avril mais leur taux d'expansion s'est néanmoins légèrement replié sur un mois.

 

Par ailleurs, selon Markit, l'emploi s'est replié pour le sixième mois consécutif.

 

"Les effectifs diminuent légèrement tant dans le secteur des services que dans l'industrie manufacturière, tendance qu'un certain nombre de répondants expliquent par le non-remplacement des départs volontaires", a précisé le cabinet.

 

Et les perspectives d'activité des prestataires de services se sont détériorées en avril. L'indice mesurant la confiance des entreprises concernant leur volume d'activité s'est replié à un plus bas niveau depuis 11 mois à cause de "la fragilité de la conjoncture et de la frilosité" des clients des entreprises.

 

afp/rp

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
23 avril 2014 01:12

Gaspard Koenig soutient une thèse paradoxale : seule la banqueroute pourrait contraindre nos gouvernants à mener à bien des réformes de fond.


La France est surendettée. L'ensemble de l'impôt sur le revenu suffit tout juste à payer le service des intérêts de la dette, qui est en passe de devenir le premier budget de la nation. Le présent gouvernement a échoué à "inverser la courbe" de la dette (comme il s'y était engagé dès son entrée en fonction) tout autant que celle du chômage. Faute de réformes majeures ou de croissance miracle, la part de dette sur PIB devrait franchir le seuil des 100 % d'ici à la fin du mandat de François Hollande. 

fleche1-copie-1.JPG Parmi nos créanciers étrangers (qui, rappelons-le, détiennent deux tiers de notre dette), certains fonds et établissements financiers ont d'ores et déjà commencé à "shorter" (vendre à découvert) les obligations du Trésor françaises, jugées risquées. Il suffira d'un événement symbolique, comme une nouvelle dégradation par une agence de notation, un énième dérapage du déficit ou une émeute fiscale à la manière des "bonnets rouges", pour provoquer une panique sur les marchés obligataires, conduisant, comme en novembre 2011 en Italie, à une crise de régime.

Quand la France se verra fermer l'accès aux marchés, quand les fonctionnaires ne seront plus payés à la fin du mois, quand le ministre des Finances devra aller à genoux demander une ligne de crédit au FMI, on réapprendra le sens du mot "crise", si galvaudé aujourd'hui.

Les solutions sont connues, mais la plupart sont épuisées. L'hypertaxation n'est guère envisageable dans un pays déjà atteint de "ras-le-bol fiscal". L'hyperinflation, à supposer qu'elle soit judicieuse, se heurte au "nein" catégorique de la Banque centrale européenne. L'hyperaustérité, objet de tant de débats, arriverait de toute façon trop tard: on voit par quelles fourches caudines il faut passer pour économiser 50 milliards d'euros, qui parviendront à peine à diminuer en valeur réelle la dépense publique.

fleche1-copie-1.JPG Reste une option, aujourd'hui taboue, mais économiquement rationnelle et historiquement familière: le défaut de paiement. Il ne s'agit pas de "répudier" la dette sans contrepartie, comme le réclame l'extrême gauche, qui fonde son raisonnement sur l'illégitimité du créancier. Il faut au contraire entreprendre une restructuration préventive et ordonnée de notre dette, négociée en accord avec nos créanciers.

fleche1-copie-1.JPG Car c'est le débiteur qui est illégitime: cet État impuissant et ventripotent qui depuis trente ans vit au-dessus de ses moyens.

Dans un rapport publié l'année dernière par le think-tank GenerationLibre, nous proposions un moratoire de trois ans sur les taux d'intérêt. Il suffirait que le Parlement vote l'introduction de Cacs (clauses d'action collective) dans les contrats obligataires pour que le gouvernement puisse ouvrir les pourparlers avec les détenteurs d'obligations, dont la perte réelle ne devrait pas dépasser 10 %. Pour être efficace et avoir une chance d'être accepté par le marché, il va sans dire que ce moratoire devra s'accompagner d'un choc de libéralisation sans précédent, selon la logique du «payer pour réformer» (rachat des rentes). La charge d'intérêt "économisée", soit environ 170 milliards d'euros, sera donc consacrée au financement des réformes structurelles qu'aucun gouvernement n'a été capable de mettre en œuvre depuis trente ans. C'est la recette classique qui si souvent fut mise en œuvre pour les pays en voie de développement par… le Club de Paris.

fleche1-copie-1.JPG Je délire? Deux spécialistes internationaux du sujet, Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff, parvenaient exactement à la même conclusion, à l'échelle européenne, dans un papier écrit pour le FMI en décembre dernier. "L'énormité du problème, écrivaient-ils, implique que des restructurations devront avoir lieu, en particulier dans les pays de la périphérie européenne, au-delà de tout ce qui a été discuté en public jusqu'à présent." Au Portugal, Mario Soares, figure historique de la transition démocratique, réclame depuis longtemps le défaut. Le retour récent de la Grèce sur les marchés montre qu'une restructuration bien menée peut rencontrer un certain succès aux yeux même des investisseurs. Un exemple encore plus probant est celui de l'Uruguay en 2003!

 

fleche1-copie-1.JPG Au-delà de ces arguments techniques, un défaut provoquerait deux ruptures morales majeures. D'une part, il signifierait que la nouvelle génération refuse de payer pour l'incurie de ceux qui, parmi leurs parents, ont levé la dette pour financer leurs dépenses courantes, et devraient finalement assumer leur inconséquence en absorbant la plus grande partie du choc. D'autre part, le traumatisme du défaut permettrait à la nation, une fois passée l'humiliation initiale, de repartir sur des bases nouvelles, en faisant table rase des 400 000 réglementations qui aujourd'hui étouffent le pays.

Dominique Ramel, ministre des Finances du Directoire, déclarait en 1797, lors de la banqueroute dite "des deux tiers": "J'efface les conséquences des erreurs du passé pour donner à l'État les moyens de son avenir." Manuel Valls a ses éléments de langage tout prêts pour son prochain discours devant l'Assemblée nationale.

 

 Tribune initialement publiée sur lefigaro.fr et reproduite avec l'aimable autorisation de l'auteur

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
22 avril 2014 10:17

ce matin en bref

 Face à la grogne des socialistes Karine Berger et Valérie Rabault, députés PS, ont transmis hier au premier ministre une note avec des propositions alternatives pour permettre le vote du programme de stabilité, leurs propositions respectent le cadre des 28 milliards de baisse des prélèvements (38 pour les entreprises) et les 50 milliards d’économies.

 
♦ La majorité des présidents de région est opposée aux regroupements ou démantèlement des régions « Ce n’est pas en doublant la surface d’une région que l’on fait des économies », souligne Jean-Paul Bachy, président de la région Champagne-Ardenne dans Le Monde (21 avril) .


♦ Interrogé le 21 avril par le Point Gérald Kierzek, urgentiste, président de l’association "Hôpital pour tous de défense de l’Hôtel-Dieu de Paris" dénonce les 21 milliards d’économies sur la Sécurité Sociale décidés par Hollande : "Le gouvernement détricote le système égalitaire de la Sécu, petit bout par petit bout !"


♦ Les salariés de Lfoundry, entreprise de Rousset (Bouches-du-Rhône) se rendent pour la douzième fois aujourd’hui au ministère de l’économie à Bercy pour obtenir des financement d’une société coopérative et participative (SCOP) permettant d’employer 150 des 450 salariés que comptait l’entreprise.


♦ Chine : Les ouvriers de l’usine géante de chaussures de Yue Yuen Industrial Holdings ont entamé hier leur deuxième semaine de grève pour obtenir le paiement des cotisations sociales, la grève s’étend vendredi plus de 2.000 travailleurs d’un site de Yue Yuen dans le Jiangxi.


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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
22 avril 2014 00:03

Commentaire (et témoignage)  laissé par un entrepreneur dans une rubrique « à propos » sur un blog. Il m’a paru très représentatif de l’état d’esprit des chefs d’entreprise qui ont encore le désir et la passion d’entreprendre :

Je ne pense pas qu’il faille fustiger les français qui ont voté Hollande en leur « refusant le pardon »; s’il viennent sur ce blog c’est déjà que la prise de conscience à eu lieu et il faut le saluer.La situation est grave. 

Je suis moi même gérant d’une petite entreprise et ceci me permet de rencontrer des gens de tous bords et de tous horizons. Le discours est unanime: « on n’y croit plus ! ». On ne navigue plus, on dérive; on parle avec nostalgie du passé où travailler avait un sens, où créer une entreprise était vu comme un moteur pour tout le monde et non dénoncé comme un enrichissement de salaud de patron capitaliste, où les « bonjour madame » et les « merci » soulignaient le respect de notre pays cultivé…

Notre pays sombre… j’en suis même rendu à me demander si nous aurons des enfants avec mon épouse! Pour quel monde? La loi du plus fort, du plus revanchard,.. ou du plus fainéant?

Alors non, le fatalisme n’est pas dans ma nature et je salue aujourd’hui des initiatives comme celle de Christian pour nous permettre de nous exprimer, nous, gens réalistes et volontaires, qui voulons aller de l’avant.

A mon humble avis, le principal problème du pays, à l’heure actuelle, se situe à sa tête. FH n’est juste rien, inexistant, incohérent et … parfaitement incompétent.

Sans leadership, nous passons pour des guignols qui agitons les bras dans tous les sens, en hurlant sur les fermetures d’entreprises au lieu d’en créer nous même. Le souci, et je sais de quoi je parle, c’est qu’entreprendre en France est devenu impossible!Avec les nouvelles idées FH, l’état vous prend 45% de votre bénéfice, vous ne pouvez plus embaucher à moins de 24h (super pour les TPE et les salariés souhaitant du temps partiel), obligation de mutuelle… le serpent se mord la queue.

Combien de personnes je vois passer dans mon magasin, se vantant de travailler pendant la saison pour récupérer les droits aux chômage et partir en voyage le reste de l’année… imaginez notre amertume, nous qui trimons TOUTE l’année pour quoi ? Payer leurs vacances avec nos cotisations…

Alors oui, je souhaite le retour de notre regretté Nicolas Sarkozy, que notre pays ait un visage à l’international et assez dans le pantalon pour remettre les gens au travail.

Je terminerai par cette question: comme tout le monde semble d’accord (82% des français ne veulent plus de FH aujourd’hui!!!), n’est il pas possible de passer à l’action? Ne peut-on pas organiser des manifestations demandant le changement du président ? Même Valls ou je ne sais qui d’autre.. mais quelqu’un d’autre !

Si des personnes ont ici des liens vers des sites où des actions seraient menées, merci de me le faire savoir et je suivrai… 2017 c’est vraiement trop loin!

Willily

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
15 avril 2014 01:13

Le Fonds monétaire international (FMI) estime à 800 milliards de dollars les créances douteuses détenues par les banques de la zone euro. Un montant qui a doublé depuis 2009 et continue à croître, rappelle l’institution.

Un « fardeau ». C’est ainsi que le FMI qualifie, sans détour, les plus de 800 milliards de dollars de créances douteuses qu’ont accumulées les banques des pays en difficulté de la zone euro, dans son dernier rapport sur la stabilité financière mondiale publié mercredi. Des créances qui ne cessent de croître, s’inquiète l’institution, alors même que le secteur financier européen s’apprête à être soumis à un examen de santé.
Assainir le bilan des banques et entreprises.

« Les banques dans les pays en difficulté de la zone euro restent plombées par un stock important et grandissant de créances douteuses, résultant du poids de la dette au sein des entreprises et du ralentissement économique », écrit le Fonds.

Un stock qui a doublé depuis 2009, affirme l’institution, qui se penche plus particulièrement sur les pays européens en difficulté financière (Chypre, Grèce, Irlande, Italie, Espagne, Portugal et Slovénie).

Tout en saluant « l’amélioration » de l’image de ces pays auprès des marchés, elle assure que ce « fardeau » des créances douteuses fait peser une menace sur la solvabilité de ces banques, limite leur « rentabilité » et restreint leur capacité à soutenir l’activité économique.

« Les dirigeants de la zone euro font face au difficile défi d’accélérer l’assainissement des banques et des bilans des entreprises sans compromettre le retour de la confiance des marchés », écrit le Fonds.

Se tournant de l’autre côté de l’Atlantique, le FMI s’inquiète de la « course au profit » qui s’accélère sur les marchés financiers américains, portés par la politique de « l’argent facile » fourni par la Réserve fédérale (Fed). Selon le Fonds, cette tendance se traduit par un endettement « croissant » du secteur privé et s’accompagne d’un « affaiblissement » de la qualité des créances sur certaines poches du marché du crédit.

« La stabilité financière mondiale s’améliore (…) mais il est trop tôt pour crier victoire », résume José Vinals, directeur du département des marchés financiers du FMI.

La Tribune

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
15 avril 2014 00:33

compte bancaire fisc 300x145 Vos comptes bancaires sont surveillés !En France comme dans de plus en plus de pays de l’UE, les gouvernements ont maintenant les moyens et les droits de surveiller leurs citoyens.

Les arguments avancés sont toujours le blanchiment d’argent et le terrorisme, mais en réalité il s’agit bien plus de contrôler la fraude et l’évasion fiscale, surtout en temps de crise !

Il faut savoir qu’en France, le Fisc ou les Douanes peuvent, sur simple demande, avoir accès à  tous vos relevés de comptes bancaires sur les 3 dernières années.

Cela vous paraît contraire à  tout principe de liberté individuelle ? c’est vrai, mais c’est la triste vérité !

Sans entrer dans le débat politique, le gouvernement Sarkozy a renforcé sa politique sécuritaire, de nouveaux services de contrôle ont été mis en place, en donnant aux administrations les moyens de mieux espionner les citoyens. Le gouvernement Hollande ne dit rien, pour ne pas se donner une image sécuritaire, mais tout se passe comme d’habitude !

Votre compte bancaire vaut de l’Or :

En accédant à  vos relevés de compte :

  • l’administration peut constater toute sortie en Cash suspecte (selon le montant et la fréquence),
  • elle peut identifier des entrées d’argent en provenance de l’étranger,
  • elle peut identifier des virements vers un compte bancaire étranger,
  • elle peut identifier des paiements par carte bancaire vers une société à  l’étranger
  • elle peut identifier des paiements vers un prestataire « douteux » en France : Conseiller fiscal, Avocat,…

Toute opération faite via votre compte bancaire garde une trace, les banques n’effacent jamais vos informations, elles seront donc toujours disponibles pour le Fisc.

Quelles sont les solutions ?

Cela dépend du montant que vous souhaitez utiliser :

  • pour les transferts de gros montants, il n’y a pas solution simple et fiable, la meilleure solution est tout simplement que l’argent ne soit jamais entré en France et qu’il soit arrivé directement sur le compte de votre société Offshore.
  • pour le transferts de petits montants (inférieurs à  2000 Euros), le mieux reste le retrait en Cash.
  • pour les paiements par carte bancaire : utilisez des cartes bancaires pré-payées, ou des services basés à  l’étranger tels que MoneyBookersmais pas Paypal

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
15 avril 2014 00:22

Le Conseil d’Etat a contraint vendredi le gouvernement à faire payer une facture d’électricité rétroactive à la plupart des foyers français. Une décision «très regrettable», a commenté la ministre de l’Ecologie et de l’Energie, Ségolène Royal, jugeant qu’il fallait «réformer le mode de calcul» des tarifs.

 

La Conseil d’Etat, plus haute juridiction administrative, avait déjà pris plusieurs décisions similaires pour le gaz, a cette fois retoqué les tarifs réglementés d’électricité d’EDF pour les particuliers, pour la période allant de fin juillet 2012 à fin juillet 2013.

En juillet 2012, peu après le retour de la gauche au pouvoir, le gouvernement Ayrault avait limité à 2% l’augmentation de ces tarifs (auxquels souscrivent plus de 28 millions de Français), alors même que la Commission de régulation de l’énergie avait calculé qu’une hausse de 5,7% était nécessaire.

Vingt-et-un mois plus tard, retour de boomerang : le Conseil d’Etat a jugé que les tarifs «bleus» des particuliers étaient «manifestement inférieurs au niveau auquel ils auraient dû être fixés en application des principes s’imposant aux ministres».

Ces tarifs «ne permettaient pas de répercuter les hausses prévisionnelles des coûts de production pour l’année 2012», indique-t-il. Le Conseil d’Etat a donné deux mois au nouveau gouvernement Valls — la question des tarifs d’énergie est généralement du domaine de compétences de Matignon et des ministères de l’Energie de Ségolène Royal et de l’Economie d’Arnaud Montebourg — pour prendre un nouvel arrêté conforme. [ …]

Libération

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
14 avril 2014 00:58

Certaines mesures du pacte de Manuel Valls devraient à nouveau mettre les classes moyennes à contribution.

Au chapitre plan de rigueur, il y a les collectivités, l'État et ses agences, l'Assurance-maladie et… «le reste». Soit 11 milliards à trouver pour aboutir à l'objectif de 50 milliards d'euros d'économies d'ici à 2017. «Le reste viendra d'une plus grande justice, d'une mise en cohérence et d'une meilleure lisibilité de notre système de prestations», a ainsi déclaré Manuel Vallsmardi.

Entrent dans ce «pot-pourri» plusieurs milliards de coupes décidées lors des réformes sociales de 2013. À savoir 1,3 milliard au chapitre de la réforme des retraites et plusieurs centaines de millions à celle de la famille.

Sont aussi prises en compte les économies de gestion qui seront exigées auprès des caisses de retraite, de l'Assurance-maladie et des CAF. L'État en attend, de source gouvernementale, pas moins d'un milliard.

Plus étonnant, l'exécutif entend additionner également les mesures de la réforme des régimes de retraite complémentaires des salariés et cadres Arrco-Agirc, soit 900 millions sur trois ans, décidées en mars 2013 par les partenaires sociaux. Syndicats et patronat, qui ont notamment décidé de sous-indexer les pensions par rapport à l'inflation entre 2013 et 2015 pour limiter les dépenses et les déficits, doivent rouvrir des négociations d'ici à la fin de l'année. Et l'exécutif anticipe déjà qu'ils décideront de nouvelles mesures d'économies pour la période 2015-2017.

Classes moyennes ciblées

Ceci étant, il reste encore plus de la moitié des 11 milliards à trouver. Pour ce faire, le gouvernement pourrait s'attaquer une nouvelle fois aux allocations familiales, malgré la réforme de 2013 qui avait déjà fait très mal aux ménages moyens et aisés. «Ces mesures, si elles sont décidées, ne seront pas ciblées sur les Français les plus en difficulté», précise toutefois un proche du président Hollande. En clair, les classes moyennes devraient être mises une nouvelle fois à contribution. L'année dernière, le gouvernement avait écarté au dernier moment la mise sous condition de ressources des allocations familiales. Cette mesure rapporterait de 850 millions à 2 milliards, suivant où est placé le seuil de revenus.

La politique du logement, dans le viseur de Bercy depuis de longs mois, devrait également être ponctionnée. Les dépenses de l'État dans ce domaine s'élèvent à 39,5 milliards d'euros, dont 5 milliards pour les aides personnelles au logement (APL). La Cour des comptes recommande ainsi que les APL ne soient plus versées aux étudiants non boursiers. De quoi rapporter 800 millions à l'État.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
13 avril 2014 10:01


Le Conseil d’État (instance au fonctionnement flou et parfois arbitraire comme on l’a vu avec l’affaire Dieudonné) a annulé ce vendredi les tarifs réglementés d’électricité d’EDF pour les particuliers entre août 2012 et août 2013.

Il a prétexté que la hausse de 2 % décidée il y a deux ans par le gouvernement Ayrault était insuffisante…
La décision devrait se traduire par une facture rétroactive pour 28 millions de foyers !
Voilà le dernier moyen trouvé par le Régime pour taper dans le porte-feuille des Français, après la taxation rétroactive de leur épargne (voir ici).

Une nouveauté qu’on risque de voir se répéter et s’étendre !

Les Français doivent réagir radicalement avant d’être intégralement tondus et le pays, totalement ruiné par l’Oligarchie qui s’engraisse à ses dépends.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
13 avril 2014 01:18

World War D(éflation) 3 : quelles sont vos armes pour lutter ?
Cécile Chevré

Hier, nous avons passé en revue les différents signes de déflation en Zone euro. Je profite de la sortie du nouveau numéro de la Stratégie de Simone Wapler -- qui est entièrement consacré à la déflation -- pour en extraire un tableau très parlant :

Zone euro en déflation

Ce tableau reprend les indices de prix à la consommation harmonisés (IPCH) de la Zone euro. A noter, que ces indices ne prennent en compte ni l'énergie, ni les produits alimentaires saisonniers.

Voici le commentaire qu'en fait Simone :

"La déflation frappe surtout les pays qui ont pratiqué l'austérité, à savoir réduit leurs déficits budgétaires, diminué leurs nombres de fonctionnaires et réduit leurs prestations sociales."

Mais revenons à la question que je posais en fin de Quotidienne hier : la déflation est bien présente dans la Zone euro. Mais est-ce grave docteur ?

La déflation frappe surtout les pays qui ont pratiqué l'austérité, à savoir réduit leurs déficits budgétaires, diminué leurs nombres de fonctionnaires et réduit leurs prestations sociales

Arf... bonne question...

Pour y répondre, il faut s'intéresser aux remèdes traditionnels à la déflation -- je parle évidemment de son versant diabolique, la mauvaise déflation.

L'hélicoptère de sauvetage
Milton Friedman, qui est rappelé d'entre les morts dès que l'on aborde le sujet -- affirmait qu'il n'existait qu'une seule et unique façon de sortir de la déflation : l'hélicoptère qui déverse des tombereaux d'argent liquide sur la population émerveillée de cette soudaine richesse... et qui va immédiatement dépenser ces billets dans le magasin le plus proche.

En gros, la solution à la déflation, c'est l'injection monétaire massive. Donc l'impression (ou l'endettement) pour nos économies qui n'ont plus un seul sou vaillant en poche.

Bon, certes, certes, c'est ce que fait la Fed depuis 2008 ou la Banque centrale du Japon depuis 20 ans -- sans grand effet malheureusement. C'est aussi ce qui explique que certains attendent avec impatience que la BCE reconnaissance le risque de déflation et se décide à intervenir massivement.

La solution à la déflation, c'est l'injection monétaire massive

Reste à savoir bien évidemment si de telles solutions sont réellement efficaces contre la mauvaise déflation. L'exemple japonais tendrait à prouver que non, pas vraiment.

A ce point de mon raisonnement (j'espère d'ailleurs que je ne vous ai pas perdu en route, cher lecteur, ou que vous ne vous êtes pas suicidé d'ennui en me lisant), il me faut de nouveau faire appel à la vélocité de la monnaie et à ce que Callum Newman vous expliquait dans La Chronique Agora :

"La Fed peut imprimer de l'argent. Mais si personne ne le dépense, cet argent a peu d'effet sur l'économie. La question est donc : si la Fed trouve un moyen de faire augmenter la vélocité, on aura de l'inflation. Si la vélocité augmente vraiment, on verra une gigantesque hausse des prix.

Si la vélocité n'augmente pas, le monde sera embourbé dans un piège déflationniste qui donne des sueurs froides aux banques centrales. Pourquoi ? Parce qu'alors les dettes augmentent en termes réels. Les revenus fiscaux chutent. Les banques font faillite."

Bon, pas simple tout cela n'est-ce pas ? Surtout que je vous sens vous impatienter, vous voulez une réponse : il y a-t-il un vrai danger déflationniste ?

Attention, danger déflationniste en vue ?
Réponse oui. Après tout, la déflation est déjà installée dans les pays périphériques et au vu du peu d'enthousiasme des Allemands ou des Français à consommer et dépenser, le risque est réel.

Cette déflation peut-elle être durable ? Simone Wapler est d'avis que non, comme elle vous l'explique dans le nouveau numéro de sa Stratégie. Parce que la BCE imprimera. Nous l'avons vu, pour nombre de responsables Européens, le danger de déflation sera écarté par la reprise économique, ce qui éviterait à la Zone euro de connaître le sort du Japon. Il faut espérer que ce pari sera gagnant car la BCE n'a que peu d'outils pour aujourd'hui lutter contre cette déflation rampante.

Cette déflation peut-elle être durable ?

Jusqu'à présent les banques centrales ne sont en effet pas parvenues à faire réellement décoller l'inflation par des injections monétaires même massives. La principale raison en est que cet argent reste contenu dans le cercle bancaire et financier et n'infiltre pas l'économie réelle. L'hypothèse de Simone -- qui est loin d'être la plus réjouissante, il faut bien le reconnaître -- est que nous pourrions passer en quelques mois d'un épisode déflationniste à une situation d'hyperinflation.

Jusqu'à présent les banques centrales ne sont en effet pas parvenues à faire réellement décoller l'inflation par des injections monétaires même massives

Mais le plus inquiétant dans tout cela, c'est que les banquiers centraux reconnaissent progressivement qu'ils n'ont aucune idée de la manière dont peuvent évoluer les choses. Ces derniers mois, des gouverneurs de la Fed ont multiplié les déclarations qui prouvent ce que nous soupçonnions : les banques centrales fonctionnent à l'aveugle. Voici certaines de ses déclarations :

Charles Evans, Fed de Chicago : "La politique de QE a duré trop longtemps. Elle n'a pas donné les résultats espérés. Je suis très inquiet car le potentiel de conséquences inattendues et non voulues est considérable".
Esther George, Fed de Kansas City : "Cette politique contient des dangers pour la stabilité financière à long terme".
James Bullard, Fed de Saint Louis : "La Fed a placé la barre très haute il sera difficile de sortir de cette politique".

Qu'est-ce que cela signifie pour vous ?
Un investisseur averti en vaut deux. Simone vous propose dans sa prochaine Stratégie une analyse complète du risque déflationniste en Europe et surtout les solutions à mettre en place pour ne pas laisser votre épargne et vos investissements subir le contrecoup. Quels investissements privilégier mais aussi lesquels éviter... Réponse dans la Stratégie.

Privilégiez le cash (et pas en euro)

Rassurez-vous, je ne vais pas vous laisser comme cela, sans pistes de réflexion pour vos investissements :
- privilégiez le cash (et pas en euro) ;
- évitez les crédits -- à la consommation ainsi que les placements immobiliers qui ne sauront pas vous fournir un rendement suffisant pour compenser les effets que la déflation aura sur vos remboursements ;
- l'or physique conservé hors du secteur bancaire est une bonne idée ;
- et les autres stratégies de diversification (immobilier en SCPI) et de débancarisation (le foncier forestier).

Plus de recommandations dans la Stratégie !


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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
13 avril 2014 00:33

La Russie, « contrainte et forcée » par les sanctions internationales, crée un système indépendant du dollar.

Moscou annonce qu'elle vendra (et achètera) ses produits et matières premières, comme le pétrole, en roubles et non plus en dollars. Cela fait un certain tempsque Poutine prépare cette transition, avec la création d'un système de paiement en roubles complètement indépendant et protégé du dollar et des spéculations meurtrières des grandes institutions financières occidentales. 

Après avoir sanctionné plusieurs banques russes pour punir Moscou suite à l'affaire de la Crimée, les dirigeants de Washington ont reçu un ordre du pouvoir financier leur intimant de faire marche arrière, puisqu'évidemment, les vampires de Wall Street comprennent bien que mettre les banques russes hors de portée de leurs griffes n'est en aucun cas une bonne idée. [...] 

Pour Wall Street et les organisations financières de la City, des pays comme la Russie devraient toujours conserver une porte financière ouverte, à travers laquelle leur économie réelle puisse être périodiquement saccagée. Ainsi Washington a annoncé que cela fut une erreur d'appliquer des sanctions à l'ensemble des banques russes, mais qu'une seule d'entre elles, la Banque Rossija, devait être frappée de sanctions, pour des raisons de propagande et aussi pour faire un exemple. 

Cela a suffi à Poutine, qui cherchait depuis au moins 2007 à lancer un système indépendant basé sur le rouble, un système financier qui s'appuiera sur l'économie réelle et les ressources de la Russie, garanti par ses réserves d'or. 

Aucune tolérance pour le saccage et la spéculation financière : une manoeuvre discrète, mais aussi une déclaration d'indépendance que Wall Street prendra [très certainement] comme une « déclaration de guerre. » 

Comme le veut la stratégie en judo, l'attaque menée au travers des sanctions a créé la situation idéale pour une mesure « défensive » qui renvoie la force brute de l'adversaire contre lui-même. C'est ce qui se passe actuellement. La Banque Rossija deviendra la première banque russe à utiliser exclusivement le rouble russe. 

La manoeuvre n'est pas un secret. Bien au contraire. Un énorme symbole d'un rouble en or sera érigé face à la Banque Rossija à Moscou, « afin de symboliser la stabilité du rouble basé sur les réserves d'or du pays, » explique l'agence Itar-Tass, citant les fonctionnaires de la banque. 

En réalité, les fonctionnaires se montrent clairs quant à la volonté de punir les spéculateurs occidentaux qui ont mis à sac leur pays pendant une si longue période : « La Russie, à son stade actuel de développement, ne devrait pas dépendre de valeurs extérieures. Ses ressources internes rendront sa propre économie invulnérable aux manigances politiques. » 

Et ce n'est que la première étape, a déclaré Andrej Kostin, président de la VTB, une autre banque déjà sanctionnée : « Nous nous dirigeons depuis déjà quelque temps vers un large usage du rouble russe comme valeur de règlements. Le rouble est devenu pleinement convertible depuis longtemps. Malheureusement, nous avons vu les conséquences essentiellement négatives de cette mesure, sous la forme de fuite des capitaux du pays. L'afflux d'investissements étrangers en Russie fut motivé par la spéculation et a grandement déstabilisé nos marchés d'actions. » 

D'après l'agence Itar-Tass, Kostin s'est montré très précis et concret : « La Russie devrait vendre à l'étranger ses produits nationaux, des armes au gaz en passant par le pétrole, en roubles, et acheter les marchandises étrangères également en roubles. Alors seulement nous pourrons utiliser les avantages du rouble en tant que monnaie d'échange internationale. » 

Poutine lui-même a poussé pour l'adoption de ce nouveau système lors des réunions au sommet le 28 mars devant les députés de la Chambre haute de la Douma, le Parlement, effaçant les derniers doutes et controverses : « Pourquoi ne le ferions-nous pas ? Il est certain que c'est la chose à faire.

Nous devons protéger nos intérêts, et nous allons le faire. Ces systèmes fonctionnent, et ils rencontrent un grand succès dans des pays comme le Japon et la Chine. À l'origine il s'agissait de systèmes exclusivement nationaux limités aux seuls marchés et territoires internes, et à la seule population du pays, mais progressivement, ils sont devenus de plus en plus populaires. »

 


http://www.mondialisation.ca/crise-ukrainienne-poutine-pret-a-lacher-le-dollar/

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
13 avril 2014 00:28

Lors de son discours de politique générale, Manuel Valls n'a évidemment pas oublié les entreprises. Suivant en cela le droit fil de François Hollande qui s'est converti en janvier à la politique de l'offre.

Des allégements de charge pour les entreprises

De fait, les entreprises ont obtenu ce qu'elles réclamaient : un allègement des charges de 20 milliards d'euros d'ici 2017. Ces allégements seront répartis à égalité entre baisse des charges et baisse des impôts. Le pacte de responsabilité prévoyait déjà 10 milliards en terme d'allégement des charges, auxquels l'exécutif rajoute la suppression de la C3S (contribution sociale de solidarité sur les sociétés) et surtout, une réduction de l'impôt sur les sociétés qui va baisser en 2017 et 2020 pour s'établir à 28%.

Ces allégements sont inégalement répartis entre les entreprises. Selon que l'on soit petit ou grand… Ainsi, la suppression de la C3S va surtout favoriser les groupes importants puisque seules les entreprises dont les revenus dépassent les 760 000 euros annuels règlent cette contribution. Manuel Valls va donc alléger le fardeau des sociétés de 5 à 6 milliards d'euros par an, avec un premier allègement dès 2014 à hauteur d'1 milliard, a promis le chef du gouvernement.

L'impôt sur les sociétés au régime

La baisse sur l'impôt sur les sociétés, qui frappe au tiroir-caisse de toutes les entreprises, va se voir déclinée en deux temps : d'abord la suppression de la surtaxe d'impôt, instaurée l'an dernier pour boucler le budget de l'État, et qui va être supprimée en 2016 (soit 2,3 milliards d'euros d'économies) - ce qui signifie au passage qu'elle sera encore appliquée cette année ! La baisse de l'IS connaîtra elle un premier seuil en 2017 où l'impôt s'établira à 32% (au lieu de 33,33% actuellement), puis à 28% en 2020.

Les 30 milliards d'impôts supplémentaires prélevés depuis le début de la présidence Hollande vont donc se voir allégés de 25 milliards en tout, auxquels on rajoutera les 20 milliards du CICE (crédit d'impôt compétitivité). Si les entreprises sont les principales bénéficiaires de ces baisses d'impôts, les ménages en profiteront également à hauteur de 5 milliards.

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
11 avril 2014 08:54
Sécurité sociale "économies"féré

s'informerDans sa déclaration de politique générale, Manuel Valls annonçait que sur les 50 milliards d’euros d’économies prévus jusqu’à 2017, 10 milliards proviendraient de l’assurance maladie et 11 milliards du système de prestations.
Diverses pistes ont été annoncées.

D’autres sont analysées dans la presse de ce jeudi.
Les économies de 10 milliards sur l’assurance-maladie seraient réalisées par le développement des génériques et un contrôle encore plus strict sur les prescriptions. Les dépenses hospitalières seraient particulièrement visées, avec un transfert vers la médecine de ville. Manuel Valls a déclaré mercredi qu’on «peut par exemple beaucoup travailler sur la question de la chirurgie ambulatoire, restructurer l’offre de soins hospitaliers». La fédération hospitalière de France se préparerait à annoncer un plan de 5 milliards d’économies.

Concernant les 11 milliards d’économies sur les prestations sociales, on s’interroge pour savoir si le gouvernement inclut dans cette somme les mesures résultant de la réforme des retraites et de la sous-indexation des pensions versées par les régimes complémentaires, déjà décidée et qu’il espère voir pérennisée.

Le gouvernement prévoit aussi une baisse des coûts de gestion des caisses de sécurité sociale grâce à des réductions d’effectifs. D’autre part, il envisagerait une désindexation, voire un gel total, des allocations familiales et leur mise sous conditions de ressources. Seraient également visées les aides au logement et toutes les dépenses de solidarité, déjà victimes des baisses de dotations aux collectivités locales.

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
11 avril 2014 00:05

Faites vous-mêmes le test : dans la campagne pour les élections européennes, combien de fois avez-vous entendu des propositions claires pour améliorer les conditions de travail et combattre la précarité ?

Pourquoi le travail est-il un angle mort des débats européens ? Le travail est pourtant au cœur des enjeux actuels : celui de la démocratie, de la redistribution des richesses, de l’écologie, de l’espérance de vie. Laurent Vogel, directeur du département Santé et sécurité de l’Institut syndical européen, explique en quoi le travail est une question centrale pour l’Europe et les débats politiques à venir.

Dans la campagne actuelle pour les élections européennes, les divergences ne manquent pas, les débats peuvent être vifs. Pour bien des candidats, le travail est comme le sexe chez les puritains. On le devine partout, on ne le mentionne jamais. On préfère « causer » immigration, environnement, croissance, citoyenneté. Plus facile de décliner le mot « sécurité » à toutes les sauces… tout en acceptant la précarisation de l’emploi.

Les Trente glorieuses et le « compromis social » en Europe

L’actuelle Union européenne est née d’un projet politique lié au contexte des « Trente Glorieuses » [1]. Cette période de l’histoire commence dans les années de la reconstruction après la Seconde Guerre mondiale. Elle prend fin vers la moitié des années 70 avec la crise économique, la contestation sociale, la lente désintégration du bloc soviétique. Pendant cette période, dans les États fondateurs de l’Union européenne, le libéralisme est tempéré par d’importantes concessions sociales.

La croissance est soutenue et repose sur la position dominante de l’industrie européenne dans les activités à haute valeur ajoutée (industrie automobile, chimie, aéronautique, etc.). Sous la pression des luttes ouvrières, les richesses sont réparties de façon moins inégale par rapport aux époques qui ont précédé et suivi. Le contexte est favorable à une culture du compromis. La sécurité sociale  se développe, les relations collectives de travail s’institutionnalisent.

L’emploi prime sur la qualité du travail. La création de la Communauté économique européenne peut être comprise sous deux facettes : 1) un processus interne ouest-européen de rapprochement entre des États autour d’un projet commun ; 2) l’affirmation d’une spécificité de l’Europe occidentale dans ses rapports d’alliance et de différenciation vis-à-vis des États-Unis, et d’une opposition avec les régimes staliniens de l’Est.

Pas de mécanismes de redistribution massive entre les États

Le traité de Rome de 1958 donne la priorité aux « quatre libertés fondamentales » : c’est la traduction juridique d’une mise en concurrence des travailleurs, des marchandises, des entreprises et des capitaux. La politique sociale se concentre sur la création d’un marché commun du travail et sur sa conséquence : la coordination des régimes de sécurité sociale. L’égalité des salaires entre hommes et femmes est conçue comme une exigence économique pour éviter une concurrence déloyale. Il a fallu attendre 1974 pour adopter un premier programme d’action sociale communautaire au lendemain des grandes explosions contestatrices qui secouent l’Europe à partir de 1968. Il fallait répondre à une urgence : comment rapprocher les situations sociales de pays différents ?

L’Union européenne n’a qu’un budget de nain par rapport à la somme des budgets nationaux. L’instrument politique privilégié est donc la législation. Elle a un effet d’entraînement en poussant les États membres à faire leurs des objectifs communautaires. Elle peut être complétée par d’autres moyens (dialogue social, fonds de cohésion, définition d’indicateurs statistiques, etc.) mais il n’existe pas de mécanisme économique de redistribution massive des ressources entre les États. Il n’existe pas non plus de « gouvernement économique » fort, avec des politiques industrielles, une planification des investissements ou la création de services publics à l’échelle européenne. Il faut donc créer des règles juridiques si l’on veut aller au-delà d’un simple espace de libre échange.

La crise de la régulation européenne

Entre 1974 et 2004, c’est ce qui se produit. Il y a des périodes plus dynamiques et des phases d’enlisement. Peu à peu se développent un droit social communautaire et un système de relations collectives. Des zones entières restent en friche mais les conditions de travail reçoivent une attention prioritaire avec l’adoption de plus de trente directives. Au cours de ces dix dernières années, cette régulation est entrée en crise. L’élargissement de l’Union européenne rendait plus difficile l’adoption de règles communes. L’orientation politique suivie par la Commission au cours des deux mandats de M. Barroso a également joué un rôle important.

Des critères de plus en plus formalisés soumettent toute production législative nouvelle à des études d’impact centrées sur un calcul coûts-bénéfices [2]. Pour reprendre le jargon à la mode, il faut créer un environnement juridique favorable aux entreprises [3]. La Cour de justice européenne contribue à cette évolution. Elle encadre les droits fondamentaux des travailleurs dans le carcan de ce qui ne gêne pas la concurrence économique.

La journaliste canadienne Naomi Klein [4] a étudié comment des événements désastreux ont été utilisés pour imposer une politique contraire aux intérêts de la majorité de la population. En Europe, la crise a été utilisée comme justification de politiques de dérégulation et d’austérité qui ont démarré bien avant la crise de 2008. C’est un cercle vicieux : plus d’austérité entraîne plus de crise, et plus de crise sert de prétexte à plus d’austérité. Dans les pays où la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et FMI [5]) permet à la Commission européenne d’intervenir sans contrepoids politique, le désastre social est indéniable.

La lente dégradation des conditions de travail

La dégradation des conditions de travail ne découle pas uniquement de ces facteurs politiques. Elle est liée à la montée des inégalités sociales partout dans le monde. Ce phénomène est abondamment documenté dans un livre récent de l’économiste français Thomas Piketty [6] qui montre que les inégalités entre salariés et détenteurs de capitaux ont augmenté ces trente dernières années. Cette dégradation ne se présente pas comme une catastrophe brutale. Elle reste peu visible comme les contours d’une île dans la brume. Elle ne frappe pas toutes les catégories avec la même intensité. Cela explique la difficulté de l’aborder au plan politique.

Pour l’emploi, le tableau est net. Travail précaire et chômage forment les deux branches de la tenaille. Pour certains risques matériels, la tendance serait plutôt à la stabilité, voire à de légères améliorations. Le tableau d’ensemble est donc nuancé. Ce qui en ressort surtout, c’est l’aggravation des inégalités au sein même du monde du travail.

Égalité hommes-femmes : le mirage allemand

L’Allemagne est présentée comme le modèle d’une reprise économique. Moins de chômage, bonnes performances industrielles, balance commerciale excédentaire, etc. La chancelière Angela Merkel a été réélue en septembre 2013 en frôlant la majorité absolue. Sa coalition avec les sociaux-démocrates l’assure d’un large soutien parlementaire. Le « miracle » allemand est souvent cité comme une potion magique contre le pessimisme. Une de ses composantes est l’augmentation massive des taux d’emploi féminins. À quel prix ? En 2010, un tiers des femmes devait se contenter d’un bas salaire (contre 14 % des hommes). C’est l’explosion du travail à temps partiel (près de la moitié des femmes) avec des durées de travail parmi les plus courtes en Europe (autour de 18 heures) [7].

Cela signifie des revenus insuffisants pour mener une vie indépendante, de moindres possibilités de promotion, de formation et une autonomie réduite dans le travail. Le travail à temps partiel renforce la structure inégalitaire de la famille. Les femmes ne libèrent du temps que pour travailler gratuitement dans la sphère familiale (tâches ménagères, soins aux enfants, etc.) [8].

Intensification et allongement de la durée du travail

Beaucoup d’attaques contre la sécurité sociale sont justifiées par le vieillissement de la population. Les idéologues du patronat disent que si l’espérance de vie augmente, il est normal de travailler jusqu’à un âge plus avancé. Ce raisonnement oublie deux points : 1) l’espérance de vivre en bonne santé n’augmente pas pour les couches les moins privilégiées, en grande partie à cause de leurs conditions d’emploi et de travail ; 2) la richesse produite a énormément augmenté en trente ans. Une répartition plus égalitaire de cette richesse permettrait de financer des dépenses de protection sociale en hausse constante.

Sans amélioration des conditions de travail, tout allongement de l’âge de la retraite débouchera sur des situations d’exclusion dramatiques pour les catégories de travailleurs exposés aux risques les plus importants. L’intensification du travail et les mécanismes d’individualisation font de cet allongement une injonction contradictoire. D’une part, une charge de travail trop lourde use et pousse les travailleurs à vouloir sortir de l’emploi le plus tôt possible. D’autre part, la mise en concurrence des travailleurs les uns avec les autres détruit la cohésion des équipes, la manière informelle qu’elles ont de répartir le travail en tenant compte des atouts de chacun et en contournant les prescriptions de la hiérarchie. En fait, un travail plus dense n’est plus productif qu’en apparence. Il débouche sur de l’usure mentale, des défauts impossibles à corriger et le blocage de la transmission des expériences.

Quand l’insatisfaction au travail nous pousse à consommer

Pratiquement plus personne ne nie l’importance de la crise écologique. C’est une différence essentielle par rapport aux États-Unis, où les lobbies industriels entraînent une partie importante du parti républicain, et des électeurs, dans la négation du changement climatique. Il ne suffit pas de reconnaître l’importance de cette question pour définir une politique efficace. La question des conditions de travail est totalement absente des débats autour des enjeux environnementaux alors que de nombreux problèmes en matière d’écologie (gaz à effet de serre, gaspillage des ressources, pollution, etc.) sont étroitement liés à notre rapport au travail.

En effet, l’intensification du travail et les processus de mise en concurrence entraînent une insatisfaction par rapport au travail : sentiment de ne pas pouvoir réaliser un travail de qualité, socialité réduite dans les collectifs de travail, débordement du travail sur la vie privée, etc. Tous ces facteurs tendent à nous transformer en consommateurs compulsifs. Faute d’être reconnu au travail, l’achat de marchandises nous donne une valeur ajoutée. La publicité exploite sans vergogne ce « besoin » de compensation. L’utilité réelle d’un produit devient secondaire. C’est la symbolique qui y est associée qui prime : l’objet nous rend séduisants, aimants ou supérieurs par rapport aux autres. Il nous donne de la classe.

Un cercle vicieux se met en place : travailler davantage pour consommer, consommer davantage parce que ce travail est frustrant et qu’il dévore le temps de vivre. Au lieu de l’aborder de front, de nombreuses politiques « vertes » oscillent entre une culpabilisation stérile (« chacun est responsable ») et la transformation de la conscience écologique en une marchandise à travers la floraison des labels verts. On ne vote pas avec sa carte bancaire. L’influence des consommateurs sur les choix industriels ne joue qu’à la marge.

Absence de démocratie au travail

La question de la démocratie est sous-jacente dans bien des débats. Abstentionnisme des classes populaires, apparition de partis construits autour d’un leader providentiel, sentiment que tout oppose le « nous » de la société aux « eux » des institutions. Poser la question du travail n’autorise pas de raccourcis démagogiques. Les changements doivent se faire à de nombreux niveaux. Ils sont complexes. Renforcer la division sociale entre « décideurs » et « exécutants » serait un remède pire que le mal. L’intelligence collective des travailleurs est décisive pour identifier les problèmes et imaginer des solutions. S’il existe un déficit démocratique en Europe, il est principalement là : dans l’absence de démocratie au travail.

Un pourcentage croissant de travailleurs n’est plus couvert par des conventions collectives. Près de la moitié des travailleurs européens n’ont accès à aucune forme de représentation organisée. Les chaînes de sous-traitance aggravent cette situation en déplaçant une partie importante du pouvoir réel vers les donneurs d’ordre. S’il n’y a pas de solution facile aux questions du travail, il y a une méthode sûre. C’est la bataille pour la démocratie sur les lieux de travail, pour y faire de la politique un exercice quotidien et concret.

Le travail, question politique centrale

Faute de considérer le travail comme une question politique centrale, bien des enjeux perdent toute consistance réelle. Ils deviennent ces barbares invisibles dont l’attente angoissée a précipité la chute des cités antiques.

Laurent Vogel, chercheur

Photo : Laurent Guizard/Basta !

Cet article a été initialement publié par HesaMag (#09/1er semestre 2014), le magazine de l’Institut syndical européen (European Trade Union Institute, ETUI) consacré à la santé et à la sécurité au travail.

Notes

[1Pessis C., Topçu S., Bonneuil C., Une autre histoire des “Trente Glorieuses”. Modernisation, contestations et pollutions dans la France d’après-guerre, Paris, La Découverte, 2013. Ce livre démythifie cette période de l’histoire. Il fait resurgir la voix des vaincus et des oubliés dans les politiques de modernisation et de croissance de l’après-guerre.

[2La Commission n’a pas la responsabilité exclusive de cette évolution. Il y a eu une convergence entre toutes les institutions impliquées dans le processus législatif (Conseil, Parlement et Commission).

[3Parmi les textes « classiques » qui justifient le tournant des politiques communautaires, le rapport Relever le défi. La stratégie de Lisbonne pour la croissance et l’emploi, présenté par Wim Kok en novembre 2004, est une référence centrale.

[4Naomi Klein, La stratégie du choc, la montée d’un capitalisme du désastre, Actes Sud, 2007.

[5Ceux-ci s’assurent régulièrement que les pays de l’UE placés sous-programme d’aide financière remplissent les conditions exigées en échange de cette aide.

[6Piketty T., Le capital au XXIe siècle, Paris, Seuil, 2013.

[8Giraud O. et Lechevalier A. (2013) Les femmes au cœur de l’éclatement de la norme d’emploi en Allemagne, Travail, genre et sociétés, 30, 189-194.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
8 avril 2014 00:45
LE gouvernement va réaliser 1,9 milliard d'euros d'économies sur les 50 milliards qu'il recherche en diminuant les aides aux familles de France. @shutter

A l'heure où le gouvernement prépare 50 milliards d'économies nouvelles, il s'ouvre l'appétit, ce 1er avril 2014, avec 1,9 milliard d'économies aux dépens de ... 4,5 millions de familles.


Comme toujours lorsqu'un gouvernement a décidé de frapper le porte monnaie de ceux qui élèvent les enfants, il diffuse un rideau de fumée avec quelques mesures « favorables » :


1. une petite augmentation du Complément Familial pour les familles les plus pauvres : coût : 60 millions pour 400 000 familles
2. une augmentation de 25% de l'Allocation de Soutien Familial : coût 300 millions pour 1,2 million de familles


=> total : 360 millions de dépenses supplémentaires

Viennent les économies, dont les plus juteuses sont les plus discrètes :


1. le durcissement des conditions de ressources pour la PAJE (allocation de base) : économie 255 millions au préjudice de 180 000 familles
2. la baisse du montant de la PAJE (allocation de base) : économie de 820 millions au préjudice d'1,9 million de familles
3. la mise sous conditions de ressources du CLCA (congé parental rémunéré): économie de 12 millions au préjudice de 55 000 familles nombreuses
4. le gel de l'allocation logement : économie de 46 millions au préjudice d'1,7 million de familles
5. la diminution de 6 mois de la durée du CLCA (congé parental rémunéré) : économie de 300 millions au préjudice de 450 000 familles
6. le décalage d'un trimestre de la revalorisation des prestations familiales* : économie de 550 millions au préjudice de 4,5 millions de Familles
7. la baisse du plafond du quotient familial : économie d'1 milliard d'€ au préjudice d'1,3 million de familles)


=> total : 2,2 milliards d'économies

BILAN au 1er avril : le gouvernement fait 1,9 milliard d'économies nouvelles sur les familles.

Le gouvernement Hollande vient de prendre une gifle magistrale dans les urnes. L'Union des Familles en Europe lui en promet une nouvelle - plus forte - aux élections européennes, s'il s'avise d'aggraver encore la situation de ceux qui font l'effort d'élever des enfants.

* cette mesure, inaugurée en 2012, produit ses effets d'année en année et non pas la seule première année

 

source

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
8 avril 2014 00:38

s'informer

Jacques Pélissard, président de l’Association des maires de France (AMF), s’est inquiété mercredi de la réduction des dotations de l’État aux collectivités locales et a sollicité à ce sujet une rencontre avec les nouveaux ministres concernés.
Il exprimait ses préoccupations face à une réduction de la dotation globale de fonctionnement qui, selon ses informations, serait « effroyable ».


Un pacte de confiance et de responsabilité avait été signé le 16 juillet 2013 entre le gouvernement et les associations d’élus (dont l’AMF). Il prévoyait, au nom de la participation des collectivités locales au « redressement des comptes publics », une réduction des concours financiers de l’État de 1,5 milliard d’euros en 2014 et de 1,5 milliard d’euros en 2015. La prolongation et l’aggravation de ces coupes jusqu’en 2017 aboutiraient à une perte cumulée de 24 milliards. Le bloc communal assumerait 56 % de cette baisse.


M. Pélissard souhaite aussi discuter de la réforme des rythmes scolaires, dont l’application, coûterait d’après lui entre 900 millions et 1 milliard d’euros par an.


Les chiffres des déficits publics publiés le 31 mars faisaient porter la responsabilité essentielle des mauvais résultats sur les collectivités locales, qualifiées dans certains organes de presse de « mauvais élèves ».
Sans les mentionner, un communiqué du ministre de l’Économie et des Finances soulignait que les deux autres secteurs inclus dans les critères du traité de Maastricht, les budgets de l’État et de la sécurité sociale, affichaient pour leur part des dépenses d’un « niveau inférieur aux objectifs ».

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
8 avril 2014 00:21

Plusieurs dizaines de fonds spéculatifs s’estiment lésés par la suppression d’aides publiques ou les restructurations de dettes souveraines menées en Europe. Au nom de la protection des investissements, ils attaquent donc les Etats devant des tribunaux commerciaux extranationaux. En jeu : des centaines de millions d’euros d’indemnités à empocher. Si leurs premières cibles sont l’Espagne, la Grèce et Chypre, d’autres pays pourront être concernés. Après l’austérité, les citoyens européens paieront-ils la facture de la crise une seconde fois ?

En plus des politiques d’austérité, une nouvelle menace se profile à l’horizon pour les pays du Sud de l’Europe : celle de procédures intentées devant des juridictions commerciales opaques par des acteurs financiers, qui cherchent à tirer profit des traités garantissant la « protection des investisseurs ». Des fonds spéculatifs, s’estimant lésés par des restructurations de dette ou par la fin de subventions publiques à certains secteurs, font ainsi jouer la clause du « traitement juste et équitable » (lire notre article) des investisseurs pour demander réparation.

Grèce, Chypre et Espagne sont ainsi la cible de procédures intentées devant divers « tribunaux » d’arbitrage par des firmes privées, qui leur réclament plusieurs centaines de millions d’euros. Ces poursuites pourraient être les signes avant-coureurs d’une nouvelle déferlante de procédures du même type affectant tous les pays d’Europe, dont la France. Un nouveau rapport publié par le Transnational Institute et le Corporate Europe Observatory, intitulé « Profiter de la crise - comment entreprises et avocats d’affaires font des profits au détriment des pays européens frappés par la crise » [1] tire la sonnette d’alarme.

Quand les peuples doivent indemniser les spéculateurs

Pour les firmes plaignantes, les diverses mesures prises par les gouvernements européens durant la crise ont diminué la valeur de leurs investissements, et constituent donc une forme d’« expropriation indirecte ». Elles réclament en conséquence des centaines de millions d’euros de compensation. Pour les procédures connues à ce jour, les montants en jeu atteignent 700 millions d’euros pour l’Espagne et un milliard d’euros pour Chypre. La somme demandée à la Grèce n’est pas connue. Les citoyens de ces pays, déjà affectés par des mesures d’austérité qui ont entraîné une dégradation sévère de leur niveau de vie, devront peut-être payer une seconde fois la facture. Non plus, cette fois, pour renflouer les banques européennes, mais pour indemniser les spéculateurs.

Les pays du Sud touchés par des crises financières – notamment l’Argentine – connaissent bien ces « fonds vautours », qui cherchent à profiter de la situation en rachetant à bas prix la dette de ces pays, puis en se retournant contre ces derniers devant les tribunaux commerciaux. Une démarche d’autant plus tentante que les différends relatifs aux investissements entre États et entreprises sont généralement tranchés par des mécanismes d’arbitrage ad hoc, souvent favorables aux intérêts commerciaux, et n’ayant de compte à rendre à personne.

Plainte des investisseurs contre les suppressions de subventions

C’est exactement la situation qu’a connu la Grèce suite à la crise financière qui s’est déclenchée en 2009. L’accord de restructuration de la dette grecque a largement ménagé les intérêts des créanciers privés. Une proportion substantielle de l’aide financière internationale a fini dans les poches des banques françaises ou allemandes : 77% des 207 milliards de l’aide européenne a bénéficié, directement ou indirectement, au secteur financier (lire Où sont passés les 200 milliards destinés au « sauvetage » de la Grèce ?). Cela ne semble pas suffisant pour des investisseurs comme la Poštová Bank, de Slovaquie, qui poursuit aujourd’hui la Grèce, et quelques autres qui menacent de faire de même. L’un d’eux, Dart Management, a déjà obtenu 400 millions d’euros d’Athènes après avoir refusé l’accord de restructuration et menacé le pays de poursuites.

En Espagne, ce sont paradoxalement les coupes budgétaires décidées par le gouvernement pour réduire le déficit public qui posent problème. Elles sont la cible de 22 investisseurs dans le cadre de sept procédures distinctes. En cause, la suppression, pour cause d’austérité, des considérables aides publiques aux énergies renouvelables mises en place avant la crise. Cette suppression est certes contestable d’un point de vue environnemental, et a d’ailleurs été fortement encouragée par les grosses firmes énergétiques européennes. Mais on peut s’étonner que seuls les acteurs financiers internationaux – et non les citoyens espagnols, ni les petites entreprises locales du secteur – disposent des moyens légaux de la dénoncer.

Des paris spéculatifs sans aucun risque

L’année dernière, le Transnational Institute et le Corporate Europe Observatory avaient déjà dénoncé ce complexe système des accords d’investissement et lestribunaux d’arbitrage qui leur sont associés. Un petit monde généralement favorable aux entreprises, fonctionnant de manière opaque, qui fait la fortune de cabinets spécialisés d’avocats d’affaires. Ces derniers n’hésitent pas à encourager leurs clients à poursuivre les États, ou à réaliser leurs opérations financières via des pays tiers pour être sûrs de bénéficier de la protection maximale des accords d’investissement. Résultat, les États se retrouvent contraint de dépenser des millions en frais d’avocats pour ne pas avoir à en débourser encore plus à titre de dédommagement aux plaignants.

Les entités qui poursuivent aujourd’hui la Grèce, Chypre ou l’Espagne devant des tribunaux commerciaux ne sont pas des entreprises de « l’économie réelle », ayant réalisé des investissements concrets et dont la viabilité économique serait mise en danger. Il s’agit dans la quasi totalité des cas de fonds d’investissement, qui ont réalisé des opérations spéculatives en toute connaissance de cause, faisant le pari que si elles échouaient, ils pourraient toujours se retourner contre les États concernés. Inutile de préciser qu’« expropriation » ou non, ils continuent pour la plupart d’afficher des profits confortables.

La jungle des traités d’investissement bilatéraux

L’investisseur qui poursuit la Grèce aujourd’hui, la Poštová Bank de Slovaquie, a racheté la dette grecque à partir de début 2010, alors que le pays était déjà considéré comme en quasi-défaut. Idem pour Dart Management. En Espagne, la plupart des « investisseurs » qui se retournent aujourd’hui contre le gouvernement sont entrés dans le secteur solaire en 2010 ou même plus tard. L’un d’eux, un fonds du groupe BNP Paribas appelé Antin, a ainsi pris ses positions dans le solaire espagnol en 2011 [2]. A un moment où il était clair que la crise de l’euro allait entraîner une réduction des aides au secteur. Derrière certains des fonds luxembourgeois ou néerlandais qui poursuivent aujourd’hui le pays, se cachent d’ailleurs des hommes d’affaires espagnols et de grandes entreprises nationales comme le groupe industriel Abengoa.

En cause : la jungle des traités d’investissement bilatéraux entre pays de l’Union européenne qui semble ne profiter qu’aux intérêts financiers privés. Une banque slovaque détenue majoritairement par des Chypriotes poursuit la Grèce, tandis qu’un fonds grec poursuit Chypre, le tout pour des mesures imposées à ces pays par la « troïka »(Fonds monétaire international, Banque centrale européenne et Commission européenne)... Rien de tout cela ne semble pourtant effrayer les autorités de l’Union, qui paraissent disposées à étendre et renforcer encore les droits des investisseurs dans le cadre des négociations en vue d’un futur accord commercial entre l’Europe et les États-Unis (lire notre enquête).

Olivier Petitjean

Photo : CC Rémy Saglier

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
7 avril 2014 00:15

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Dix ans après la fermeture de la dernière mine de charbon en France, les bassins houillers du Nord ou de Lorraine font de nouveau parler d’eux. Ils sont le terrain de jeu d’entreprises désireuses d’exploiter du « gaz de couche ». Pour être extrait, ce gaz, contenu dans des couches de charbon profondément enfouies, pourrait nécessiter les mêmes méthodes que celles utilisées pour les hydrocarbures de schiste, avec de lourds impacts environnementaux. C’est le cas en Australie où les mobilisations citoyennes se renforcent. Dans le Pas-de-Calais, les riverains des bassins houillers s’inquiètent et prévoient de manifester le 13 avril.

Avez-vous déjà entendu parler du « gaz de couche » (coalbed methane en anglais) ? Ce gaz n’est autre que du méthane piégé au cœur des veines de charbon des anciennes houillères. Il est principalement exploité aux États-Unis, au Canada et en Australie. Mais d’anciens bassins houillers français dans le Nord-Pas-de-Calais, le Jura, la Lorraine, la Provence et les Cévennes sont dans la ligne de mire des entreprises gazières. Ainsi, l’entreprise britannique European Gas Limited (EGL), qui a racheté l’entreprise publique Gazonor – ex-Charbonnages de France – dispose de plusieurs permis exclusifs de recherches en Lorraine (ici et ), dans le Jura et dans le bassin de Gardanne (Bouche-du-Rhône).

Est-ce la même chose que le « gaz de mine » à l’origine des célèbres coups de grisou, ces explosions accidentelles dans les mines de charbon ? Non, car ce qui est appelé gaz de mine peut-être récupéré sans forage à l’entrée des mines. Sa teneur en méthane est limitée et son exploitation, bien qu’utile, est peu rentable sans le soutien financier des pouvoirs publics [1]. De son côté, le gaz de couche est constitué très majoritairement de méthane fixé dans le charbon, souvent profondément enfoui au delà de 1000 mètres sous terre. Le gaz, prisonnier des veines de charbon, ne peut-être récupéré en surface comme le gaz de mine.

Un « gaz made in France » promu par le gouvernement

A la différence des projets d’exploitation de gaz et pétrole de schiste auxquels la très grande majorité des élus locaux se sont largement opposés, le gaz de couche suscite une large adhésion. En faisant miroiter un gaz moins cher, une réduction de la facture énergétique, de nouvelles activités industrielles et des perspectives d’emplois, les prospecteurs gaziers semblent avoir convaincu la très grande majorité des élusdu Nord-Pas-de-Calais et de Lorraine. Bertrand Péricaud, élu régional communiste, a ainsi présidé une mission d’enquête pour le Conseil régional du Nord-Pas de Calais, en affirmant vouloir gagner « la bataille du gaz de couche ».

Pour l’élu communiste, l’exploitation de ce gaz non conventionnel pourrait attirer dans la région des entreprises très consommatrices de gaz, soucieuses de sécuriser leur approvisionnement et de disposer de prix inférieurs à celui du marché. Une position appuyée par Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, qui considèreque ce « gaz made in France, un gaz en marinière en quelque sorte » (sic) pourrait contribuer à réduire « le risque de délocalisation [des industries chimiques] vers des pays où le prix du gaz est très bas ».

En régions, des élus divisés

La mission d’enquête du Conseil régional Nord-Pas de Calais se veut enthousiaste. Avant même tout forage, en se basant sur les estimations de EGL, elle annonce un total de 850 emplois non délocalisables et l’extraction de l’équivalent de 3 % de la consommation annuelle de gaz du pays pendant vingt à trente ans. Une ambition contradictoire avec l’engagement de la région à réduire de 60 % sa consommation énergétique et à diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Les élus écologistes nordistes dénoncent « un contresens historique et politique » et ont décidé de claquer la porte de la mission d’enquête, en affirmant « rejeter l’exploration comme l’exploitation du gaz de couche ».

En Lorraine, au contraire, le vice-président écologiste de la région, Daniel Béguin, soutient l’exploitation des gaz de couche. Il affirme qu’il y a besoin de gaz « pour assurer la transition énergétique dans les trente ans à venir ». Ce qui revient à vouloir extraire plus d’énergies fossiles pour pouvoir s’en passer. L’entreprise EGL a obtenu en 2012 des autorisations préfectorales de travaux pour quatre communes en Moselle [2]. Aucune enquête publique et aucune étude d’impact n’ont été menées. Même si l’exploitant a déjà évoqué l’utilisation de la fracturation hydraulique par le passé, il se défend aujourd’hui de vouloir recourir à cette technique. Et affirme qu’il pourra produire du gaz par « simple dépressurisation », en insistant sur la fracturation naturelle du charbon.

Impacts sur la qualité de l’air, de l’eau et du sol

Des craintes relatives aux impacts environnementaux générés par ces exploitations sont cependant émises dans un récent rapport de l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris). Le niveau des nappes phréatiques, la qualité des eaux souterraines et de surface, ainsi que celle de l’air et des sols pourraient être affectés. Le rapport pointe également des risques accidentels comme la migration non-maîtrisée de gaz vers la surface. A ce sujet, Roland Pellenq, directeur de laboratoire au CNRS, estime qu’elles sont inhérentes à l’exploitation du gaz non conventionnel, y compris donc les gaz de couche.

Dans la région Nord-Pas-de-Calais, la résistance locale s’organise. Le collectif citoyen Houille ouille ouille multiplie les initiatives pour alerter la population, les associations et les pouvoirs publics sur les deux permis d’exploration délivrés, pour une surface totale de 1400 km2. Ils font valoir que les documents qui ont justifié la délivrance du permis du Valenciennois d’octobre 2009, et du permis du Sud-Midi de juillet 2010, mentionnaient « la mise en œuvre des techniques de la fracturation hydraulique en fonction de la perméabilité du charbon » [3]. Depuis le vote de la loi d’interdiction de la fracturation hydraulique de juillet 2011, EGL, qui a été récemment rachetée par Transcor Astra Group, filiale de la holding d’Albert Frère – milliardaire et actionnaire de Total – se garde bien d’en faire mention. Néanmoins, le collectif citoyen considère que le doute subsiste et que l’industriel pourrait être tenté d’y revenir une fois les lourds investissements entrepris.

Gaz de couche = fracturation hydraulique ?

A l’initiative d’une lettre ouverte signée par des organisations nationales telles que les Amis de la Terre, Attac France ou la Confédération paysanne, les collectifs citoyens contre les gaz de couche expliquent que partout où le gaz de couche est exploité, la fracturation hydraulique est utilisée. Ainsi, Origin Energy, exploitant du gaz de couche dans le Queensland, en Australie, a annoncé le 11 mars avoir stoppé sa production après la découverte d’amiante dans les fluides de forage résultant de l’utilisation de la fracturation hydraulique.

Toujours en Australie, une nappe phréatique vient d’être polluée par l’entreprise Santos qui exploite un gisement de gaz de couche. Suite à une fuite sur un bassin de rétention contenant les fluides de forage et de fracturation, de nombreux métaux lourds (plomb, aluminium, arsenic, baryum, bore, nickel et uranium) ont été détectés dans l’eau à des niveaux élevés, supérieurs à 20 fois la norme pour l’uranium. L’agence de l’environnement australienne a ouvert une enquête. Sur place, les mobilisations des riverains se renforcent avec le mot d’ordre « Farmers, lock the gate » (Paysans, fermez le portail).

Considérant que « l’heure n’est plus à l’extraction forcenée des énergies fossiles », les collectifs citoyens appellent à manifester le dimanche 13 avril à Divion (Pas-de-Calais), l’une des deux villes concernée par des forages d’EGL prévus cette année. Dans un bassin minier, classé par l’Unesco et dont le sous-sol a été rendu instable par l’exploitation du charbon, les collectifs ne veulent pas entendre parler d’exploitation de gaz de couche. En lieu et place, ils en appellent à « une réelle transition énergétique, basée sur la sobriété, les énergies renouvelables et la relocalisation des activités ».

Maxime Combes

 

 Photo de une : Mobilisation en Australie contre l’entreprise Santos, 2011. (source)

 

 

http://www.bastamag.net/Les-gaz-de-couche-nouveau-filon

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
6 avril 2014 10:38

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La crise s’aggrave de jour en jour tout en assistant à l’enrichissement des plus riches. D’un côté de plus en plus de chômeurs, de moins en moins de pouvoir d’achat, et de l’autre côté, des compagnies annonçant toujours plus de milliards de profits, plus de licenciements, des primes de plusieurs millions de dollars pour avoir parié sur la banqueroute de pays ou d’entreprises! Bref! Le monde va mal! Le monde est fou!

Après avoir analysé et réfléchi sur le sujet, il n'y a qu'une seule solution pour sortir les Français de cette crise: La technique que toutes ces compagnies et que tous les riches utilisent pour défendent leurs intérêts: Le lobbying!


Ils sont forts, mais nous somme plus nombreux!

Les lobbies des grands conglomérats réussissent à avoir une influence manifeste sur les décisions politiques et commerciales. Cela influence à son tour les prix, les choix et le pourvoir d'achat des consommateurs.

Les lobbies sont trop forts! Alors pourquoi le peuple ne ferait pas pareil?

Pourquoi on ne se réunirait pas tous ensemble pour tout négocier: Vous imaginez? 40 millions de personnes qui se réunissent pour négocier leurs contrats d’assurance, l'essence à la station, ou leurs courses au supermarché!

Cette idée n’a rien d’extraordinaire! Le problème est que les gens n’ont pas le temps de contacter d’autres acheteurs potentiels, de rechercher les meilleures offres du marché ni de négocier les meilleurs prix.


Negotiative.com est donc né: simple, rapide et efficace. En quelques secondes, le visiteur choisit sa ville et les catégories de produits/services qu’il veut négocier, et il nous laisse son email. Negotiative s’occupe du reste.

 

Negotiative.com n'a pas l’ambition de devenir une startup multimillionnaire de plus, Negotiative veut tout simplement changer le monde! Et pour cela chaque membre de negotiative.com deviendra actionnaire de l’entreprise : acheteurs, vendeurs, partenaires, clients, employés seraient tous propriétaires de l’entreprise ! Nous grandissons ensemble, nous profitons ensemble ! Negotiative.com deviendra alors la première place de marché du monde gérée et détenue par ses utilisateurs.

 

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
6 avril 2014 01:48

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Vous êtes-vous récemment demandé quelles sont les sources d’inspiration politique des socialistes ?

Ne cherchez pas loin.

Pour Marx, toutes les ressources et tous les moyens de production du pays doivent devenir la propriété de la collectivité et ils sont gérés par un collectif, ou par l’État représentant cette collectivité…

Pour Jean-Marc Germain, rapporteur socialiste de la « loi Florange » qui vient d’être déclarée inconstitutionnelle pour atteinte à la liberté d’entreprendre et au droit de propriété, c’est la même chose.

Son texte retoqué, il ne se démonte pas.

Si le droit de propriété protégé par la constitution est mis en danger par la loi, soutient le représentant socialiste au parlement, et bien il faut.. supprimer la protection et « mettre au même niveau le droit à l’emploi et le droit de propriété dans la Constitution ». Autrement dit, Germain reprend Marx et considère le droit de propriété comme un moyen de production au service de la collectivité.

Les propos imbéciles en matière économique, la gauche en a le privilège, avec les conséquence sur l’emploi que chacun peut observer, sauf les relativistes bien entendu.

Le député socialiste Jean-Marc Germain qui parle au nom de la majorité (la loi Florange a été votée à la majorité), est un trésor de théorie collectiviste, celle qui permet à un pays d’aller droit dans le mur.

Germain demande notamment que « la fiscalité [puisse] permettre de restreindre le droit de propriété lorsque l’emploi est en jeu si la pénalisation n’est pas de nature excessive ».

Comprenez bien : En France, un jeune créateur d’entreprise n’est déjà pas spécialement ravi à l’idée qu’il devra reverser 60% de la valeur de son entreprise à l’Etat – entre la plus value de l’entreprise et la sienne – le jour où il la vendra.

Comprenez encore : Jean-Marc Germain, répondant aux questions de Marc Vignaud pour Le Point considère que les socialistes savent mieux qu’un chef d’entreprise comment diriger sa propre entreprise : « On est dans le cas d’une usine rentable où le chef d’entreprise veut seulement éviter un concurrent ! » dit-il, ce qui laisse à croire que Germain ne sait ni ce qu’est une usine, ni ce qu’est la rentabilité, et encore moins quels défis représentent « un concurrent ». Triste constat.

Interrogé sur le fait que le Conseil constitutionnel estime que le juge ne doit pas être celui qui apprécie du « sérieux » d’un projet de reprise, Germain répond : « Si ce n’est pas le juge qui peut juger de cela, qui peut le faire ? »

Suggérer qu’un patron est peut-être en droit de décider ce qu’il veut faire dans et de son entreprise doit être un propos insultant, pour Germain.

Un jour les socialistes comprendront qu’une entreprise a besoin de liberté et de sécurité pour s’épanouir, qu’elle a besoin, avant d’investir et de s’installer dans un pays, de savoir qu’elle pourra librement désinvestir et le quitter si elle le juge opportun dans son environnement concurrentiel et pour son bon développement.

Un jour, les socialistes comprendront que l’investissement repose sur la sécurité, et que si l’investissement est l’otage de la politique, et que la politique est un potentiel prédateur du capital, aucun entrepreneur n’est assez stupide pour mettre son capital ainsi en danger.

Le jour où les socialistes comprendront tout cela arrivera : c’est le jour où il n’existera plus de socialistes.

 

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
6 avril 2014 01:04

mouton tondu

Mes chers lecteurs, vous allez adorer cette information puisque le » comité des finances locales planche actuellement sur une réforme à hauts risques. Les habitants des beaux quartiers, propriétaires et locataires, pourraient payer jusqu’à deux fois plus. Explications.

Les propriétaires vont découvrir qu’ils risquent de voir leur taxe d’habitation grimper de 20 à 120 %. Sur le papier, les intentions du gouvernement sont louables : « Rapprocher les bases d’imposition des locaux d’habitation de la réalité du marché, simplifier le mode de calcul des valeurs locatives, prévoir un dispositif de mise à jour permanent et conférer un rôle plus central aux collectivités territoriales. »

Cet article de Challenges montre et démontre très bien que cela va être une véritable saignée pour les propriétaires, en plus de l’impôt sur le revenu déjà progressif, le gouvernement souhaite rendre la taxe d’habitation également progressive en fonction des salaires…

Il va finir par être temps de divorcer (à l’amiable), que monsieur verse une très grosse pension déductible et que nos madames soient toutes des femmes seules pouvant percevoir des aides… Des montages simples que nous devrions voir exploser dans les prochaines années à travers les statistiques. Les impôts vont poursuivre leur montée et les Français, malins comme des singes, vont s’adapter. À l’arrivée, les sous ne rentreront pas dans les caisses de l’État dispendieux, et c’est tant mieux !

 

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Charles SANNAT

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
6 avril 2014 00:24
Le montant des impôts locaux réglé par les ménages a plus que doublé depuis 1997 Flickr/public_senat

Les électeurs, qu'ils soient contents ou déçus du candidat finalement élu dans leur ville hier, vont douiller : comprendre, leurs impôts locaux vont exploser !

 

Des impôts locaux en hausse

Voilà l'une des toutes premières conséquences, au combien concrète, de ces élections municipales. Comme le rappelait Time to sign off récemment, « quelles que soient les majorités élues, la règle est toujours la même : dans l'année qui suit les municipales, les impôts locaux s'envolent : +5% en 2009 et +2,8% en 2010 ».

 

Certes ils augmentent chaque année de manière continue –au point d'avoir doublé entre 1997 et 2012- mais la hausse est systématiquement amplifiée au lendemain d'un scrutin local. Et pour cause : une fois élu, le maire doit bien trouver les fonds nécessaires pour financer ses promesses : la rénovation d'un quartier, l'embauche de professeurs à l'école primaire, l'allongement des horaires d'ouverture de la piscine municipale... !

 

10% de dotations en moins pour les collectivités locales

 

Jusque-là, rien que de très classique. Mais cette année, les impôts et taxes locales pourraient augmenter encore plus. Pourquoi ? Car l'exécutif voulant se serrer la ceinture, et réaliser 50 milliards d'euros d'économies d'ici 2017, il va diminuer les sommes allouées aux collectivités locales. L'État envisage ainsi de les priver de près de 10 milliards d'euros d'ici à 2017, soit environ 10% de leurs ressources.

 

Moins d'argent dans les caisses pour les communes signifie, à moins d'entreprendre un régime drastique, plus d'impôts. Il faut bien aller chercher l'argent dans la poche de ses administrés pour financer les écoles, hôpitaux, ronds-points, fonctionnaires !


On sait par exemple que l'Etat autorise désormais les communes à faire passer de 3,8 % à 4,5 % pendant deux ans les droits de mutation qu'elles perçoivent à chaque fois qu'un de ses habitants achète un bien immobilier ancien.

Reste un moyen, comme le suggère ici Ludovic Grangeon, partenaire fondateur de « Parménide », de faire baisser les dépenses d'une commune : il suffirait d'indexer l'indemnité mensuelle perçue par le maire sur le pourcentage de voix recueilli par sa liste aux élections : ainsi, un maire élu avec 40% d'abstention ne percevrait que 60% de son indemnité de fonction. A méditer... ?!

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
1 avril 2014 00:22

Le climat politique délétère qui règne en France n’augure rien de bon pour l’avenir.

L’état du pays est tel que seul un sursaut d’union nationale pourrait susciter quelques espérances. Cela supposerait que les partis politiques œuvrent avec pour objectif majeur l’intérêt général de la nation. Une telle ambition paraît illusoire.

La France traîne derrière elle une longue histoire politicienne qui, au gré des décennies, a consisté à opposer les ouvriers aux patrons, à cultiver les approches obliques des problèmes, le mensonge et les arrangements entre copains, voire entre coquins !

Les thuriféraires des droits déclinés à l’infini n’ont pas été les moins habiles. Derrière le paravent des valeurs, derrière l’antifascisme sélectif qui fait peu de cas des horreurs des goulags, derrière l’antiracisme exacerbé qui minimise le racisme anti-blanc, derrière les approximations écologiques, il apparaît que l’avenir de la France est sérieusement menacé.

Les courants pluriels qui constituent la majorité relative du gouvernement s’érigent en censeurs implacables de la pensée. Le cœur n’est-il pas à gauche ?

Un vent mauvais souffle sur la France. Est-ce la proximité des prochaines élections qui force les aquilons ? Il ne se passe pas une semaine sans que la sphère médiatique informée par des sources « sûres » ne cloue au pilori quelques membres éminents de l’ancienne majorité. On parle d’affaires d’État sans retenue, sans preuve tangible, au mépris de la présomption d’innocence, du secret de l’instruction et de la protection de la vie privée… Chasse à l’homme ou volonté farouche d’œuvrer pour la vérité ?

Les principes de notre démocratie sont dévoyés. Les fameuses valeurs à géométrie variable, les manipulations qui façonnent l’opinion et égarent notre jeunesse, la censure, l’intimidation, toutes ces pratiques ne peuvent engendrer une saine respiration démocratique.

Les voix autorisées répètent à l’envi que nous sommes dans un État de droit, que notre justice indépendante agit sans arrière-pensée dans le plus grand respect des procédures et des lois. Mais, depuis l’épisode du « mur des cons », l’opinion n’est-elle pas fondée à douter de son impartialité ?

Dans ce contexte, un phénomène inquiétant se développe. Les vraies forces motrices de la Nation, nos vraies richesses que sont les étudiants, les chercheurs, les jeunes entrepreneurs et autres citoyens courageux, s’expatrient.

Que restera-il à terme de la Nation française ? Une masse de fonctionnaires doctrinaires et bientôt désenchantés, une pléthore d’élus installés dans le millefeuille et accrochés à leurs statuts, des retraités souvent modestes donc captifs, des ouvriers et cadres ballottés au gré des agitations syndicales d’un autre âge, menacés par aléas économiques mondiaux et qui redoutent chaque jour d’être mis sur la touche.

Restera également ce monde interlope en expansion perpétuelle… Vous savez, ces territoires perdus de la République peuplés de « sauvageons » qui, hier, représentaient cette fa­meuse chance pour le pays.

Aujourd’hui, certains de ces jeunes animent, la kalachnikov à la main, une économie parallèle florissante. Que penser de ceux qui partent vers la Syrie, le Sahel pour apprendre à terroriser, à détruire et tuer aveuglément, au nom de Dieu bien sûr ?

Pour compléter ce constat alarmant, il convient de souligner un autre danger : la dette abyssale de la France, ce boulet qui enfle chaque jour, obligeant nos dirigeants inconséquents à composer avec des créanciers pas toujours très regardants – sur les Droits de l’Homme par exemple… La dette cumulée de la France est une terrible bombe à retardement. Nous la supportons comme un malade supporte avec fatalité un cancer généralisé. Cette résignation est indigne de la France.

Il est plus que temps d’exiger des actions énergiques, cohérentes et courageuses. Réagis­sons, demain il sera trop tard pour sonner le tocsin !

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
28 mars 2014 11:30
En 2014, les impôts des ménages ont à nouveau augmenté de 10 milliards d'euros. Flickr/ Parti socialiste

 

Il y a encore quelques mois, il était question que les impôts, qui ont considérablement augmenté depuis 2012 et l'arrivée de François Hollande au pouvoir, baissent à partir de 2017 (année électorale oblige). Puis 2016, c'était promis juré. Voilà maintenant que l'exécutif évoque 2015, soit l'an prochain ! Il y a fort à parier que l'échéance imminente du deuxième tour des élections municipales soit pour beaucoup dans l'accélération soudaine (paniquée ?) du calendrier...

 

Une promesse pas vraiment crédible 


François Hollande a donc fait savoir depuis l'Elysée qu'un geste serait fait rapidement en faveur des ménages, dans l'idéal dès 2015, sur le plan de la fiscalité. On n'y croit guère... D'autant que le gouvernement a sommé les participants des Assises de la Fiscalité de plancher essentiellement sur la baisse de l'impôt sur les sociétés, pour leur redonner du souffle, bref de la compétitivité.

 

Pour mémoire, en 2012, une entreprise reversait en moyenne à l'Etat 33,33% de ses bénéfices. Mais pour une période présumée temporaire (2013 et 2014), ce taux est passé à 37%, le taux le plus élevé d'Europe. Or le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, évoquait il y a peu un retour sous la barre des « 30% », soit dans les eaux de « la moyenne européenne ».

 

Baisser les impôts des ménages mais aussi des entreprises, économiser, réduire le déficit... mission impossible ? 


Le problème, c'est que le gouvernement ne pourra pas agir sur tous les fronts, vu l'absence totale de marge de manœuvre budgétaire dont il dispose. D'un côté, il veut donc baisser l'impôt sur les entreprises. de l'autre, il veut réaliser 50 milliards d'euros d'économies d'ici 2017 ; parallèlement, il s'est aussi engagé auprès de ses partenaires européens à réduire son déficit à 3% du PIB l'an prochain.


Mécaniquement, on voit mal comment il pourrait, sauf argent miraculeusement tombé du ciel, de surcroît baisser les impôts des particuliers ! Mais peut-être l'exécutif pense-t-il qu'il y a encore des électeurs crédules, alors que les résultats du premier tour ont plutôt prouvé le contraire.

 

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
28 mars 2014 01:30


Cécile Chevré, rédactrice de Défis & Profits

Qui aurait pu prédire il y a quelques semaines les conséquences de la montée de la contestation politique en Ukraine ? Dans le domaine géopolitique tout d'abord.

La crise ukrainienne nous donne l'occasion de prendre conscience qu'antagonismes et préjugés entre Russes et Occidentaux sont loin d'être morts avec la chute de l'URSS. Comment interpréter autrement les multiples articles et commentaires pointant du doigt l'impérialisme russe et utilisant Poutine comme tête de turc ? J'imagine que les médias et commentateurs pro-russes s'en donnent aussi à coeur joie sur les ambitions américaines et les timides tentatives des Européens pour faire respecter "le droit international".

Difficile dans l'état actuel des choses de connaître les conséquences politiques sur le long terme de l'affaire russe mais il semble bien que le rattachement de la Crimée à la fédération russe soit entérinée sinon en droit mais dans les faits.

Certaines voix se sont levées outre-Atlantique pour inciter Obama à utiliser l'arme énergétique contre la Russie

Quant aux conséquences économiques, je m'y étais déjà intéressée dans de précédentes Quotidiennes mais, entre-temps, quelques déclarations américaines ont légèrement changé la donne.

L'arme énergétique en action
En effet, la semaine dernière, certaines voix se sont levées outre-Atlantique pour inciter Obama à utiliser l'arme énergétique contre la Russie. "L'Amérique a non seulement le droit de développer et de commercialiser ses ressources naturelles ; au vu du danger croissant, elle en a l'obligation", a ainsi déclaré le président (républicain) de la Chambre des représentants, John Boehner, au Wall Street Journal.


Sous-entendu : les Etats-Unis devraient voler au secours de l'Europe en exportant vers elle gaz et pétrole et lui permettre ainsi de réduire sa dépendance au gaz russe (25% de notre consommation provenant en effet de Russie).

Pour les chantres de ce "plan Marshall" de l'énergie, le gaz américain serait donc un formidable moyen de pression économique et politique sur Poutine. Hum...

Des réserves très stratégiques
Pour ne rien arranger, ces déclarations se sont faites de manière concomitante à une importante décision prise par le gouvernement américain : celle de libérer une partie de leurs réserves stratégiques de pétrole.


Créées dans les années 70, après le Premier choc pétrolier, ces réserves doivent permettre aux Etats-Unis de faire face à une rupture de l'approvisionnement en pétrole pendant quelques jours à semaines.

L'explosion de l'exploitation du gaz et du pétrole de schiste a profondément bouleversé la donne

La constitution de ces réserves s'est accompagnée de l'interdiction d'exporter du pétrole et du gaz vers la plupart des pays.

Mais l'explosion de l'exploitation du gaz et du pétrole de schiste a profondément bouleversé la donne. En quelques années, les Etats-Unis sont redevenus des acteurs de premier plan du monde des hydrocarbures. Fin 2014, le pays est ainsi devenu le premier producteur de pétrole au monde devant l'Arabie Saoudite mais aussi de gaz, devant... la Russie.

Grâce à cette manne, les réserves stratégiques de pétrole américaines atteignent aujourd'hui l'équivalent de 210 jours de consommation, bien au-delà de la limite imposée de 90 jours.

Je ne suis pas sûre que la décision américaine de libérer une -- petite -- partie de ses réserves stratégiques soit liée à l'Ukraine mais elle rappelle à tous que la manne énergétique que représentent le gaz et le pétrole de schiste sont un atout majeur -- que certains voudraient utiliser aussi bien économiquement que politiquement.

Etats-Unis, nouveaux exportateurs ?
L'exportation de pétrole n'est toujours pas à l'ordre du jour mais celle du gaz, oui. Les Etats-Unis exportent déjà leur production vers certains pays comme le Mexique ou le Canada mais pas vers l'Europe. Ce qui pourrait bientôt changer si l'on en croit les récentes déclarations de Washington.


Les Etats-Unis pourraient-ils rapidement devenir un de nos principaux fournisseurs de gaz, capable par exemple de concurrencer la Russie ? Ce n'est pas si simple.

Les Etats-Unis pourraient-ils rapidement devenir un de nos principaux fournisseurs de gaz, capable par exemple de concurrencer la Russie ?

Un problème de droit
Tout d'abord pour une question légale. Les exportations de gaz sont strictement encadrées par le gouvernement américain. Sur les 21 demandes d'exportations déposées jusqu'à présent, 6 seulement ont été autorisées. Et le début des exportations n'est pas prévu avant, au mieux, plusieurs mois.


Tout reste à créer
Autre problème : le manque d'infrastructures. Les gazoducs permettront d'approvisionner les voisins des Etats-Unis mais pas l'Europe... à moins d'envisager la pharaonique construction d'un gazoduc sous l'Atlantique.


Reste donc le transport maritime, sous forme de gaz liquéfié, le GNL. Le processus de liquéfaction du gaz nécessite cependant d'importants investissements dans des terminaux exportateurs. Le premier d'entre eux, installé en Louisiane, ne devrait entrer en fonctionnement que l'année prochaine.

Au-delà de ces terminaux, c'est tout le réseau de transport et la transformation du gaz américain qu'il faut revoir.

Jusqu'à présent, celui-ci était destiné à recevoir du gaz importé de l'étranger, le regazifier puis le transporter vers les zones de consommation. L'exploitation des gaz de schiste a obligé à un bouleversement -- une inversion même -- de ce circuit : il faut maintenant transporter le gaz produit sur le sol américain non seulement vers les zones de consommation mais vers les futurs sites d'exportation. Une modification en profondeur qui ne se fait pas en un jour et qui nécessite un important investissement financier.

C'est tout le réseau de transport et la transformation du gaz américain qu'il faut revoir

Exporter ou ne pas exporter ? Telle est la question...
Enfin, le développement de l'exportation de gaz est loin, très loin de faire l'unanimité au sein de la classe politique et de l'opinion publique américaine. En effet, certains craignent qu'elle entraîne une importante augmentation des prix du gaz sur le territoire américain. Le graphique ci-dessous illustre l'importante disparité des cours moyens du gaz à travers le monde en 2012. Entre les 3 $ le MMBtu aux Etats-Unis et les 16 $ au Japon, la différence est de taille.

Diamant 1

Si bien que certains anticipent une flambée des cours du gaz aux Etats-Unis, ce qui pénaliserait consommateurs et entreprises.

La demande mondiale en gaz est tirée par l'Asie et tout particulièrement par le Japon. Une demande qui n'a fait que croître depuis la catastrophe de Fukushima en 2011 et l'arrêt des centrales nucléaires japonaises. Les Japonais sont donc prêts à payer leur gaz... et cher. Ce qui ferait augmenter automatiquement les cours.

Une grande partie de la classe politique américaine milite donc fermement pour le maintien la "préférence nationale" en matière d'énergie.

En outre, l'importance de la demande asiatique est telle (70% de la demande actuelle) que le principal d'une potentielle exportation de gaz américain prendrait le chemin du pays du Soleil Levant et non pas les rivages du Vieux Continent.

Qu'est-ce que cela signifie pour vous ?
Pour conclure, il me paraît fort improbable que nous puissions dans les années qui viennent nous passer du gaz russe. Et tout aussi improbable que les exportations de gaz américain incitent Poutine à reculer sur la question de la Crimée.

La demande mondiale en GNL est en constante progression, portée aussi bien par la demande des émergents, de l'Asie que de l'Europe

Cependant, je le dis et le répète, la demande mondiale en GNL est en constante progression, portée aussi bien par la demande des émergents, de l'Asie que de l'Europe. Shell prévoit ainsi un doublement de la demande mondiale dans la décennie à venir.

Le GNL fait évidemment partie de notre portefeuille de Défis & Profits, grâce à un transporteur européen. Les excellents résultats trimestriels de l'entreprise, son carnet de commandes bien rempli et l'augmentation prévue de sa flotte dans les mois à venir en font une excellente de valeur pour le long terme.

Depuis notre achat en octobre 2012, la valeur gagne près de 70% et son potentiel me semble loin d'être épuisé. Une valeur au très fort potentiel qui est à retrouver dans Défis & Profits.

 

source : AGORA

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
28 mars 2014 01:03

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bad bank
 

Hier, j’évoquais dans l’un des articles du Contarien Matin la dernière volonté de la banque ING (lien ci-dessous) qui, comme toutes les banques, toujours à la recherche de profits supplémentaires, avait décidé de revendre les informations disponibles concernant les habitudes de ses clients. Je vous l’expliquerai en détail un peu plus bas, mais sachez qu’un banquier sait absolument tout de vous et c’est effrayant !

Si les banques se lancent dans ce que l’on appelle l’exploitation du « big data », alors on lira en vous comme dans un livre ouvert, on saura vous localiser, vous cibler, vous faire parvenir les bonnes sollicitations commerciales. Exploiter les données bancaires est le rêve absolu de toutes les entreprises de marketing car ces informations sont capitales.

Avant de vous expliquer ce que peut savoir un banquier et comment se protéger de cette intrusion dans votre vie privée, je voulais revenir sur un article du jour concernant la BNP !

BNPP Fortis s’autorise à transmettre les données de ses clients

C’est un article paru dans L’Écho belge. « Les « conditions générales bancaires » qui régissent les relations avec ses clients ont été adaptées par la banque au début 2014. La banque conteste avoir des projets visant à faire usage de cette possibilité. La Commission de la vie privée a ouvert un dossier.

Alors que la banque ING, aux Pays-Bas, est en train de faire marche arrière quant à ses projets visant à transmettre les données personnelles de ses clients à des opérateurs extérieurs et/ou partenaires commerciaux, on apprend que BNP Paribas Fortis, en Belgique, a ouvert la porte à ce genre d’opérations pourtant fortement critiquées au nom du respect de la vie privée.

BNPP Fortis, la plus grande banque de Belgique, a en effet revu, fin de l’année dernière, ses « conditions générales bancaires », qui régissent les relations avec ses clients.

La nouvelle version de ces conditions générales est d’application depuis le début de l’année. Et le plus frappant est qu’une série d’articles évoquant l’utilisation et la transmission de données personnelles des clients ont été modifiés, au profit des partenaires commerciaux de la banque « avec lesquels a été conclu un engagement de confidentialité, dans le but exclusif de proposer des services et produits avec la banque ». Vis-à-vis de tels partenaires commerciaux, ne s’impose donc plus l’interdiction de transmettre des données personnelles des clients de la banque. Notamment pour des opérations de direct marketing, précisent les nouvelles conditions générales.

BNPP Fortis conteste toutefois avoir de tels projets dans ses cartons. »

Alors ne soyons pas naïfs, ce n’est que partie remise et, comme à chaque fois, cela se fera de façon insidieuse, douce, progressivement afin de vous faire accepter petit à petit des changements qui pourraient sembler mineurs mais qui, en s’additionnant, vous livreront aux mains du grand « marketing » !

Pourquoi ? Tout simplement parce que l’enjeu commercial est monumental, que les informations que détiennent les banques valent des milliards d’euros, et aussi parce que c’est le « sens de l’histoire ». Ainsi évolue notre monde, encore plus de consommation de masse pour accumuler encore plus de masses de profits ! C’est la logique de notre système, que vous l’aimiez ou pas, que vous y adhériez ou pas… c’est la logique, et un système pousse toujours sa logique propre jusqu’au bout et cela c’est l’histoire qui nous l’enseigne.

Que peut savoir votre banquier ?

Tous les banquiers le savent, et je suis un ancien banquier « repenti », nous pouvons tout savoir et presque tout déduire de vos prélèvements et de vos dépenses.Voici quelques exemples qui vous permettront de comprendre comme cela marche… pour de vrai ! Et pas comme on vous l’explique avec des fleurs dans les belles brochures commerciales sur papier glacé.

>> Si vous avez des paiements de nuits d’hôtel à intervalle régulier tandis que votre métier consiste à rester assis dans un bureau sans avoir à vous déplacer pour raison professionnelle… alors vous avez vraisemblablement une maîtresse. C’est un facteur de risque car un divorce qui se passe mal est en général un divorce qui appauvrit. À surveiller avec attention.

>> Si vous avez l’habitude de jouer au poker en ligne et quelles que soient les sommes engagées, alors vous êtes un joueur, ce qui est financièrement encore plus risqué que de vous voir être alcoolique. À surveiller de façon très étroite, baisser progressivement les plafonds de dépenses des cartes bleues détenues par le client. En cas de problème, parler de soucis informatiques ou encore d’une nouvelle politique des risques de la banque liée à l’augmentation inquiétante des fraudes. Idéalement, le pousser gentiment vers la sortie, ne jamais lui répondre, oublier systématiquement ses demandes, etc.

Vous payez régulièrement un péage le vendredi soir à la sortie du travail ? Vous avez certainement une résidence secondaire ou une maison de campagne. Proposer avec le plus grand sourire à votre client une assurance multirisques habitations pour sa maison à la campagne ainsi qu’une alarme… un cambriolage est si vite arrivé de nos jours ma brave dame…

Beaucoup de restos ? Monsieur est sans doute célibataire et n’aime pas les plats surgelés, il préfère le sous vide des restaurateurs. Monsieur est donc assez jeune, assez dépensier. Découverts réguliers. Va avoir un problème après les vacances d’été pour payer ses voyages, ses sorties, ses restos… penser à lui coller un prêt personnel avant les grandes vacances… sinon mon brave Monsieur, cela va vous coûter très cher en frais à la rentrée… hein ! Allez signez là, c’est pour votre bien ! Et hop ! un p’tit crédit en plus !

Monsieur fait des virements permanents à une dame qui n’est pas sa fille ? Maîtresse probable. Faire comprendre que vous avez compris. Proposer à ce client le produit le plus moisi de votre gamme que personne n’arrive à vendre. Évidemment, votre client, en position de faiblesse, veut absolument vous être agréable, vous n’allez pas non plus l’en dissuader ! Vous vendez votre produit pourri et vous allez crâner dans le bureau de votre chef en faisant bisque-bisque-rage à vos collègues lors de la séance de lobotomisation générale (heu pardon, lors de la réunion commerciale du lundi matin).

Vos remboursements de Sécu viennent d’augmenter brutalement et sont importants ? Vous êtes sans doute malade et pas assurable… vous risquez de mourir et de me planter un découvert… supprimer le découvert, ne plus accorder de crédit, baisser les plafonds de la carte bleue… Penser à proposer une assurance obsèques… sans préciser à votre client qu’il ne doit pas mourir avant 12 mois avant que l’achat de son cercueil soit pris en charge (franchise de temps).

Vous êtes solvable et je vois passer des crédits à la consommation d’autres organismes ? Je vous appelle en vous proposant de venir étudier avec votre gentil conseiller une proposition de rachat de crédit.
Vous percevez des loyers ? Je vous propose une assurance « propriétaire non occupant » ou PNO dans le langage des banquiers. Vous avez des enfants ? Super, génial ! Là j’ai tout plein de trucs pour vous, du Livret A classique, jusqu’à l’assurance décès… Ben oui mon brave, imaginez qu’il vous arrive quelque chose… comment vos gosses vont faire pour vivre, pour se payer des études ? Je vous fais très peur avec la Sécu qui ne verse que 7 000 euros en cas de décès… eh oui, ça fait pas lourd hein… Allez, signez là ! Pour 5 euros par mois, vous avez un capital de 50 000 euros ! Oui Monsieur, 50 000 !! C’est pour le bien de vos enfants. Culpabilisé, un client signe beaucoup plus vite

Bref, on oublie juste de préciser et d’insister sur le fait que cela n’assure que les accidents accidentels… pas la maladie. Ce n’est pas de ma faute à moi si les gens ont l’indécence de mourir dans 90 % des cas de maladie et pas d’accident…

Bref, je sais tout de vous, absolument tout, où vous passez vos vacances, avec qui, où vous faites vos courses, quel est le montant moyen de votre Caddie, ce que vous donnez à votre concierge lors des étrennes et bien sûr vos vices et si vous aimez vraiment votre épouse… Pour bien connaître quelqu’un, regardez comment il se comporte avec l’argent. C’est très révélateur ! Évidemment, tout cela est cynique au plus haut point et sans aucune moralité, sans bienveillance et sans humanité.

Comment se protéger de cette intrusion massive ? Conseils pratiques !

Tout d’abord, on voit bien à quel point les banques sont en premier lieu à la recherche de tous les nouveaux revenus possibles mais, surtout, on visualise à quel point nous sommes sensibles car nos banques savent absolument tout de nous. Vous avez néanmoins la possibilité de lutter contre ce type d’intrusion dans votre vie privée. Pour réussir à perdre vos espions, voici quelques conseils :

Avoir plusieurs banques et répartir vos dépenses ainsi que vos rentrées entre différents comptes.

Par exemple, vos remboursement de sécurité sociale sur un compte dans une banque, cette banque ne vous fera jamais de crédit… vous le savez. Pas de problème.

>> Vos dépenses gênantes, comme vos parties de poker en ligne qui dégradent systématiquement votre scoring bancaire, sur un autre compte avec une carte bleue spécifique et souvent gratuite (Boursorama banque, Fortunéo, etc.). Cette banque ne vous fera jamais de crédit… vous le savez. Pas de problème.

>> Vos revenus sur un autre compte. Nous appellerons ce compte le Compte Principal ! C’est sur cette banque qui vous donnera vos crédits aux meilleurs taux car vous veillerez à ne jamais être à découvert, à être toujours aimable avec votre banquier et à prendre la totalité des produits gratuits (type livret A, PEL, CEL, compte épargne, etc.). Vous aurez sur ce compte uniquement vos dépenses courantes. Si vous n’avez pas de dépenses, alors le banquier saura que votre compte qui ne mouvemente pas en cache un autre… Et si vous avez besoin d’un crédit, il vous demandera la copie des 3 derniers mois de relevés bancaires…

>> Vos prélèvements obligatoires doivent être répartis sur plusieurs banques (téléphone, assurance, EDF, loyer, etc.). Sur votre compte principal seront logés tous les prélèvements liés à votre résidence principale. Pour le reste, répartissez entre plusieurs banques.

Ne soyez jamais dépendant d’un seul banquier, la fidélité n’est de toute façon plus du tout récompensée. Vous ne représentez qu’un objectif de rentabilité, vous n’êtes là que pour vous faire coller le maximum de produits inutiles et trop souvent redondants, par exemple ces multiples assurances que l’on tente désespérément de vous coller à chaque passage dans votre agence.

Vous pouvez utiliser la VeraCarte qui coûte moins de 20 euros par an désormais et vous permet de payer sans passer par un compte bancaire et avec votre or ! Vous avez les avantages d’une carte bleue, sans limitation ni de retrait ni de paiement (uniquement dans la limite de votre solde créditeur). L’or servant à alimenter votre compte est physiquement dans des coffres hors système bancaire en Suisse (lien ci-dessous pour plus de renseignements). Comme notre VeraCarte ne vous fera jamais de crédit bancaire… vos dépenses de casinos, d’hôtels ou encore de poker en ligne y seront parfaitement à l’abri des regards indiscrets !!

Vous pouvez désormais aussi utiliser le compte Nickel (le nouveau service accessible chez les buralistes), même si je le trouve cher et qu’il existe de nombreuses banques en ligne totalement gratuites pour ceux qui ne sont pas interdit bancaire… Donc il est vrai que si vous êtes un client non fiché par la Banque de France, autant aller vers les banques en ligne dont les opérations courantes et les moyens de paiement (CB, etc.) sont totalement gratuits, mais cette alternative a le mérite d’exister. À vous d’étudier les choses.

Enfin, vous pouvez aussi utiliser les CB prépayées ou encore, tant que cela est possible, payer le maximum de choses en espèces en particulier… vos transactions intimes et privées.

Pensez toujours à cocher les cases où vous refusez que vos informations personnelles soient revendues et que vous vous opposez à toutes les sollicitations commerciales de votre banque comme des tiers.

N’hésitez pas à prendre, pour 2 euros par mois, un forfait Free dont la puce ira dans votre vieux téléphone. Ne communiquez à tous ces organismes que cette ligne. C’est cette ligne qui sera à terme géolocalisée et vous pouvez laisser tranquillement ce vieux portable sur le bureau ou à la maison et ne l’écouter qu’une ou deux fois par semaine ! Vous serez donc à l’abri des sollicitations commerciales qui seront de plus en plus agressives. D’une façon générale, vous donnerez ce numéro à toutes les entreprises avec lesquelles vous serez amené à être en contact. Il faut évidemment faire la même chose avec son adresse e-mail. Une adresse réelle… et une adresse pour tous vos contacts avec une entreprise à vocation commerciale.

Bref, il y a de nombreuses façons de s’en sortir, mais cela se prépare et il faut être organisé. Alors, prêts à entrer en résistance passive ? La semi-clandestinité légale est en plus, pour un contrarien, un sport intellectuellement très stimulant à pratiquer ! Bonne chance à toutes et tous, préparez-vous !

Pour finir, nous avons intégré sur le site du contrarien.com les liens pour pouvoir partager directement les articles aussi bien par mail que sur les réseaux sociaux, alors n’hésitez pas à utiliser cette nouvelle possibilité pour partager nos articles et contribuer à la « ré-information » du plus grand nombre.

À demain… si vous le voulez bien !!

Charles SANNAT

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes »

Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Le Contrarien Matin est un quotidien de décryptage sans concession de l’actualité économique édité par la société AuCOFFRE.com. Article écrit par Charles SANNAT, directeur des études économiques. Merci de visiter notre site. Vous pouvez vous abonner gratuitement www.lecontrarien.com.

Article du Contrarien sur ING…

Article de l’Echo sur BNP Paribas Fortis

En savoir plus sur le fonctionnement de la Vera Carte, ses avantages, ce qu’elle permet… et son prix!

À demain… si vous le voulez bien !!

Charles SANNAT

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes »

Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Le Contrarien Matin est un quotidien de décryptage sans concession de l’actualité économique édité par la société AuCOFFRE.com. Article écrit par Charles SANNAT, directeur des études économiques. Merci de visiter notre site. Vous pouvez vous abonner gratuitement www.lecontrarien.com.

Article du Contrarien sur ING…

Article de l’Echo sur BNP Paribas Fortis

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
28 mars 2014 01:01

À la fin du troisième trimestre 2013, le ratio de la dette publique par rapport au PIB s'est établi à 92,7 % dans la zone eurocc/flickr/one-thirteen

Pigou, Ricardo ou encore Schumpeter avaient tous évoqué dans leurs écrits la possibilité d’une taxe sur l’épargne. Leurs idées prennent forme de nos jours dans un contexte d’endettement public qui est à un plus haut niveau dans les pays occidentaux depuis 1880. En l’espace de moins d’un an, trois pays européens ont décidé d’appliquer une forme d’expropriation des épargnants : Chypre, la Pologne, et maintenant l’Ukraine.

Le cas d’école : Chypre

Bien qu’évoqué régulièrement tout au long de l’histoire, la proposition de taxer les épargnants en cas de difficulté des finances publiques fut un tabou qui a été levé au printemps 2013 pour le cas de Chypre. En l’occurrence, il était question à l’époque de sauver un système financier exsangue, très dépendant des capitaux russes, et qui menaçait la stabilité entière de l’île.

 

Après de longues tergiversations, le principe d’une taxation touchant les plus hauts revenus, au-delà de 100.000 euros de dépôt, fut appliqué. Avec, en ligne de mire, essentiellement les oligarques russes ayant longtemps profité du système fiscal très favorable de l’île. Parmi les plus libéraux, on a pu entendre des cris d’orfraie mais cette taxation ne touchant pas la classe moyenne, elle n’a pas provoqué plus de débats au sein de l’UE.

 

Surtout, a posteriori, le principe a semble-t-il été validé par un rapport du FMI proposant comme solution à l’endettement européen une taxation en une seule fois de 10 % de l’épargne afin de renflouer les caisses des Etats.

L’Etat failli : l’Ukraine

C’est peu ou prou l’expérience chypriote qui va être répliquée en Ukraine. Le pays, face au risque d’un défaut de paiement, envisage une taxation des plus riches. Deux différences notables par rapport à Chypre :

-  L’assiette de la taxe est plus large puisqu’elle s’appliquera aux comptes à partir de 50 000 hryvnias, soit environ 4.000 euros.

-  Son ampleur sera moindre puisqu’elle ne concernera que les intérêts sur les dépôts et pas directement les dépôts.

 

Il est peu probable qu’un bank run vienne affecter l’économie ukrainienne suite à cette taxation. A fortiori, la banque centrale ukrainienne va certainement appliquer des mesures strictes de contrôle des flux de capitaux dans les prochains jours ou les prochaines semaines, ce qui devrait circonscrire toute panique éventuelle des épargnants.

 

Le bon élève du capitalisme : la Pologne

Par un moyen détourné, la Pologne, pourtant bon élève du capitalisme depuis la fin de l’ère communiste, a aussi, en fin d’année dernière, voté une mesure qui a rapidement été assimilée par les milieux d’affaire et même certains membres du gouvernement comme une expropriation pure et simple.

En substance, le projet gouvernemental prévoyait de transférer l’ensemble des obligations gouvernementales détenues par les fonds de pension privés, essentiellement gérés par des entités étrangères, vers l'Etat. Cette décision, présentée comme un simple changement comptable, devait permettre de baisser automatiquement d’environ 8 points de pourcentage la dette publique, allégeant d’autant les efforts de consolidation budgétaire envisagés à l’approche des élections de 2015.

 

Encore tabou il y a un an, la taxation des épargnants est désormais devenue un outil plausible du législateur pour faire face à un endettement massif des Etats. Trois pays y ont déjà eu recours. D’autres, en Europe, confrontés à l’échec de la consolidation budgétaire en bas de cycle, pourraient choisir la même voix

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
24 mars 2014 00:31

Capture d’écran 2014-03-18 à 12.45.04

C’est un dialogue réel entre Colbert et Mazarin qui eut lieu au XVIIe siècle. Remplacez les noms des deux protagonistes par ceux de nos responsables politiques. Vous verrez que l’histoire repasse les plats.

Colbert :

Pour trouver de l’argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus.  J’aimerais que Monsieur le Surintendant m’explique comment on s’y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu’au cou.

Mazarin :

Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu’on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l’Etat, L’Etat, lui, c’est différent. On ne peut pas jeter l’Etat en prison.
Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les Etats font ça.

Colbert :

Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l’argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ?

Mazarin : 

On en crée d’autres.

Colbert :  

Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu’ils ne le sont déjà.

Mazarin :

Oui, c’est impossible.

Colbert : 

Alors, les riches ?

Mazarin :       

Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres.

Colbert :       

Alors, comment fait-on ?

Mazarin :  

Colbert, tu raisonnes comme un fromage ! il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches.
Des Français qui travaillent, rêvant d’être riches et redoutant d’être pauvres !
C’est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus !
Ceux-là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser.
C’est un réservoir inépuisable.

Extrait du « Diable Rouge »  

Merci à Aldo C. d’avoir envoyé cet extrait à la rédaction du Peuple

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
21 mars 2014 10:47


voitures pollution © bibi

Coup de gueule d'Alain Madelin et Nicolas Doze sur la démagogie fiscale du gouvernement à l'occasion du fameux "pic de pollution".

Pourquoi subventionne-t-on depuis si longtemps le diesel au détriment de l’essence, alors que ce carburant est plus polluant, notamment en particules fines ?

Pourquoi ne dit-on pas que l’air, à Paris, ne cesse de s’améliorer, que la pollution de ce week-end vient en réalité de l’Allemagne, qui a décidé de ne plus faire de nucléaire et réutilise énormément de charbon ?

Les voitures actuelles sont de moins en moins polluantes : la circulation automobile n’est certainement pas responsable du « pic » au nom duquel les transports en commun ont été rendus gratuits pour 4 jours, pour la modeste somme de 16 millions d’euros d’argent public !!

L’Etat, désespérément à la recherche de nouvelles recettes, a voulu aligner le prix de l’essence sur celui du diesel ! Pour l’instant, l’idée a été abandonnée, à l’automne dernier. Il y a des chances que l’idée ressorte du chapeau…

Bref : cette histoire de particules fines est une énorme blague.

A lire sur le même sujet :

Transports publics gratuits pour cause de pollution : c’est pas juste!
Billet d’humeur d’Alain Dumait

Qui paye la gratuité des transports en commun pendant le pic de pollution ?

Augmenter le prix du diesel ? Baissons plutôt celui du sans plomb !

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
21 mars 2014 01:12

conference institut liberal 13-03-2014

Publié le 17 mars 2014 dans Fiscalité

Compte-rendu de la conférence de l’Institut Libéral organisée le 13 Mars 2014 à Genève

 

Quelles stratégies face à la surenchère fiscale ? Tel est le thème de la conférence organisée le 13 Mars 2014 à Genève par l’Institut Libéral, en partenariat avec l’AGEFI.

Dans son introduction Pierre Bessard, Directeur général de l’Institut Libéral, présente les intervenants:

  • Jean-Philippe Delsol est avocat fiscaliste, administrateur de l’IREF, l’Institut de Recherches Economiques et Fiscales, auteur de Pourquoi je vais quitter la France et de A quoi servent les riches.
  • Philippe Kenel est avocat spécialisé dans la planification fiscale, successorale et patrimoniale.
  • Axel Arnoux est président du groupe Chauvin-Arnoux.

Les vraies raisons de l’exil

Jean-Philippe Delsol donne les derniers chiffres connus : 35000 personnes par an quittent la France, dont 5000 contribuables assujettis à l’impôt sur la fortune.

Pourquoi ? En raison de la fiscalité, de l’instabilité juridique, de la complexité juridique et administrative.

La fiscalité ? Elle a atteint des records en France. Les dépenses publiques représentent 57% du PIB et les contribuables à hauts revenus sont imposés à un taux de 57%.

Le gouvernement actuel a augmenté les impôts et s’attendait, en 2013, à des recettes fiscales supplémentaires de 10 milliards d’euros. Il a dû déchanter. Elles ont diminué de 13 milliards d’euros…Il ne connaissait vraisemblablement pas la courbe de Laffer

Alors que, partout ailleurs en Europe, l’impôt sur les sociétés a baissé, il a augmenté en France et son taux record est aujourd’hui de 38%. Alors que les prélèvements sociaux représentent 70 à 80% des salaires nets en France, ils ne représentent que 20 à 30% dans nombre de pays européens, dont la Suisse ou le Royaume-Uni.

L’instabilité juridique ? Les droits sur les cessions d’actions ont changé trois fois en 2 ans. Le délai de détention d’un bien immobilier pour bénéficier de l’exonération de la taxation sur les plus-values est aujourd’hui de 22 ans après avoir été naguère de 15 ans, puis de 30 ans…

La complexité ? Il existe en France 40000 textes réglementaires, ce qui lui vaut d’être classée au 126e rang sur 144 pays par le World Economic Forum pour sa complexité administrative et juridique …

Pour ceux qui veulent entreprendre, la France soviétisée ne fait pas rêver :
- Environ 50% des personnes physiques ne paient pas d’impôt sur le revenu.
- Plus de 50% des personnes actives sont rémunérées par l’impôt.

Ce n’est pas une affirmation en l’air. Sur une population active de 28 millions de personnes :
. Le secteur public représente 5.2 millions.
. Le secteur parapublic 2 millions.
. Les associations, subventionnées à 80%, 1.44 million (=1.8X80%).
. Les contrats aidés 0.5 million.
. Les contrats d’apprentissage 0.2 million.
. Les contrats de génération 0.05 million.
. Les agriculteurs 1 million.
. Les chômeurs 3.22 millions.
. Les bénéficiaires du RSA socle 1.3 million.

Soit un total non exhaustif de 14.91 millions…

Il y a donc bien deux France :

Dans le secteur public on travaille en moyenne 35 heures et dans le secteur privé 39.6 heures. Dans le secteur public l’absentéisme est de 23% et dans le secteur privé de 9%. Dans le secteur public on part à la retraite en moyenne à 58 ans et dans le secteur privé à 62 ans etc.

Le président de la Cour des Comptes, Didier Migaud, ex-député socialiste, déclare au Monde le 11 février 2014 :

« Dépenser plus ne garantit pas la croissance, surtout si la dépense est inefficace. Quand plus de la moitié du PIB est consacrée à la dépense publique, il est indispensable de s’interroger sur son efficacité. »

Il n’y a pas seulement en France qu’il y a du souci à se faire. Mais ce n’est pas une consolation. Dans un entretien accordé au Financial Times le 17 décembre 2013, Angela Merkel, lucide, déclare :

« L’Europe représente à peine 7% de la population mondiale, seulement un quart du produit intérieur brut mondial et 50% des dépenses sociales du monde. »

Et l’Allemagne est pourtant en meilleure posture que la France…

Si la Suisse s’en sort mieux, c’est qu’elle a maintenu des États subsidiaires. Ce n’est pas la même chose d’être citoyen d’une commune et citoyen d’un État loin de ses préoccupations. Le frein à l’endettement lui a également permis de contenir la dette publique qui culmine à 35% du PIB…

Jean-Philippe Delsol conclut que la France est peut-être devenue le musée du monde, ce qui peut faire rêver les vieux, mais certainement pas les jeunes, et qu’il faudra bien qu’un jour elle en prenne conscience et y remédie.

institut liberal geneve 13-04-2014

Après la convention Suisse-France sur les successions

Philippe Kenel, avant d’aborder ce sujet, rappelle que deux initiatives dangereuses ont abouti : l’une demandant l’abolition des « forfaits fiscaux » (le 20 novembre 2013), l’autre demandant l’imposition des successions de plusieurs millions (le 12 mars 2013).

Il faudra donc bientôt voter sur ces objets destinés à alourdir encore la pression fiscale. La Suisse n’est pas à l’abri de la surenchère fiscale…

En matière de successions, chaque État impose l’héritier comme il veut:
- A son domicile
- Selon sa nationalité
- Au domicile du défunt

L’OCDE propose un modèle :
- Les biens immobiliers sont imposés à leur lieu de situation
- Les autres biens au lieu de domicile du défunt

En Suisse le droit des successions suit ce modèle et la plupart des cantons n’imposent pas les successions entre conjoints survivants et en ligne directe… A Genève le taux est de 6%, dans le canton de Vaud de 7%…

En France il y a trois possibilités:
1- Si une personne domiciliée en France décède, tous ses biens situés en France ou hors de France sont imposés en France.
2- Si une personne non domiciliée en France décède mais que son héritier est domicilié en France depuis au moins six ans, tous ses biens situés en France ou hors de France sont imposés en France.
3- Si une personne non domiciliée en France décède et que son héritier n’est pas domicilié en France non plus, seuls ses biens situés en France sont imposés en France.

Si, en France, il n’existe pas d’imposition sur les successions entre conjoints, il faut savoir qu’au-delà de 1,805,677€ le taux d’imposition en ligne directe est de 45%…

Jusqu’à 2012, les relations fiscales en matière de successions entre la Suisse et la France étaient régies par la Convention conclue le 31 décembre 1953 en vue d’éviter les doubles impositions en la matière.

Cette convention était conforme au modèle de l’OCDE, avec, toutefois, une nuance : si les biens immobiliers situés en France étaient détenus par un défunt décédé en Suisse par le biais d’une SCI (Société civile immobilière), son héritier était imposé en Suisse.

Si, par hypothèse, il n’y a plus de convention du tout, de deux choses l’une :

- Ou l’héritier d’un défunt domicilié en Suisse n’est pas domicilié en France (ou n’a pas résidé six ans au cours des derniers dix ans) la succession est imposée dans le canton de domicile et les biens situés en France le sont également en France.

- Ou l’héritier est domicilié en France (ou y a résidé au moins six ans au cours des derniers dix ans), la Suisse impose la totalité des biens à l’exception des biens immobiliers situés en France et la France impose également tous les biens où qu’ils se trouvent.

Dans les deux cas, l’héritier imposé en France peut déduire les impôts payés en Suisse à l’exception des impôts relatifs aux biens situés en France, sauf qu’il n’y a pas, dans la plupart des cantons, d’imposition des successions en ligne directe…et que la plupart des successions se font entre parents et enfants.

La Convention 2013 diffère de celle de 1953 sur deux points :

- Il n’y a plus de distinction entre détention d’un bien immobilier directement ou par le biais d’une SCI.
- La France impose la totalité des biens où qu’ils se trouvent si l’héritier a résidé en France au moins 8 ans au cours des derniers dix ans.

En fait elle reprend le droit des successions français avec pour seule différence qu’il faut huit ans de résidence sur dix au lieu de six sur dix…

C’est pourquoi Philippe Kenel pense qu’il est préférable qu’il n’y ait pas de convention du tout plutôt que d’accepter une telle convention.

À l’argument que la France et l’Allemagne ont adopté une convention du même acabit, Philippe Kenel répond que ces deux pays ont le même système d’imposition alors que les deux systèmes suisse et français diffèrent complètement.

Il est curieux, souligne-t-il encore, que la convention entre la Belgique et la France ne soit pas remise en cause, alors qu’elle est similaire à celle de 1953 entre la Suisse et la France…

Perspective d’une entreprise multinationale et familiale d’origine française

Chauvin-Arnoux est un groupe qui a fêté ses 120 ans d’existence en 2013.

Pendant ces 120 années, quatre générations de la même famille se sont succédé à la tête du groupe.Axel Arnoux en est l’actuel Directeur général. Il raconte qu’il a connu plus de 30 ans de crise française.

Le secteur d’activité des instruments de mesure est en effet passé d’un effectif de 20.000 personnes à 2’000, dont la moitié se trouve aujourd’hui chez Chauvin-Arnoux. Non seulement ce secteur industriel a disparu à 90%, mais une grande partie de ses clients…

Axel Arnoux peut témoigner que ce n’est pas la mondialisation qui a mis par terre l’industrie française, mais les systèmes fiscal et social français.

Comment le groupe Chauvin-Arnoux s’en est-il sorti?

D’abord la transmission d’informations de génération en génération a permis à Axel Arnoux d’anticiper. Puis, comme les clients avaient disparu en France, il a porté tous ses efforts sur l’export, qui a été multiplié par dix : dix filiales à l’étranger, des milliers de points de vente etc. Enfin il a privilégié l’innovation technologique qui a permis au groupe de rester parmi les meilleurs.

Une baisse inéluctable des effectifs a eu lieu en France, départs naturels et plans sociaux, mais des activités extérieures ont été créées.

Après s’être délocalisé lui-même en Belgique, puis en Suisse, où il est domicilié depuis 5 ans et où il est revenu après bien des années (il est diplômé de l’Institut supérieur de gestion de Montreux), il avait préparé sa succession quand tout a été remis en cause dernièrement par l’actuel gouvernement, nouvelle manifestation de l’instabilité juridique qui caractérise la France…

Lueurs d’espoir

Tous les constats qui précèdent ne sont guère réjouissants.

Alors que faire?

- Se battre sur le terrain moral : la tyrannie fiscale n’est certainement pas morale.
- Parler de ce qui a marché : la privatisation des biens publics s’est faite en trois ans en Tchéquie sous l’impulsion de son président, Vaclav Klaus ; le Canada et la Nouvelle-Zélande ont su réduire drastiquement leurs dépenses publiques avant la crise etc.
- Présenter des solutions cohérentes : Jean-Philippe Delsol a été invité quatre fois sur France-Culture pour parler de la flat tax…

Les frondes commencent avec les bonnets rouges, les pigeons, les poussins. Cela signifie bien que toujours plus de monde est touché.

Philippe Kenel raconte cette histoire :

« Un responsable du parti communiste italien demande à un militant :
- Serais-tu prêt à faire don de ta maison au parti ?
- Bien sûr.
- De ta voiture?
- Bien sûr.
- Et de ta vespa?
- Non.
- Je ne comprends pas. Tu serais prêt à donner ta maison et ta voiture au parti, mais pas ta vespa?
- Je n’ai ni maison, ni voiture, mais j’ai une vespa. »

C’est quand beaucoup de monde sera touché que les solutions libérales auront quelque chance d’être entendues…

—-
Sur le web

SOURCE

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
20 mars 2014 13:37

Alain Dumait interviewe Pascal Salin - Contribuables Associés mars 2014

Les politiques fiscales relèvent d'un bricolage sans perspective. Alain Dumait interviewe Pascal Salin qui nous livre sa proposition d'une vraie réforme fiscale : adopter l'impôt sur la "dépense globale". L'objectif d'une telle réforme ? Favoriser l'épargne et l'investissement plutôt que la consommation.

pascal salin

Pascal Salin, économiste, professeur émérite à l’Université de Paris IX Dauphine, spécialiste de la théorie monétaire et de la finance publique

 

Dans cette interview par Alain Dumait, Pascal Salin présente son dernier livre « La Tyrannie fiscale » et développe son idée d’un impôt sur la dépense globale.

La fiscalité est une insertion dans les projets humains, c’est pourquoi on peut être hostile à une fiscalité trop élevée. Pascal Salin ne croit pas au consentement à l’impôt qui considère que l’impôt est légitime lorsqu’il est adopté par les représentants du peuple ; or seul l’individu peut consentir lui-même.

La consommation consiste à détruire les ressources et ne pourra plus être taxée. Alors que la partie épargnée repart dans le circuit productif et est à l’origine de ressources nouvelles. Las du bricolage de nos dirigeants en matière de fiscalité, P. Salin fait la proposition d’un nouveau concept : l’impôt sur la dépense globale. L’objectif de ce concept est de sortir de l’assiette actuelle de l’impôt le revenu qui est épargné et de surseoir à l’impôt aussi longtemps que les ressources sont dans le circuit productif.

Une idée de la théorie keynésienne est qu’il faut relancer l’économie par la consommation (keynésianisme). Or il n’y a pas de croissance sans investissement et pas d’investissement sans épargne. Plus l’épargne est élevée et plus le taux de croissance est élevé. Il faut pour cela que les gens acceptent de faire des sacrifices de consommation pour épargner, et l’impôt sur la dépense globale y encourage.

Avec une telle réforme – accompagnée de la suppression de l’ISF et des droits de succession – l’économiste Pascal Salin est convaincu que nous aurions un taux de croissance plus élevé. Il s’agit de se placer du point de vue du propriétaire du patrimoine plutôt que de celui de l’héritier.

On punit celui qui a fait l’effort pour épargner plutôt que pour consommer. On peut se demander pourquoi les efforts de toute une vie deviendrait propriété de l’Etat ?

Pascal Salin préconise aussi de passer d’un système de retraite par mutualisation à un système de retraite par capitalisation, comme le recommandait aussi Jacques Garello lors du dernier colloque de Contribuables Associés.

Salin_tyrannie_fiscale   SALIN Pascal, La tyrannie fiscale, Ed. Odile Jacob, 2014.

Vous pouvez lire un extrait gratuit sur le site de l’Institut Coppet.

source

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie